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Auktionsarchiv: Los-Nr. 69

Edouard DUBUFE (1819-1883)...

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 10.514 $ - 15.772 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 69

Edouard DUBUFE (1819-1883)...

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 10.514 $ - 15.772 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Edouard DUBUFE (1819-1883) et GODEFROY Portrait du Baron Gustave de Rothschild Huile sur toile, signée en bas à gauche et numérotée 162 sur le châssis. 110 x 150 cm. (Deux pièces au dos, traces d'humidité). Cadre doré du début du XIXe siècle. Edouard Dubufe fut l'un des illustres portraitistes mondains du Second Empire, une sorte de Winterhalter français. Il travailla notamment avec Paul-Auguste Godefroy pour le baron James de Rothschild, sous la direction d'Eugène Lami. On trouve trace de cette collaboration au château de Ferrières et au château de Boulogne, près de Paris. En 1857, ce trio d'artistes réalisa à Boulogne quatre portraits des membres de la famille Rothschild sous la forme de dessus-de-portes. Les dimensions, ainsi que la datation postérieure à 1859 de notre toile (attestée par le cachet au dos du marchand de couleurs Jérôme Ottoz, chez qui se fournissait Degas) excluent que celle-ci fasse partie de la série de Boulogne - ce que nous a confirmé Madame Caroline Imbert, spécialiste de Lami. Il ne fait aucun doute que le personnage de notre somptueuse allégorie soit bien Gustave-Samuel-James de Rothschild (1829-1911). Troisième enfant de James et de Betty de Rothschild, Gustave dirigea le chemin de fer du Nord et la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM). Il partagea avec son frère Alphonse la présidence de la maison MM. de Rothschild Frères. Siégeant au Consistoire central israélite de France, dont il sera le président, il fonda à Paris une école primaire israélite. Il s'impliqua dans les activités philanthropiques de la famille, en particulier dans l'hôpital Rothschild dont il fut nommé directeur. Grand mélomane, amateur d'art, il possédait entre autres un Rembrandt, un Frans Hals et des émaux de Limoges. Une photographie d'Eugène Disderi, datée de 1860, confirme notre identification, Gustave étant facile à reconnaître par sa barbe et ses boucles de cheveux sur les côtés, qui lui donnaient un air Renaissance (illustration). Par quelle fantaisie un homme du Second Empire se fit-il représenter en tenue du XVIe siècle ? Après la mode du gothique, la période était celle d'un Renaissance revival (le mot venait d'apparaître). Il faut aussi tenir compte du goût pionnier de James de Rothschild et de sa dynastie pour les collections de Haute Epoque. La composition de livres à droite de Gustave, sans doute des incunables aux reliures de parchemin ou de cuir usé, fait vraisemblablement référence aux collections Rothschild. Le portrait en médaillon du baron Gustave revient à Edouard Dubufe. Il s'inscrit dans un trompe-l'oeil d'architecture, enrichi d'un drapé cramoisi et d'une impressionnante nature morte de fleurs et d'objets, oeuvre de Godefroy. Mais la conception du tableau paraît caractéristique d'Eugène Lami. Ce dernier, peintre favori des Orléans sous la Monarchie de Juillet, conçut plusieurs grands décors pour les Rothschild et il représenta leurs palais ou leurs fêtes dans ses magnifiques aquarelles d'intérieurs. Promoteur du style éclectique qui caractérise le XIXe siècle, il avait déjà décoré Chantilly pour le duc d'Aumale. On retrouve dans ses décors des colonnades ouvertes sur le ciel, ou bien des effigies de personnages en costumes historiques, insérées dans des médaillons parés de fleurs, d'objets d'art et de draperies. Reste à déterminer dans quel lieu notre tableau devait prendre place. Gustave de Rothschild paraît là dans sa trentaine. Il est donc peu probable que l'oeuvre fût peinte pour les deux hôtels qu'il acquit en 1869 rue de Marigny et rue du Cirque, dont la réunion aboutira à un vaste hôtel terminé en 1883 (aujourd'hui l'annexe de l'Elysée). Quant à son château de Laversine, près de Chantilly, il ne sera édifié qu'à partir de 1874. C'est donc à une adresse antérieure qu'il faut songer. Mais bien des résidences Rothschild ont été détruites ou transformées, à l'image de l'hôtel de James rue Laffitte, détruit en 1969, ou du château de Boulogne, laissé à l'abandon après 1945.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 69
Auktion:
Datum:
14.10.2023
Auktionshaus:
Briscadieu
12-14 rue Peyronnet
33800 Bordeaux
Frankreich
contact@briscadieu-bordeaux.com
+33 (0)5 56 31 32 33
Beschreibung:

