Cabinet en placage d'ébène sculpté et gravé, surmonté d'une corniche ouvrant à deux tiroirs, ouvrant par deux vantaux ornés de scènes bibliques figurant le jugement de Salomon, scène ceinte de fleurs et rinceaux de feuillage, les écoinçons à motif de médaillons, les vantaux découvrant dix-sept tiroirs autour de deux petits vantaux à décor de paysage contenant un théâtre à portique à décor d'allégories dans une arche de temple en trompe-l'oeil marquetées de bois fruitiers, palissandre, os teinté. Au centre un paysage peint en arrière-plan, les côtés à motif de damiers.Le piètement ouvrant par deux tiroirs en ceinture, soutenu par douze colonnes ioniques réunis par une base en plinthe terminée par des pieds en boules aplaties. Epoque Louis XIII H. 183 cm ; L. 127 cm ; P. 48,5 cm Traces de vers, restaurations PROVENANCE Collection particulière, Paris Le cabinet fait son apparition à la Renaissance. Si la vocation de rangement est indéniable, son but premier est d'afficher le statut social de son propriétaire. Véritables morceaux de bravoure, les ébénistes inventent de nouveaux codes et s'adaptent à l'arrivée de matériaux exotiques en provenance d'Afrique et du Nouveau Monde. Dès le XIIe siècle, l'ébène était importé en Occident par les routes commerciales, grâce aux caravaniers subsahariens. Sculptés en pommeau ou en statuette, ils garnissent les trésors royaux ou de riches abbayes et basiliques, telle Saint Denis. Avec l'intensification des échanges due à la traite négrière, une grande quantité d'ébène arrive en Europe, par les grands ports du Nord : Anvers et Amsterdam. Surtout, aux Provinces-Unies naît un procédé de débitage de l'ébène en fine lamelle permettant de les plaquer sur des essences moins précieuses. Ses qualités naturelles : sa teinte très sombre et sa solidité en font un matériau très recherché bouleversant les arts décoratifs du début du XVIIe siècle. Jean Macé fut sans conteste l'un des ébénistes les plus réputés de ce goût. Ebéniste marqueteur originaire de Blois, il partit parfaire ses connaissances aux Pays-Bas. Revenu en France en 1641, il fut admis au logement du Louvre en 1644. Un des plus beaux exemples, conservé à Fontainebleau, est le cabinet de l'Odyssée. Le cabinet présenté ici est décoré de splendides scènes issues du jugement de Salomon. Véritable meuble de «monstrance», les jeux de lumières sur les plaques gravées dans l'ébène sont d'une grande qualité. Ces vantaux découvrent un théâtre marqueté d'essences précieuses.
Cabinet en placage d'ébène sculpté et gravé, surmonté d'une corniche ouvrant à deux tiroirs, ouvrant par deux vantaux ornés de scènes bibliques figurant le jugement de Salomon, scène ceinte de fleurs et rinceaux de feuillage, les écoinçons à motif de médaillons, les vantaux découvrant dix-sept tiroirs autour de deux petits vantaux à décor de paysage contenant un théâtre à portique à décor d'allégories dans une arche de temple en trompe-l'oeil marquetées de bois fruitiers, palissandre, os teinté. Au centre un paysage peint en arrière-plan, les côtés à motif de damiers.Le piètement ouvrant par deux tiroirs en ceinture, soutenu par douze colonnes ioniques réunis par une base en plinthe terminée par des pieds en boules aplaties. Epoque Louis XIII H. 183 cm ; L. 127 cm ; P. 48,5 cm Traces de vers, restaurations PROVENANCE Collection particulière, Paris Le cabinet fait son apparition à la Renaissance. Si la vocation de rangement est indéniable, son but premier est d'afficher le statut social de son propriétaire. Véritables morceaux de bravoure, les ébénistes inventent de nouveaux codes et s'adaptent à l'arrivée de matériaux exotiques en provenance d'Afrique et du Nouveau Monde. Dès le XIIe siècle, l'ébène était importé en Occident par les routes commerciales, grâce aux caravaniers subsahariens. Sculptés en pommeau ou en statuette, ils garnissent les trésors royaux ou de riches abbayes et basiliques, telle Saint Denis. Avec l'intensification des échanges due à la traite négrière, une grande quantité d'ébène arrive en Europe, par les grands ports du Nord : Anvers et Amsterdam. Surtout, aux Provinces-Unies naît un procédé de débitage de l'ébène en fine lamelle permettant de les plaquer sur des essences moins précieuses. Ses qualités naturelles : sa teinte très sombre et sa solidité en font un matériau très recherché bouleversant les arts décoratifs du début du XVIIe siècle. Jean Macé fut sans conteste l'un des ébénistes les plus réputés de ce goût. Ebéniste marqueteur originaire de Blois, il partit parfaire ses connaissances aux Pays-Bas. Revenu en France en 1641, il fut admis au logement du Louvre en 1644. Un des plus beaux exemples, conservé à Fontainebleau, est le cabinet de l'Odyssée. Le cabinet présenté ici est décoré de splendides scènes issues du jugement de Salomon. Véritable meuble de «monstrance», les jeux de lumières sur les plaques gravées dans l'ébène sont d'une grande qualité. Ces vantaux découvrent un théâtre marqueté d'essences précieuses.
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