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Auktionsarchiv: Los-Nr. 66

Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929). 7 L.A.S.,…

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 3.699 $ - 4.932 $
Zuschlagspreis:
4.000 €
ca. 4.932 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 66

Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929). 7 L.A.S.,…

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 3.699 $ - 4.932 $
Zuschlagspreis:
4.000 €
ca. 4.932 $
Beschreibung:

Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929). 7 L.A.S., 1902-1916, au sculpteur Edwin Bucher; 15 pages formats divers, dont 2 cartes de correspondance des Armées avec adresse au verso (un peu tachées), 2 enveloppes.{CR}Très belle correspondance du sculpteur à son élève, praticien et ami Edwin Bucher (1879-1968), dit «Bougre» (ayant demandé à Bucher comment on prononçait son nom à Lucerne: «Bourrher», Bourdelle le répéta en le déformant «Bougre», surnom qui lui resta à l’atelier). Valenciennes 8 avril 1902. «Bougre. Bronze chargé en gare, ai retouché patine qu’on finira en frottant (sur place à Paris). Très belle coulée rien à dire sauf un coin du terrain amolli par le mouleur», mais qui ne se verra pas une fois la sculpture sur le piédestal. Il a bien fait de partir: «bronze était comme une paire de souliers ciré de neuf et reluisants: j’ai fait comme je faisais étant enfant, je froissais mes habits raides de neuf et mettais de la poussière sur mes souliers pour harmoniser les choses!! Le bronze à présent est d’une patine très puissante». Le piédestal sera «très beau – très bien compris bien combiné». Il est à Valenciennes, dont le musée est «plein de Watteau et de sculptures de Carpeaux». Il rentre dans deux jours et espère que Bucher a bien avancé son ouvrage… Il est satisfait des travaux, mais le presse pour le buste de Beethoven, qu’il faut donner sans retard: «retouchez l’épreuve qui a le petit socle le plus large c’est-à-dire ôtez soigneusement les coutures»... Paris 19 février 1904. Il félicite son ami pour ses études et espère qu’il réussira les concours qui pourront beaucoup l’aider, notamment financièrement. Il le conseille: «Ne dispersez pas vos forces – que le dessin, par la sculpture ou les moyens du dessinateur ou du peintre soit toujours votre effort central, hors de là il n’y a (en Art) que néant. – Les fantaisies sont la cendre, la crasse de la machine du génie». Il prépare deux expositions pour l’Allemagne et la Bohème. Il a tenu à mouler lui-même le Torse de femme, car il veut des épreuves très soignées, qu’il coulera aussi lui-même. «J’ai terminé le premier état de ce torse il sera repris avec les bras et les jambes la tête sera poursuivie aussi – ces deux travaux suffisent pour plusieurs années. Si l’on songe à pondre à pondre à contenter le client et prendre son argent et gagner gagner – c’est dit l’artiste est mort. – On n’est pas à la fois maquignon et pensée – du moins en art, toutes les concessions que l’artiste fait pour avoir de l’argent pour ses aises son talent les paye en s’éteignant peu à peu». Il vient de vendre une petite toile 20.000 francs, «une tête d’enfant en chapeau et manteau rouge: après le vol du marchand qui a décroché ma toile il me restera de quoi être plus à mon art». Dans un mois sa femme et leur fils Pierre le rejoignent pour leur mariage: «les témoins sont prêts, la petite prépare ses atours de belle jeune grande dame, Rodin sera témoin»... [Montauban 3 novembre 1914] (carte de Correspondance des Armées de la République: Bucher est volontaire dans le 2e Régiment étranger). Il félicite son «cher Soldat» d’être devenu «un vrai troupier» et d’avoir intégré «notre armée de France si gaie et si inébranlable». Il parle des flots de réfugiés belges ou français du Nord qui débarquent à Montauban: il y a fort à faire pour soulager tant de misère. «J’ai plus de vingt œuvres perdues à l’étranger: détruites ou volées. Ça m’est égal, pourvu qu’on culbute les Boches»... 10 janvier 1915 (autre carte). «Tous nos vœux vers vous qui défendez notre pays que vous avez adopté comme deuxième patrie». Il n’a pas les moyens de retourner à Paris et la situation est très dure, mais il travaille: «études, compositions, observations, écrits, architecture, sculpture, dessins. Vive la France Bizantine, Gallo-Romaine, Romane, Gothique, Française»... Novembre 1915. Il est heureux d’apprendre «que vous êtes de ceux qui participent au triomphe de la suprématie de tout ce qui est esprit et bonté, en défendant de toutes v