Edouard DUBUFE (1819-1883) et GODEFROY Portrait du Baron Gustave de Rothschild Huile sur toile, signée en bas à gauche et numérotée 162 sur le châssis. 110 x 150 cm. (Deux pièces au dos, traces d'humidité). Cadre doré du début du XIXe siècle. Edouard Dubufe fut l'un des illustres portraitistes mondains du Second Empire, une sorte de Winterhalter français. Il travailla notamment avec Paul-Auguste Godefroy pour le baron James de Rothschild, sous la direction d'Eugène Lami. On trouve trace de cette collaboration au château de Ferrières et au château de Boulogne, près de Paris. En 1857, ce trio d'artistes réalisa à Boulogne quatre portraits des membres de la famille Rothschild sous la forme de dessus-de-portes. Les dimensions, ainsi que la datation postérieure à 1859 de notre toile (attestée par le cachet au dos du marchand de couleurs Jérôme Ottoz, chez qui se fournissait Degas) excluent que celle-ci fasse partie de la série de Boulogne - ce que nous a confirmé Madame Caroline Imbert, spécialiste de Lami. Il ne fait aucun doute que le personnage de notre somptueuse allégorie soit bien Gustave-Samuel-James de Rothschild (1829-1911). Troisième enfant de James et de Betty de Rothschild, Gustave dirigea le chemin de fer du Nord et la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM). Il partagea avec son frère Alphonse la présidence de la maison MM. de Rothschild Frères. Siégeant au Consistoire central israélite de France, dont il sera le président, il fonda à Paris une école primaire israélite. Il s'impliqua dans les activités philanthropiques de la famille, en particulier dans l'hôpital Rothschild dont il fut nommé directeur. Grand mélomane, amateur d'art, il possédait entre autres un Rembrandt, un Frans Hals et des émaux de Limoges. Une photographie d'Eugène Disderi, datée de 1860, confirme notre identification, Gustave étant facile à reconnaître par sa barbe et ses boucles de cheveux sur les côtés, qui lui donnaient un air Renaissance (illustration). Par quelle fantaisie un homme du Second Empire se fit-il représenter en tenue du XVIe siècle ? Après la mode du gothique, la période était celle d'un Renaissance revival (le mot venait d'apparaître). Il faut aussi tenir compte du goût pionnier de James de Rothschild et de sa dynastie pour les collections de Haute Epoque. La composition de livres à droite de Gustave, sans doute des incunables aux reliures de parchemin ou de cuir usé, fait vraisemblablement référence aux collections Rothschild. Le portrait en médaillon du baron Gustave revient à Edouard Dubufe. Il s'inscrit dans un trompe-l'oeil d'architecture, enrichi d'un drapé cramoisi et d'une impressionnante nature morte de fleurs et d'objets, oeuvre de Godefroy. Mais la conception du tableau paraît caractéristique d'Eugène Lami. Ce dernier, peintre favori des Orléans sous la Monarchie de Juillet, conçut plusieurs grands décors pour les Rothschild et il représenta leurs palais ou leurs fêtes dans ses magnifiques aquarelles d'intérieurs. Promoteur du style éclectique qui caractérise le XIXe siècle, il avait déjà décoré Chantilly pour le duc d'Aumale. On retrouve dans ses décors des colonnades ouvertes sur le ciel, ou bien des effigies de personnages en costumes historiques, insérées dans des médaillons parés de fleurs, d'objets d'art et de draperies. Reste à déterminer dans quel lieu notre tableau devait prendre place. Gustave de Rothschild paraît là dans sa trentaine. Il est donc peu probable que l'oeuvre fût peinte pour les deux hôtels qu'il acquit en 1869 rue de Marigny et rue du Cirque, dont la réunion aboutira à un vaste hôtel terminé en 1883 (aujourd'hui l'annexe de l'Elysée). Quant à son château de Laversine, près de Chantilly, il ne sera édifié qu'à partir de 1874. C'est donc à une adresse antérieure qu'il faut songer. Mais bien des résidences Rothschild ont été détruites ou transformées, à l'image de l'hôtel de James rue Laffitte, détruit en 1969, ou du château de Boulogne, laissé à l'abandon après 1945.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 69
Auktion:
Datum:
14.10.2023
Auktionshaus:
Briscadieu
12-14 rue Peyronnet
33800 Bordeaux
Frankreich
contact@briscadieu-bordeaux.com
+33 (0)5 56 31 32 33
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