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Auktionsarchiv: Los-Nr. 205

Ecole française dernier tiers du XVIIe siècle

Vente de Prestige
09.12.2009
Schätzpreis
20.000 € - 30.000 €
ca. 29.227 $ - 43.840 $
Zuschlagspreis:
20.000 €
ca. 29.227 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 205

Ecole française dernier tiers du XVIIe siècle

Vente de Prestige
09.12.2009
Schätzpreis
20.000 € - 30.000 €
ca. 29.227 $ - 43.840 $
Zuschlagspreis:
20.000 €
ca. 29.227 $
Beschreibung:

Attribué à Claude-François-VIGNON (Paris 1633 - id. 1703) Portrait de Madame de Maintenon (1635-1719) Elle est vêtue d'une robe ornée sur le buste de saphirs et de rubis entourés de perles et porte autour du cou un collier avec un diamant, terminé par un pendentif en châtelaine. Sa main gauche est posée sur une table garnie d'un tissu cramoisi, près d'un coffret à bijoux, d'un ferret et d'une bague. Elle est enveloppée dans un grand manteau bleu doublé d'une somptueuse hermine, symbole de sa parenté avec le roi. Huile sur toile. 116 x 97 cm Cadre en bois sculpté et doré à motif de fleurettes et de feuillages dans les coins. PD Le dimanche 10 octobre 1683, moins de trois mois après la mort de la reine Marie-Thérèse (30 juillet), Louis XIV épousait de nuit, dans une chapelle de Versailles, la Marquise de Maintenon, petite fille du poète protestant Agrippa d'Aubigné. Ce mariage secret, dit « de conscience », eut lieu en présence de l'archevêque de Paris, Harlay de Champvallon, du père de La Chaise, jésuite et confesseur du Roi et de Bontemps, son premier valet de chambre. Parfaitement valide d'un point de vue religieux, mais sans effet dynastique, ce mariage, unique dans l'histoire de la dynastie royale, a été qualifié de « morganatique », c'est-à-dire « que la femme, de naissance inférieure, et ses enfants éventuels » se trouvaient « exclus de la prérogative de caste et d'héritage du mari et du père» (Littré). Françoise d'Aubigné, était née le 24 novembre 1635, dans une dépendance de la prison de Niort. Après une jeunesse pauvre, marquée par un séjour à la Guadeloupe, puis à la Martinique, elle avait épousé à l'âge de dix-sept ans, le poète burlesque Scarron (1610 - 1660), infirme et disgracié, adversaire farouche de Mazarin, et plume féroce de la Fronde. Devenue veuve, la Veuve Scarron, comme on disait, devint, à partir de 1669, la gouvernante des bâtards successifs du Roi, dont ceux nés de la Marquise de Montespan, notamment le Duc du Maine, puis le Comte de Toulouse. Ce devait être le début de son extraordinaire ascension (Cf. Jean-Paul-Desprat, Madame de Maintenon, ou le prix de la réputation ; Perrin 2003). Les portraits de Madame de Maintenon sont rares. Les deux plus importants sont ceux de Louis Ferdinand Elle (1648-1717), exécutés en 1688, dans lequel la marquise est représentée avec sa nièce Françoise-Charlotte d'Aubigné, futur Duchesse de Noailles. Le second, réalisé en 1694, est du à Pierre Mignard (1612-1695). La marquise, figurée en Sainte Françoise Romaine, porte, comme sur notre portrait, le manteau d'hermine, attribut officiel des princesses (Château de Versailles). Un ultime portrait, oeuvre de Hyacinthe Rigaud la montre toute vêtue de noir (Cf. Françoise Chandernagor, L'iconographie de Madame de Maintenon : « Belle Indienne » ou vieille duègne ? dans Maintenon, Paris 2001). Contrairement à une idée reçue, forgée au XIXe siècle et appuyée par une interprétation restrictive de certains de ses portraits, l'épouse du grand Roi, aima longtemps les riches vêtements, les parures à la mode et les bijoux, biens paraphernaux par excellence, comme ceux présents ici dans la cassette. Saint-Simon témoignera l'avoir vue « en grand habit chez la reine d'Angleterre », probablement au château de Saint-Germain. C'est dans cette tenue, somptueuse, que le peintre a choisi de la représenter, assise sur l'un de ces fauteuils qu'elle occupait devant les princesses, en présence du Roi, de son frère et du Grand Dauphin (Cf. Jean-Paul-Desprat, p.227). Nous remercions pour leurs différents renseignements concernant l'iconographie de Madame de Maintenon, Madame Françoise Chandernagor et Monsieur Guy Raindre.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 205
Auktion:
Datum:
09.12.2009
Auktionshaus:
SVV Farrando
Hôtel Drouot Richelieu salles 1-7
Beschreibung:

