Beschreibung:

Venise, le coup de canon. Exécuté vers 1890. Huile sur toile signée en bas à droite : Ziem. Haut. 82 - Larg. 130 cm L'Association Félix Ziem représentée par Mathias Ary Jan et David Pluskwa, confirme l'authenticité de cette oeuvre, qui sera reproduite dans le Catalogue raisonné en préparation. Provenance : - Vente Sanmarcelli, Drouot, 22 avril 1895, n° 81. Bibliographie : - Anne BURDIN-HELLEBRANTH, Catalogue raisonné de l'oeuvre peint, tome I, 1998, n° 250, p. 99. Félix Ziem débuta au Salon de 1849 avec des vues de Venise et du Bosphore, qu'il multipliera tout au long de sa vie. Aucun autre sujet ne saurait mieux représenter l'oeuvre de Ziem. La Cité des Doges fut pour lui une source intarissable d'inspiration et ses nombreux voyages le prouvent : il est venu à Venise plus d'une vingtaine de fois, pour des séjours allant de quelques semaines à plusieurs mois. Il travaillait à partir de son bateau, qui lui servait et d'atelier et de domicile. En mai 1890, année d'exécution de notre peinture, Ziem s'installe à Venise pour six mois ; les fêtes de Venise s'ouvrent et comme il est de coutume pour la ville lacustre, le départ en est donné par un coup de canon tiré d'un bateau spécialement pavoisé pour l'occasion. Avec une extraordinaire virtuosité, Ziem surcharge sa toile d'empâtements aux couleurs étincelantes posées par petites touches vibrantes. La version du Musée du Petit Palais est très proche du Coup de canon, mais à la facture plus lâche. Cette séparation des touches caractérise le travail de Ziem après 1878. Par sa technique, souple et enlevée, cette vue de Venise s'intègre parfaitement dans l'oeuvre de l'artiste, mais s'impose en plus par sa très grande qualité. Notes biographiques : Inscrit dès l'âge de 16 ans à l'École des Beaux-Arts de Dijon, Félix Ziem vend déjà ses dessins aux notables de la ville. L'année suivante, en 1838, il remporte un Premier Prix au concours d'Architecture-Composition mais un autre élève bénéficie des trois ans de pension offerts pour terminer ses études à Paris. Ziem, furieux, se voit en outre refuser la carrière de peintre par son père. En 1839, il quitte donc le domicile familial pour se rendre chez un demi-frère à Marseille. Dès lors, il ne cessera de voyager. Vers 1845, Ziem donne des cours de dessin et organise sa production grâce aux achats réguliers d'amateurs de la "Haute Société". Son style se précise. En 1849, Théophile Gautier salue sa première participation au Salon. A partir de 1850, Ziem entretient des relations avec les peintres de Barbizon, et notamment Théodore Rousseau Dès 1856, alors qu'il n'a que 35 ans, ses voyages ont déjà été si nombreux (Italie, Sicile, Grèce, Constantinople, Russie, Egypte, Algérie, Tunisie...) qu'ils lui fourniront les sujets de sa peinture jusqu'à la fin de sa vie. Après 1890, atteint par l'âge, Ziem se déplace moins. Sa renommée est considérable et ses ventes croissantes ; en 1901, le Président de la République visite son atelier de Montmartre. En 1908, le peintre voyageur officialise la création du Musée Ziem à Martigues, site découvert en 1841 alors qu'il y dispensait ses cours de dessin. Félix Ziem s'éteint en 1911 et, avec lui, une carrière rythmée par d'innombrables voyages, de nombreuses expositions et un succès jamais démenti.