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Auktionsarchiv: Los-Nr. 2

Ferdinand BAC (1859-1952). Plus de 170 L.A.S.…

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 912 $ - 1.141 $
Zuschlagspreis:
1.152 €
ca. 1.314 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 2

Ferdinand BAC (1859-1952). Plus de 170 L.A.S.…

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 912 $ - 1.141 $
Zuschlagspreis:
1.152 €
ca. 1.314 $
Beschreibung:

Ferdinand BAC (1859-1952). Plus de 170 L.A.S. (quelques P.A.S.), certaines avec dessin, Compiègne ou Nogent-sur-Marne 1946-1952, à Georges Foussier ; environ 325 pages formats divers, qqs adresses et enveloppes (une quarantaine de lettres montées sur des feuilles d’album). Importante correspondance amicale avec le grand collectionneur, qui devient pour Bac son « cher magicien ». Environ 40 lettres (les premières chronologiquement) sont montées sur de grandes feuilles d’album, ou intercalées dans ces feuilles, avec une variété de documents : des minutes autographes de réponse, dessins originaux de Bac, photographies, lettres de tiers, coupures de presse. Au début de cette correspondance, les deux hommes n’ont pas encore fait connaissance ; une première invitation, dans le but de compléter la « collection Bac » de Foussier, date du 21 mai 1947. Très cordial, Bac parle de la popularité de ses livres, des pillages dont il fut victime pendant l’Occupation, de l’ouverture d’un Musée Romantique auquel il a fourni des objets, et des aléas de la fondation d’une Société des Amis du Romantisme ; il apporte des précisions autobiographiques et évoque ses émissions radiophoniques, des expositions, sa donation au Musée de Montmartre, et les richesses de ses tiroirs (autographes, croquis). Il plaisante à propos du « plaisir d’être posthume » (12 mai 1948), se livre à une légère autodérision, et semble assailli de visiteurs curieux de la petite histoire qu’il s’efforce de satisfaire. Il évoque des personnages contemporains et des souvenirs de ceux du passé : le Dr Pagello, André et Simone Maurois, Julia Bartet, Paul Léon, John Sargent, René Boylesve, Hubert Lyautey, Toulouse-Lautrec, Jules Cambon, Maximilien Vox Madeleine Clemenceau-Jacquemaire, Robert de La Sizeranne, Jacques-Émile Blanche, Maeterlinck, Joseph Reinach, Paul Bourget, Henri Lavedan, Léon Xanrof, l’abbé Mugnier, Maurice Donnay, Constantin Guys etc. Quelques souvenirs jugés « singuliers : 1° Gyp a sa robe vitriolée par Alice Regnault, maîtresse d’Octave Mirbeau. Elle arrive ainsi au rendez-vous des Rédacteurs de La Vie parisienne […]. 2° Robert de Montesquiou : je suis avec Mad. Greffulhe le seul invité à une célébration Anatole France avec Mad. Arman. Le soir je me trouve devant délire d’admiration et prend la fuite. D’où rupture instantanée. 3° Anna de Noailles veut faire la connaissance de D’Annunzio. Mad. de Pierrebourg nous invite à cette solennité […]. 20 immortels et le “Bon Bac”… Elle arrive 3 heures en retard. Gabriele 3 h ½ en retard, effaré, bégayant… et la braguette déboutonnée… Il murmure : excusez-moi, j’ai été retenu par Madame Ellutac Sèdnem… (C’est certainement une infâme calomnie). Anna l’entraîne dans la salle à manger… L’illustre assistance attend. Murmures de sacristie… 10 minutes après elle revient avec l’Ange. Elle dit : “je lui ai renoué sa cravate” » (12 mars 1950)… Il ne croit pas que l’association Willy-Colette ait été « favorable à ce garçon, érudit, de bonne éducation, serviable et sociable. Il m’est difficile d’en parler devant l’éblouissement de ce phare du Palais Royal, de cette actualité perpétuelle, de cette divinisation de 3 ou 4 vivants qui, semble-t-il, représentent exclusivement la gloire des Lettres françaises : GideProustClaudelColette. Chaque époque a ses fétiches et aussi ses “Têtes de Turc” » (29 octobre 1950)… « Ma vie a d’étranges imprévus. Il y a autour de moi des “amateurs d’autographes”. Je ne les connais pas. Mais des lettres de moi… n’arrivent pas et aussi celles que je devrais recevoir. Jamais des hommes. Toujours des dames (sur les adresses). Puis des amis de longue date ne viennent plus me voir. On dirait que je suis devenu un objet sans intérêt. Il faut attribuer ces faits étranges à un état, ni local ni social mais cosmique. Une perturbation qui touche tout ce qui existe, y compris les relations humaines, jadis normales […] Mon inaction me surprend comme un phénomène inconnu. Jamais je n’ai été pris d’une telle lassitude de

