ÉCOLE NIÇOISE VERS 1520, ENTOURAGE DE LOUIS BRÉA La Présentation au temple La rencontre de l’Enfant avec Siméon School of Nice circa 1520, circle of Louis Bréa The Presentation to the Temple; The meeting with Simeon, a pair of altar panels, unframed 41 ¾ X 21 ¼ IN. 20,000-30,000 Les deux peintures illustrent le passage de l’évangile de saint Luc 2, 22-40 où la Vierge et saint Joseph se rendent au temple pour la circoncision de l’Enfant quarante jours après sa naissance. Les deux scènes se déroulent à l’intérieur d’une église devant l’autel placé devant l’ouverture d’une arcade ; dans la Présentation, au premier plan, la Vierge entourée des saintes femmes et de saint Joseph offrant les colombes, tend au grand prêtre l’Enfant vêtu d’une robe brochée d’or afin qu’il soit circoncis ; à l’arrière-plan, on aperçoit les chandelles qui brûlent et au fond, un haut meuble à l’architecture ajourée ponctuant la scène. La disposition est la même dans la seconde scène qui illustre le moment ou Siméon, vieillard barbu placé à droite de l’autel, s’apprête à accueillir l’Enfant à demi dévêtu que la Vierge lui tend. Par le sentiment de quiétude qui émane des personnages, par la description tout en rondeur des formes plastiques et des éléments graphiques des drapés, par l’attention portée à l’éclairage, l’exécution de ces tableaux doit revenir à un peintre, quelque peu prosaïque, de l’entourage de Louis Bréa (Nice 1450-1523). Ce dernier, artiste majeur du comté de Nice, influença aussi bien les peintres de sa région, dont ses frères, que ceux de la Provence orientale ou des régions voisines du Piémont et de la Ligurie. Nos panneaux ont dû appartenir à un retable consacré à la Vierge et aux scènes de sa vie dont les autres éléments ne sont pas connus actuellement. La disposition générale des diverses parties reprenait sans doute celle du retable de la Piéta -dite de Teste- en 1505 (Monaco, Cathédrale) ou de celui de la Vierge du Rosaire terminé en 1515 (Antibes, Cathédrale) (cf. C.L. Schwok, Louis Bréa Paris, 2005, respectivement p. 170-171, fig. P.40 et p.175-176, fig. P.46). Dans ces uvres de Louis Bréa une large composition centrale était entourée de chaque côté d’une série de petites scènes superposées les unes aux autres et souvent peintes sur une seule planche au fil vertical, les séparations étant matérialisées par les moulures du cadre. Les traces de ces derniers éléments sont encore visibles sur nos panneaux pour lesquels il est permis de penser qu’ils se situaient l’un au-dessus de l’autre sur un même côté du retable comme en témoigne la lumière qui frappe l’arcade dans les deux scènes.
ÉCOLE NIÇOISE VERS 1520, ENTOURAGE DE LOUIS BRÉA La Présentation au temple La rencontre de l’Enfant avec Siméon School of Nice circa 1520, circle of Louis Bréa The Presentation to the Temple; The meeting with Simeon, a pair of altar panels, unframed 41 ¾ X 21 ¼ IN. 20,000-30,000 Les deux peintures illustrent le passage de l’évangile de saint Luc 2, 22-40 où la Vierge et saint Joseph se rendent au temple pour la circoncision de l’Enfant quarante jours après sa naissance. Les deux scènes se déroulent à l’intérieur d’une église devant l’autel placé devant l’ouverture d’une arcade ; dans la Présentation, au premier plan, la Vierge entourée des saintes femmes et de saint Joseph offrant les colombes, tend au grand prêtre l’Enfant vêtu d’une robe brochée d’or afin qu’il soit circoncis ; à l’arrière-plan, on aperçoit les chandelles qui brûlent et au fond, un haut meuble à l’architecture ajourée ponctuant la scène. La disposition est la même dans la seconde scène qui illustre le moment ou Siméon, vieillard barbu placé à droite de l’autel, s’apprête à accueillir l’Enfant à demi dévêtu que la Vierge lui tend. Par le sentiment de quiétude qui émane des personnages, par la description tout en rondeur des formes plastiques et des éléments graphiques des drapés, par l’attention portée à l’éclairage, l’exécution de ces tableaux doit revenir à un peintre, quelque peu prosaïque, de l’entourage de Louis Bréa (Nice 1450-1523). Ce dernier, artiste majeur du comté de Nice, influença aussi bien les peintres de sa région, dont ses frères, que ceux de la Provence orientale ou des régions voisines du Piémont et de la Ligurie. Nos panneaux ont dû appartenir à un retable consacré à la Vierge et aux scènes de sa vie dont les autres éléments ne sont pas connus actuellement. La disposition générale des diverses parties reprenait sans doute celle du retable de la Piéta -dite de Teste- en 1505 (Monaco, Cathédrale) ou de celui de la Vierge du Rosaire terminé en 1515 (Antibes, Cathédrale) (cf. C.L. Schwok, Louis Bréa Paris, 2005, respectivement p. 170-171, fig. P.40 et p.175-176, fig. P.46). Dans ces uvres de Louis Bréa une large composition centrale était entourée de chaque côté d’une série de petites scènes superposées les unes aux autres et souvent peintes sur une seule planche au fil vertical, les séparations étant matérialisées par les moulures du cadre. Les traces de ces derniers éléments sont encore visibles sur nos panneaux pour lesquels il est permis de penser qu’ils se situaient l’un au-dessus de l’autre sur un même côté du retable comme en témoigne la lumière qui frappe l’arcade dans les deux scènes.
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