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Auktionsarchiv: Los-Nr. 145

François Boucher Paris, 1703 - 1770 "La belle villageoise"

Schätzpreis
150.000 € - 200.000 €
ca. 160.270 $ - 213.694 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 145

François Boucher Paris, 1703 - 1770 "La belle villageoise"

Schätzpreis
150.000 € - 200.000 €
ca. 160.270 $ - 213.694 $
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n. a.
Beschreibung:

François Boucher Paris, 1703 - 1770 "La belle villageoise" Huile sur toile (Restaurations) "La belle villageoise", oil on canvas, by Fr. Boucher Hauteur : 41 Largeur : 31 cm Provenance : Peut-être collection du duc de Luynes ; Peut-être sa vente, Paris, maison de Bullion, 21 novembre 1793, n° 46 (dimensions interverties) ; Peut-être vente anonyme (cabinet de M. W***), Paris, 17 février 1802, n° 44 ; Probablement vente anonyme (baronne C.) ; Paris, galerie Georges Petit, 23-23 mai 1924, n° 49 (comme atelier) ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Mes Audap, Solanet et Godeau, 15 décembre 1989, n° 10 (1.350.000 francs) ; Chez Colnaghi, Londres ; Vente anonyme ; Munich, Hampel, 24-25 septembre 2004 ; Collection particulière, Suisse Commentaire : Si la carrière officielle de François Boucher fut couronnée de succès, le menant jusqu'au titre le plus honorifique pour un peintre au XVIIIe siècle de Premier Peintre du Roi en 1765, son ascension, bien que paraissant aussi irrésistible que son talent, fut en réalité laborieuse, et longtemps incertaine. Ce tableau présente un intérêt important du fait du contexte de sa réalisation. Boucher est alors aux portes du succès. N'ayant pas encore la gloire suffisante pour avoir son propre atelier, il peint seul et répète les compositions qui ont du succès. Il n'est pas encore le peintre admiré par ses contemporains, croulant sous les commandes prestigieuses, et doit alors peindre pour vendre, vendre pour vivre. L'œuvre date du début des années 1730, François Boucher rentre tout juste d'Italie, sa carrière n'est pas encore lancée et pourtant notre artiste a presque trente ans. Déjà intéressé par le thème des amours adolescentes, comme en témoigne La belle cuisinière, conservée au musée Cognacq-Jay, faisant partie de la même série que notre œuvre, il faudra attendre encore quelques temps avant qu'il ne peigne ses premiers bergers et bergères s'ébattant dans la campagne. C'est cependant tout l'art de Boucher que l'on retrouve dans cette subtile peinture. La scène contemporaine d'une grande simplicité est jetée sur la toile avec la plus grande tendresse. L'attitude délicatement suggérée de la mère aidant son tout jeune garçon à se soulager tout en jetant un regard bienveillant au reste de la fratrie, témoigne du talent déjà palpable de Boucher dans la transmission des sentiments. Il faut souligner une influence artistique hollandaise manifeste dans les œuvres de cette période de notre peintre. Les Hollandais s'étaient fait une spécialité dans la représentation des scènes de genre qui jouissaient alors d'une grande vogue auprès des collectionneurs parisiens. Boucher l'avait très bien saisi et dans sa tentative de charmer cette clientèle proposa son interprétation de ces peintures. La belle villageoise illustre parfaitement ce mariage proposé par notre artiste. Nous pouvons voir au premier plan une nature morte d'une grande virtuosité mais surtout, le petit meuble de cuisine suspendu au dernier plan constitue une référence explicite à la vénération que Boucher portait à cette peinture. Il s'agit là de son interprétation d'un détail du tableau de Wilhem Kalf Intérieur d'une cuisine rustique aujourd'hui conservé au Louvre à Paris et dont on sait que Boucher en était propriétaire à sa mort en 1771 (fig. 1). Mais si Boucher est indéniablement inspiré par l'esthétique de cette école, son esprit est bien différent : les Hollandais cherchent à évoquer par un décor et des types de personnages une classe sociale, alors que Boucher s'attarde en premier lieu à faire transparaitre des rapports humains, tout en suggérant que le bonheur s'épanouit mieux dans un cadre modeste. Inspiration n'est pas modèle, et Boucher semble n'utiliser la nature morte que pour renforcer l'atmosphère de simplicité rustique de ses tableaux. Notre œuvre a immédiatement connu un grand succès, et constitue l'un des fers de lance de la carrière de Boucher, deux éléments venant nous le confirmer. D'une part, notre artiste a représenté au