Auktionsarchiv: Los-Nr. 2
Auktion:
Datum:
10.12.2018
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris
Beschreibung:

Ferdinand BAC (1859-1952). Plus de 170 L.A.S. (quelques P.A.S.), certaines avec dessin, Compiègne ou Nogent-sur-Marne 1946-1952, à Georges Foussier ; environ 325 pages formats divers, qqs adresses et enveloppes (une quarantaine de lettres montées sur des feuilles d’album). Importante correspondance amicale avec le grand collectionneur, qui devient pour Bac son « cher magicien ». Environ 40 lettres (les premières chronologiquement) sont montées sur de grandes feuilles d’album, ou intercalées dans ces feuilles, avec une variété de documents : des minutes autographes de réponse, dessins originaux de Bac, photographies, lettres de tiers, coupures de presse. Au début de cette correspondance, les deux hommes n’ont pas encore fait connaissance ; une première invitation, dans le but de compléter la « collection Bac » de Foussier, date du 21 mai 1947. Très cordial, Bac parle de la popularité de ses livres, des pillages dont il fut victime pendant l’Occupation, de l’ouverture d’un Musée Romantique auquel il a fourni des objets, et des aléas de la fondation d’une Société des Amis du Romantisme ; il apporte des précisions autobiographiques et évoque ses émissions radiophoniques, des expositions, sa donation au Musée de Montmartre, et les richesses de ses tiroirs (autographes, croquis). Il plaisante à propos du « plaisir d’être posthume » (12 mai 1948), se livre à une légère autodérision, et semble assailli de visiteurs curieux de la petite histoire qu’il s’efforce de satisfaire. Il évoque des personnages contemporains et des souvenirs de ceux du passé : le Dr Pagello, André et Simone Maurois, Julia Bartet, Paul Léon, John Sargent, René Boylesve, Hubert Lyautey, Toulouse-Lautrec, Jules Cambon, Maximilien Vox Madeleine Clemenceau-Jacquemaire, Robert de La Sizeranne, Jacques-Émile Blanche, Maeterlinck, Joseph Reinach, Paul Bourget, Henri Lavedan, Léon Xanrof, l’abbé Mugnier, Maurice Donnay, Constantin Guys etc. Quelques souvenirs jugés « singuliers : 1° Gyp a sa robe vitriolée par Alice Regnault, maîtresse d’Octave Mirbeau. Elle arrive ainsi au rendez-vous des Rédacteurs de La Vie parisienne […]. 2° Robert de Montesquiou : je suis avec Mad. Greffulhe le seul invité à une célébration Anatole France avec Mad. Arman. Le soir je me trouve devant délire d’admiration et prend la fuite. D’où rupture instantanée. 3° Anna de Noailles veut faire la connaissance de D’Annunzio. Mad. de Pierrebourg nous invite à cette solennité […]. 20 immortels et le “Bon Bac”… Elle arrive 3 heures en retard. Gabriele 3 h ½ en retard, effaré, bégayant… et la braguette déboutonnée… Il murmure : excusez-moi, j’ai été retenu par Madame Ellutac Sèdnem… (C’est certainement une infâme calomnie). Anna l’entraîne dans la salle à manger… L’illustre assistance attend. Murmures de sacristie… 10 minutes après elle revient avec l’Ange. Elle dit : “je lui ai renoué sa cravate” » (12 mars 1950)… Il ne croit pas que l’association Willy-Colette ait été « favorable à ce garçon, érudit, de bonne éducation, serviable et sociable. Il m’est difficile d’en parler devant l’éblouissement de ce phare du Palais Royal, de cette actualité perpétuelle, de cette divinisation de 3 ou 4 vivants qui, semble-t-il, représentent exclusivement la gloire des Lettres françaises : GideProustClaudelColette. Chaque époque a ses fétiches et aussi ses “Têtes de Turc” » (29 octobre 1950)… « Ma vie a d’étranges imprévus. Il y a autour de moi des “amateurs d’autographes”. Je ne les connais pas. Mais des lettres de moi… n’arrivent pas et aussi celles que je devrais recevoir. Jamais des hommes. Toujours des dames (sur les adresses). Puis des amis de longue date ne viennent plus me voir. On dirait que je suis devenu un objet sans intérêt. Il faut attribuer ces faits étranges à un état, ni local ni social mais cosmique. Une perturbation qui touche tout ce qui existe, y compris les relations humaines, jadis normales […] Mon inaction me surprend comme un phénomène inconnu. Jamais je n’ai été pris d’une telle lassitude de

Auktionsarchiv: Los-Nr. 2
Auktion:
Datum:
10.12.2018
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris
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