Beschreibung:

EMOUVANT SOUVENIR DE L’EMPEREUR NAPOLEON Ier « LES VIES DES HOMMES ILLUSTRES de PLUTARQUE » Tome XIV. Louis DUPART-DUVERGER editeur, Paris, 1811. Imprimerie Egron. In-12 de 480 pages, à tranches dorées. Volume traitant des vies de Enée, Tullus Hostilius, Aristomène, Tarquin l’ancien, L.Junius Brutus, Gélon, Cyrus, Jason. Reliure en maroquin rouge, frappée sur les plats, à l’or, des Grandes armes impériales, encadrées de frises de vaguelettes feuillagés et de dents de loup. Dos compartimenté à décor de trophées d’armes, marqué « HOM. ILLUSTRES DE PLUTARQUE » et «14 » (usures et manques au dos). Ex libris en maroquin rouge marqué à l’or de la Bilbiothèque de Charles SIMON (Bibliophile zurichois, le fer a été réalisé par Agry). Les pages précédents la page de garde ont été annotées, une à la plume, en latin, rappelant les différents propriétaires de l’ouvrage au XIXe siècle. Une autre page est annoté en allemand et en français au crayon « Ce livre est passé ensuite dans la bilbliothèque de Lempertz, libraire. Puis il a été acheté à la vente de Lempertz fils en 1905 par Mr (effacé) qui l’a conservé pendant 4 ans et me l’a cédé en le 4 juillet 1909. Dr C AULL(..)t » Cachet à l’encre « Edurdus OTTO jur utriusq Doctor Gen n°3559 – pag anno 1868 constat » Une petite page de papier est ajoutée avant la page de titre, avec inscription : « Le livre est une vraie relique. Il a été trouvé dans la voiture de Napoléon après Waterloo en juin 1815 (le 18 à Genappe). Les notes ci contre indiquent la filiation des personnes qui l’ont possédé. Napoléon portait toujours un volume de Plutarque sur lui, spécialement le volume qui contient la vie de Brutus. » A.B.E. Epoque Premier Empire Provenance : - Récupéré dans une des voitures de l’Empereur Napoléon Ier par un officier servant sous le commandement de Gneisenau, à Genappe, au soir du 18 Juin 1815. - Passé dans deux collections privées au XIXe siècle. - Collection Edouard Otto, en 1868. - Collection Lempertz. - Bibliothèque Charles Simon puis collection particulière. Historique : Sur la prise des voitures Bloquées sur la chaussée de Genappe, au soir de Waterloo, les berlines de la Maison de l’Empereur n’échappent pas au désastre qui sonne le glas de l’épopée impériale. Les troupes prussiennes se saisissent de deux voitures de l’Empereur, mettant la main sur les trophées les plus symboliques qui soient: les souvenirs personnels de l’Empereur, son argenterie, ses ordres de chevalerie, son épée. Nous devons au musée de la Légion d’honneur une importante exposition sur la reconstitution de ce fabuleux «butin». Les ouvrages sont évoqués, ainsi « la comptabilité du bâtiment », aux armes et au chiffre impérial fut pris dans les bagages de l’Empereur à Waterloo. Sur Plutarque Le goût de l’antiquité romaine et grecque était omniprésent chez l’Empereur, comme beaucoup d’hommes de la fin du XVIIIe siècle. Napoléon avait grandi dans une période de redécouverte de l’esthétique mais aussi de la pensée antique. Ainsi l’étude des penseurs et des politiques menées durant l’Empire romain avait grandement formé sa pensée politique. « Paoli me donnait souvent de petits coups sur la tête », raconte Napoléon au docteur O’Meara à Sainte-Hélène, en disant : “Vous êtes un des hommes de Plutarque”. Un homme de Plutarque, Napoléon l’avait été dès sa jeunesse, Joseph note à Auxonne que Napoléon a réuni des ouvrages de Platon et de Plutarque. Le portrait en pied que David exécute de l’Empereur a son apogée, dans son cabinet de travail, dans une ambiance intimiste, recèle un détail qui, indéniablement, n’a pas pu être laissé au hasard. Sous le bureau, un volume des Vies de Plutarque est bien visible, laissé en évidence. Partant pour Sainte-Hélène, l’Empereur emporte avec lui 588 ouvrages. Il emporte évidemment la Vie des hommes illustres de Plutarque, dans la même édition que la notre.