Attribué à Claude-François-VIGNON (Paris 1633 - id. 1703) Portrait de Madame de Maintenon (1635-1719) Elle est vêtue d'une robe ornée sur le buste de saphirs et de rubis entourés de perles et porte autour du cou un collier avec un diamant, terminé par un pendentif en châtelaine. Sa main gauche est posée sur une table garnie d'un tissu cramoisi, près d'un coffret à bijoux, d'un ferret et d'une bague. Elle est enveloppée dans un grand manteau bleu doublé d'une somptueuse hermine, symbole de sa parenté avec le roi. Huile sur toile. 116 x 97 cm Cadre en bois sculpté et doré à motif de fleurettes et de feuillages dans les coins. PD Le dimanche 10 octobre 1683, moins de trois mois après la mort de la reine Marie-Thérèse (30 juillet), Louis XIV épousait de nuit, dans une chapelle de Versailles, la Marquise de Maintenon, petite fille du poète protestant Agrippa d'Aubigné. Ce mariage secret, dit « de conscience », eut lieu en présence de l'archevêque de Paris, Harlay de Champvallon, du père de La Chaise, jésuite et confesseur du Roi et de Bontemps, son premier valet de chambre. Parfaitement valide d'un point de vue religieux, mais sans effet dynastique, ce mariage, unique dans l'histoire de la dynastie royale, a été qualifié de « morganatique », c'est-à-dire « que la femme, de naissance inférieure, et ses enfants éventuels » se trouvaient « exclus de la prérogative de caste et d'héritage du mari et du père» (Littré). Françoise d'Aubigné, était née le 24 novembre 1635, dans une dépendance de la prison de Niort. Après une jeunesse pauvre, marquée par un séjour à la Guadeloupe, puis à la Martinique, elle avait épousé à l'âge de dix-sept ans, le poète burlesque Scarron (1610 - 1660), infirme et disgracié, adversaire farouche de Mazarin, et plume féroce de la Fronde. Devenue veuve, la Veuve Scarron, comme on disait, devint, à partir de 1669, la gouvernante des bâtards successifs du Roi, dont ceux nés de la Marquise de Montespan, notamment le Duc du Maine, puis le Comte de Toulouse. Ce devait être le début de son extraordinaire ascension (Cf. Jean-Paul-Desprat, Madame de Maintenon, ou le prix de la réputation ; Perrin 2003). Les portraits de Madame de Maintenon sont rares. Les deux plus importants sont ceux de Louis Ferdinand Elle (1648-1717), exécutés en 1688, dans lequel la marquise est représentée avec sa nièce Françoise-Charlotte d'Aubigné, futur Duchesse de Noailles. Le second, réalisé en 1694, est du à Pierre Mignard (1612-1695). La marquise, figurée en Sainte Françoise Romaine, porte, comme sur notre portrait, le manteau d'hermine, attribut officiel des princesses (Château de Versailles). Un ultime portrait, oeuvre de Hyacinthe Rigaud la montre toute vêtue de noir (Cf. Françoise Chandernagor, L'iconographie de Madame de Maintenon : « Belle Indienne » ou vieille duègne ? dans Maintenon, Paris 2001). Contrairement à une idée reçue, forgée au XIXe siècle et appuyée par une interprétation restrictive de certains de ses portraits, l'épouse du grand Roi, aima longtemps les riches vêtements, les parures à la mode et les bijoux, biens paraphernaux par excellence, comme ceux présents ici dans la cassette. Saint-Simon témoignera l'avoir vue « en grand habit chez la reine d'Angleterre », probablement au château de Saint-Germain. C'est dans cette tenue, somptueuse, que le peintre a choisi de la représenter, assise sur l'un de ces fauteuils qu'elle occupait devant les princesses, en présence du Roi, de son frère et du Grand Dauphin (Cf. Jean-Paul-Desprat, p.227). Nous remercions pour leurs différents renseignements concernant l'iconographie de Madame de Maintenon, Madame Françoise Chandernagor et Monsieur Guy Raindre.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 205
Auktion:
Datum:
09.12.2009
Auktionshaus:
SVV Farrando
Hôtel Drouot Richelieu salles 1-7
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