Auktionsarchiv: Los-Nr. 145
Auktion:
Datum:
23.03.2017
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

François Boucher Paris, 1703 - 1770 "La belle villageoise" Huile sur toile (Restaurations) "La belle villageoise", oil on canvas, by Fr. Boucher Hauteur : 41 Largeur : 31 cm Provenance : Peut-être collection du duc de Luynes ; Peut-être sa vente, Paris, maison de Bullion, 21 novembre 1793, n° 46 (dimensions interverties) ; Peut-être vente anonyme (cabinet de M. W***), Paris, 17 février 1802, n° 44 ; Probablement vente anonyme (baronne C.) ; Paris, galerie Georges Petit, 23-23 mai 1924, n° 49 (comme atelier) ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Mes Audap, Solanet et Godeau, 15 décembre 1989, n° 10 (1.350.000 francs) ; Chez Colnaghi, Londres ; Vente anonyme ; Munich, Hampel, 24-25 septembre 2004 ; Collection particulière, Suisse Commentaire : Si la carrière officielle de François Boucher fut couronnée de succès, le menant jusqu'au titre le plus honorifique pour un peintre au XVIIIe siècle de Premier Peintre du Roi en 1765, son ascension, bien que paraissant aussi irrésistible que son talent, fut en réalité laborieuse, et longtemps incertaine. Ce tableau présente un intérêt important du fait du contexte de sa réalisation. Boucher est alors aux portes du succès. N'ayant pas encore la gloire suffisante pour avoir son propre atelier, il peint seul et répète les compositions qui ont du succès. Il n'est pas encore le peintre admiré par ses contemporains, croulant sous les commandes prestigieuses, et doit alors peindre pour vendre, vendre pour vivre. L'œuvre date du début des années 1730, François Boucher rentre tout juste d'Italie, sa carrière n'est pas encore lancée et pourtant notre artiste a presque trente ans. Déjà intéressé par le thème des amours adolescentes, comme en témoigne La belle cuisinière, conservée au musée Cognacq-Jay, faisant partie de la même série que notre œuvre, il faudra attendre encore quelques temps avant qu'il ne peigne ses premiers bergers et bergères s'ébattant dans la campagne. C'est cependant tout l'art de Boucher que l'on retrouve dans cette subtile peinture. La scène contemporaine d'une grande simplicité est jetée sur la toile avec la plus grande tendresse. L'attitude délicatement suggérée de la mère aidant son tout jeune garçon à se soulager tout en jetant un regard bienveillant au reste de la fratrie, témoigne du talent déjà palpable de Boucher dans la transmission des sentiments. Il faut souligner une influence artistique hollandaise manifeste dans les œuvres de cette période de notre peintre. Les Hollandais s'étaient fait une spécialité dans la représentation des scènes de genre qui jouissaient alors d'une grande vogue auprès des collectionneurs parisiens. Boucher l'avait très bien saisi et dans sa tentative de charmer cette clientèle proposa son interprétation de ces peintures. La belle villageoise illustre parfaitement ce mariage proposé par notre artiste. Nous pouvons voir au premier plan une nature morte d'une grande virtuosité mais surtout, le petit meuble de cuisine suspendu au dernier plan constitue une référence explicite à la vénération que Boucher portait à cette peinture. Il s'agit là de son interprétation d'un détail du tableau de Wilhem Kalf Intérieur d'une cuisine rustique aujourd'hui conservé au Louvre à Paris et dont on sait que Boucher en était propriétaire à sa mort en 1771 (fig. 1). Mais si Boucher est indéniablement inspiré par l'esthétique de cette école, son esprit est bien différent : les Hollandais cherchent à évoquer par un décor et des types de personnages une classe sociale, alors que Boucher s'attarde en premier lieu à faire transparaitre des rapports humains, tout en suggérant que le bonheur s'épanouit mieux dans un cadre modeste. Inspiration n'est pas modèle, et Boucher semble n'utiliser la nature morte que pour renforcer l'atmosphère de simplicité rustique de ses tableaux. Notre œuvre a immédiatement connu un grand succès, et constitue l'un des fers de lance de la carrière de Boucher, deux éléments venant nous le confirmer. D'une part, notre artiste a représenté au

Auktionsarchiv: Los-Nr. 145
Auktion:
Datum:
23.03.2017
Auktionshaus:
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
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