Beschreibung:

Francis PICABIA (Paris 1879 - 1953) La bourride, à perte de vue sujet d'alarme Plume et encre noire sur papier ligné 28,5 x 19 cm (la page) Signé en bas à gauche F. Picabia Sur la page de gauche une lettre poème Dimanche 13 avril 1919 Pendant l'armistice La bourride chez Henri Fabre Si gentiment la bourride Toute rêveuse a de bons placements Sourires épanouis des frivolités méridionales l'oeil si distraitement a la magie du chant qui écarquille le nez dans le voisinage des parfums de la rue de la Paix Francis Picabia Livre d'or de la Confrérie de la Bourride contenant divers autographes, entre autres un dessin d'Albert ANDRE, une caricature et un autographe de MARQUET, un dessin et un poème de PICABIA, un dessin sur papier libre, un télégramme, un poème de Max CASTELLI et une autre lettre manuscrite datée du 9 février 1926 Picabia rencontre Marcel Duchamp en 1910, puis Tristan Tzara à Zürich en 1916, amitié et esprits fertiles se mêlent, et Picabia s'intègre au mouvement Dada. C'est l'époque des machines, des dessins mécaniques, des diagrammes et des premiers écrits plus ou moins automatiques de Picabia. Au cours de ces années jusqu'en 1919 il répudie le contenu symbolique de ses compositions au profit d'une abstraction croissante et si l'épure du dessin renvoie aux machines et aux croquis technologiques il arrive finalement à une composition abstraite, œuvre d'art complète. Pour ce qui est du passage de Francis Picabia dans ce restaurant plus ou moins clandestin associatif et communiste, situé aux abords de la plage des Catalans à Marseille, l'on n'en sait pas plus qu ce qu'il laissa sur le livre d'or, mais l'on peut imaginer que ce fut avec délice qu'il se livra à la dégustation, de la bourride, soupe de poisson, à laquelle l'on ajoute en dernière minute un aïoli pour lier le jus et donner à ce plat un velouté crémeux. Nous remercions le comité Picabia de nous avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre Un certificat du comité Picabia sera remis à l'acquéreur