Beschreibung:

Francesco Salvator FONTEBASSO et son atelier (Venise 1707 - 1769) La Vierge apparaissant à saint Jérôme Paire de toiles chantournées dans la partie supérieure, l'un est sur sa toile d'origine. 30 x 23 cm Restaurations. Provenance : Collection de Monsieur D. Saint Jérôme est traditionnellement représenté comme l'un des Pères de l'Église, célèbre pour sa traduction de la Bible en latin, et il est souvent en compagnie d'un lion, en référence à la légende selon laquelle il aurait retiré une épine de la patte d'un lion, le rendant ainsi docile. La représentation de la Vierge Marie apparaissant à saint Jérôme est plus rare, mais elle a été traitée par certains artistes comme par le Guerchin dans le tableau conservé à l'église Saint-Thomas d'Aquin de Paris. Dans ce tableau comme dans les nôtres, Marie est représentée comme apparaissant en vision ou en rêve à Jérôme, l'exhortant ou le guidant dans ses travaux ou ses pénitences. Fontebasso traita de nombreuses fois ce sujet en veillant toujours à varier les postures de la Vierge et du saint. Onze tableaux sont répertoriés, un grand format et dix petits formats de dimensions similaires à nos deux tableaux parmi lesquels nous pouvons citer celui conservé dans la collection Galli à Milan (23 x 30 cm, voir M. Magrini, Francesco Fontebasso, Vicence, 1988, n°92, reproduit fig.33), celui conservé dans une collection privée à Brescia (30 x 22 cm, voir opus cité supra, n°18), celui du musée des Beaux-Arts de Budapest (30 x 22 cm, opus cité supra, n°28, reproduit fig.37), les deux conservés dans une collection londonienne (30 x 22 cm, opus cité supra, n°75-76, reproduit fig. 34), ou encore celui conservé au musée du Louvre (29 x 22 cm, opus cité supra, n°123, reproduit fig. 36). Ces peintures s'inscrivent dans un cycle de peintures de dévotion dédiées à saint Jérôme dont la première version serait le grand tableau conservé à l'Ateneo Veneto de Venise (300 x 200 cm, voir opus cité supra, n°167, reproduit fig. 32). La Scuola est dédiée à saint Jérôme et possède une église pour laquelle Fontebasso réalisa le tableau qui est probablement le prototype des versions réduites, dont les nôtres font parties, et qui étaient probablement des petits tableaux de dévotions commandés par les moines pour leurs propres cellules. L'iconographie inhabituelle s'explique par le fait que la Scuola était à l'origine dédiée à la fois au saint et à la Madone et il est donc facile pour Fontebasso d'avoir voulu représenter les deux protecteurs dans une seule peinture.