Auktionsarchiv: Los-Nr. 66
Auktion:
Datum:
04.12.2014
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929). 7 L.A.S., 1902-1916, au sculpteur Edwin Bucher; 15 pages formats divers, dont 2 cartes de correspondance des Armées avec adresse au verso (un peu tachées), 2 enveloppes.{CR}Très belle correspondance du sculpteur à son élève, praticien et ami Edwin Bucher (1879-1968), dit «Bougre» (ayant demandé à Bucher comment on prononçait son nom à Lucerne: «Bourrher», Bourdelle le répéta en le déformant «Bougre», surnom qui lui resta à l’atelier). Valenciennes 8 avril 1902. «Bougre. Bronze chargé en gare, ai retouché patine qu’on finira en frottant (sur place à Paris). Très belle coulée rien à dire sauf un coin du terrain amolli par le mouleur», mais qui ne se verra pas une fois la sculpture sur le piédestal. Il a bien fait de partir: «bronze était comme une paire de souliers ciré de neuf et reluisants: j’ai fait comme je faisais étant enfant, je froissais mes habits raides de neuf et mettais de la poussière sur mes souliers pour harmoniser les choses!! Le bronze à présent est d’une patine très puissante». Le piédestal sera «très beau – très bien compris bien combiné». Il est à Valenciennes, dont le musée est «plein de Watteau et de sculptures de Carpeaux». Il rentre dans deux jours et espère que Bucher a bien avancé son ouvrage… Il est satisfait des travaux, mais le presse pour le buste de Beethoven, qu’il faut donner sans retard: «retouchez l’épreuve qui a le petit socle le plus large c’est-à-dire ôtez soigneusement les coutures»... Paris 19 février 1904. Il félicite son ami pour ses études et espère qu’il réussira les concours qui pourront beaucoup l’aider, notamment financièrement. Il le conseille: «Ne dispersez pas vos forces – que le dessin, par la sculpture ou les moyens du dessinateur ou du peintre soit toujours votre effort central, hors de là il n’y a (en Art) que néant. – Les fantaisies sont la cendre, la crasse de la machine du génie». Il prépare deux expositions pour l’Allemagne et la Bohème. Il a tenu à mouler lui-même le Torse de femme, car il veut des épreuves très soignées, qu’il coulera aussi lui-même. «J’ai terminé le premier état de ce torse il sera repris avec les bras et les jambes la tête sera poursuivie aussi – ces deux travaux suffisent pour plusieurs années. Si l’on songe à pondre à pondre à contenter le client et prendre son argent et gagner gagner – c’est dit l’artiste est mort. – On n’est pas à la fois maquignon et pensée – du moins en art, toutes les concessions que l’artiste fait pour avoir de l’argent pour ses aises son talent les paye en s’éteignant peu à peu». Il vient de vendre une petite toile 20.000 francs, «une tête d’enfant en chapeau et manteau rouge: après le vol du marchand qui a décroché ma toile il me restera de quoi être plus à mon art». Dans un mois sa femme et leur fils Pierre le rejoignent pour leur mariage: «les témoins sont prêts, la petite prépare ses atours de belle jeune grande dame, Rodin sera témoin»... [Montauban 3 novembre 1914] (carte de Correspondance des Armées de la République: Bucher est volontaire dans le 2e Régiment étranger). Il félicite son «cher Soldat» d’être devenu «un vrai troupier» et d’avoir intégré «notre armée de France si gaie et si inébranlable». Il parle des flots de réfugiés belges ou français du Nord qui débarquent à Montauban: il y a fort à faire pour soulager tant de misère. «J’ai plus de vingt œuvres perdues à l’étranger: détruites ou volées. Ça m’est égal, pourvu qu’on culbute les Boches»... 10 janvier 1915 (autre carte). «Tous nos vœux vers vous qui défendez notre pays que vous avez adopté comme deuxième patrie». Il n’a pas les moyens de retourner à Paris et la situation est très dure, mais il travaille: «études, compositions, observations, écrits, architecture, sculpture, dessins. Vive la France Bizantine, Gallo-Romaine, Romane, Gothique, Française»... Novembre 1915. Il est heureux d’apprendre «que vous êtes de ceux qui participent au triomphe de la suprématie de tout ce qui est esprit et bonté, en défendant de toutes v

Auktionsarchiv: Los-Nr. 66
Auktion:
Datum:
04.12.2014
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
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+33 (0)1 53407710
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