Beschreibung:

Important plat rond en porcelaine blanche décorée en bleu sous couverte d'un bananier au centre entouré de lotus, bambou, melons, raisins et rochers finement dessinés, le marli décoré de fleurs de lotus et rinceaux alternés. Le bord est orné de motifs géométriques et croisillons. Le bord du revers est décoré d'une frise de lotus dans son feuillage, sur la base, une inscription en arabe médiéval ayn - mim - lam, qui pourrait être lue comme le verbe amala, fabriquer. Chine, époque Yuan (1271-1368). Diam. : 46,5 cm An important circular blue and white porcelain plate with decoration of banian in the middle surrounded by rocks and flowers. The borders are decorated with lotus flowers and geometrical pattern. An arabic inscription. China,Yuan dynasty. (1271-1368). Diam. : 46,5 cm Référence : Trois plats similaires sont conservés au Topkapi Palace Museum et Ardebil Shrine Collection, reproduits dans Chinese Porcelain Collections in the Near East - Topkapi and Ardebil, par T. Misugi, Hong Kong University Press, 1981, vol. II., pl. T. 22, p. 72 et vol. III., pl. A.5 et A.6, p. 82. Un plat similaire est illustré dans "Ming Pottery and Porcelain", par S. Jenyns, London, 1953, pl. 14a. Un autre plat similaire est reproduit dans le catalogue Eskenazi "Yuan and early Ming blue and white porcelain", catalogue d'exposition du 7 juin au 8 juillet 1994, n° 4, p. 22, avec une frise de lingzhi sur le bord au lieu de la frise de lotus. Le décor très réaliste de ce plat comportant le bananier, bambou, et le lotus est très typique de la porcelaine "bleu blanc" du milieu du XIVe siècle. Il reprend la palette de prédilection des porcelaines Yuan. Le lotus est la fleur de l'été et le symbole de la pureté, il pousse à travers les fonds boueux et symbolise également l'harmonie et l'abondance. Le bambou représente l'humilité et la fidélité. Le bananier est le symbole de la fécondité et de la longévité. L'apparition des premières pièces en porcelaine "bleu blanc" en Chine reste toujours un sujet de controverse. Les chercheurs occidentaux ont tendance à présumer que c'est à partir de la fin du XIIIe siècle que les Chinois ont adopté cette technique venant du Moyen-Orient, les chercheurs chinois affirment que cette technique fut déjà développée sous les Song (960-1279) indépendamment des influences orientales. On peut affirmer avec sûreté que les échanges culturels vont et viennent d'une civilisation à l'autre. La porcelaine blanche - déjà produite sous les Tang (607-960) et les Song - dont on a trouvé des tessons à Nishapur au Nord-Est de l'actuel Iran et à Sumatra en est un bon exemple. Cette porcelaine aurait inspiré les artisans perses et l'auraient décorée au pinceau d'inscriptions kufiques en noir. Cette technique au pinceau aurait rebroussé chemin jusqu'en Chine où elle inspira les décors des fours de Cizhou pendant l'époque Liao (960-1125) et Jin du Nord (1115-1234). Pendant cette période, et déjà sous les Tang, un grand échange culturel eut lieu entre ces civilisations. Au Sud de la Chine, à Changsha, on trouva une très petite quantité de poteries décorées au pinceau en bleu sous la glaçure de l'époque Tang. Bien que ces pièces soient loin de pouvoir être comparées aux pièces somptueuses produites au milieu du XIVe siècle, il est important de constater que le bleu de cobalt fut déjà utilisé à cette époque-là. A la fin de la dynastie Song, on trouve plusieurs exemples qui laissent penser qu'un certain nombre de pièces "bleu blanc" furent déjà fabriquées pendant cette période. Ces pièces étaient, comme la plupart des poteries Tang, influencées par les techniques perses. Ces techniques au pinceau et les incisions dans la pâte furent longtemps connues par les Perses.Au XIIe et XIIIe siècles ces techniques furent développées et menées à l'apogée. Les dessins étaient alors peints en noir de fer sous une couverte bleu de cuivre. Il est très probable que les premières pièces "bleu blanc" furent inspirées par ces pièces perses. Au Nord de la Chine, notammen