Premium-Seiten ohne Registrierung:

Auktionsarchiv: Los-Nr. 544

DUMAS ALEXANDRE (1802-1870)

Schätzpreis
3.000 € - 3.500 €
ca. 3.365 $ - 3.926 $
Zuschlagspreis:
4.290 €
ca. 4.812 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 544

DUMAS ALEXANDRE (1802-1870)

Schätzpreis
3.000 € - 3.500 €
ca. 3.365 $ - 3.926 $
Zuschlagspreis:
4.290 €
ca. 4.812 $
Beschreibung:

Lettre autographe signée adressée à un docteur Pesth, 4 décembre 1865, 8 pages in-4 à l'encre Extraordinaire document. Superbe et longue lettre sur son fils et Marie Duplessis, la dame aux camélias. Dumas raconte avec beaucoup de verve le voyage de son fils Alexandre en Russie et leurs retrouvailles: «Il attendait à Mislowitz que, ne pouvant entrer en Russie, la Dame aux perles en voulut bien sortir. Au bout d'un an, [...] ne voyant rien venir, et son Roman de la dame aux perles étant fini», il rentra en France. Alors que Dumas père admirait un coucher de soleil sur les hauteurs de Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu, qu'il ne reconnaît pas; c'était son fils, qui lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs: «Nous allons payer neuf cent francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Marie Duplessis». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir; on vend ses meubles, car elle ne peut plus payer ses loyers; quand ils arrivent chez elle, «une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Melle Marie Duplessis - comme on la savait très connue on voulait vendre chez elle dans l'espoir de mieux vendre. [...] Le seul meuble qu'on eut laissé dans sa chambre à coucher c'était le lit sur lequel elle agonisait», après l'avoir soulevé pour retirer le tapis. Le jeune Alexandre se retient pour ne pas assommer l'huissier, va faire la monnaie, tandis que son père se charge des négociations, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre: «Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte - la mourante jeta un cri elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirai la porte sur lui, je payai les commissionnaires, je laissai le reste des mille francs sur la cheminée, et j'allai déjeuner à crédit chez Durand, au Café de la Madeleine» ... Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie: «- Je ne l'ai pas quittée - on l'enterre demain [...] Il n'y aura pas grand monde» ... On vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière de Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine: «La curiosité avait amené quelques personnes dans l'église», mais ils ne furent que deux à suivre le corbillard: «Connus comme nous le sommes on se demandait quelle était cette morte que nous accompagnions à sa dernière demeure, et nul ne se doutait sur ces boulevards que nous suivions, que cette morte était la belle courtisane que l'on avait vu si souvent passer dans une élégante voiture un bouquet de camélias à la main» ... En sortant du cimetière, Alexandre dit: «Ne trouves-tu pas père qu'il y aurait un beau livre à faire sur la vie dont on meurt. - Eh bien fais-le» ... Ce livre, il l'a fait, c'est La Dame aux camélias. «Puis après avoir fait le livre, il a fait le Drame. Tout le monde a lu le livre, tout le monde a applaudi le drame». On a pleuré aux deux, «car il y avait un tel réalisme [...] que l'on sentait bien que l'on ne pleurait pas une héroïne d'imagination, une morte idéale - une fiction de romancier - mais une créature de Dieu montrée un instant par lui à ce monde et retirée de ce monde par lui» ... Un mystérieux admirateur a fait construire un beau tombeau surmonté d'une couronne de camélias blancs et continue d'entretenir la concession, qui refleurit chaque année... [Les faits racontés ici ne sont pas exacts, et Dumas, comme à son habitude, enjolive la vérité à son avantage: c'est en 1847 que décède celle qui inspira La Dame aux camélias, et Dumas fils ne partira en voyage vers la Russie, pour rattraper sa maîtresse Lydie Nesselrode, la «Dame aux perles», qu'en 1851. En janvier 1847, il voyage en Algérie, et ne sait rien de la lente agonie de son ancienne maîtresse. PROVENANCE Piasa, 15/03/2005

Auktionsarchiv: Los-Nr. 544
Auktion:
Datum:
03.04.2019
Auktionshaus:
Aguttes
Salle 6 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

Lettre autographe signée adressée à un docteur Pesth, 4 décembre 1865, 8 pages in-4 à l'encre Extraordinaire document. Superbe et longue lettre sur son fils et Marie Duplessis, la dame aux camélias. Dumas raconte avec beaucoup de verve le voyage de son fils Alexandre en Russie et leurs retrouvailles: «Il attendait à Mislowitz que, ne pouvant entrer en Russie, la Dame aux perles en voulut bien sortir. Au bout d'un an, [...] ne voyant rien venir, et son Roman de la dame aux perles étant fini», il rentra en France. Alors que Dumas père admirait un coucher de soleil sur les hauteurs de Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu, qu'il ne reconnaît pas; c'était son fils, qui lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs: «Nous allons payer neuf cent francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Marie Duplessis». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir; on vend ses meubles, car elle ne peut plus payer ses loyers; quand ils arrivent chez elle, «une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Melle Marie Duplessis - comme on la savait très connue on voulait vendre chez elle dans l'espoir de mieux vendre. [...] Le seul meuble qu'on eut laissé dans sa chambre à coucher c'était le lit sur lequel elle agonisait», après l'avoir soulevé pour retirer le tapis. Le jeune Alexandre se retient pour ne pas assommer l'huissier, va faire la monnaie, tandis que son père se charge des négociations, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre: «Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte - la mourante jeta un cri elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirai la porte sur lui, je payai les commissionnaires, je laissai le reste des mille francs sur la cheminée, et j'allai déjeuner à crédit chez Durand, au Café de la Madeleine» ... Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie: «- Je ne l'ai pas quittée - on l'enterre demain [...] Il n'y aura pas grand monde» ... On vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière de Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine: «La curiosité avait amené quelques personnes dans l'église», mais ils ne furent que deux à suivre le corbillard: «Connus comme nous le sommes on se demandait quelle était cette morte que nous accompagnions à sa dernière demeure, et nul ne se doutait sur ces boulevards que nous suivions, que cette morte était la belle courtisane que l'on avait vu si souvent passer dans une élégante voiture un bouquet de camélias à la main» ... En sortant du cimetière, Alexandre dit: «Ne trouves-tu pas père qu'il y aurait un beau livre à faire sur la vie dont on meurt. - Eh bien fais-le» ... Ce livre, il l'a fait, c'est La Dame aux camélias. «Puis après avoir fait le livre, il a fait le Drame. Tout le monde a lu le livre, tout le monde a applaudi le drame». On a pleuré aux deux, «car il y avait un tel réalisme [...] que l'on sentait bien que l'on ne pleurait pas une héroïne d'imagination, une morte idéale - une fiction de romancier - mais une créature de Dieu montrée un instant par lui à ce monde et retirée de ce monde par lui» ... Un mystérieux admirateur a fait construire un beau tombeau surmonté d'une couronne de camélias blancs et continue d'entretenir la concession, qui refleurit chaque année... [Les faits racontés ici ne sont pas exacts, et Dumas, comme à son habitude, enjolive la vérité à son avantage: c'est en 1847 que décède celle qui inspira La Dame aux camélias, et Dumas fils ne partira en voyage vers la Russie, pour rattraper sa maîtresse Lydie Nesselrode, la «Dame aux perles», qu'en 1851. En janvier 1847, il voyage en Algérie, et ne sait rien de la lente agonie de son ancienne maîtresse. PROVENANCE Piasa, 15/03/2005

Auktionsarchiv: Los-Nr. 544
Auktion:
Datum:
03.04.2019
Auktionshaus:
Aguttes
Salle 6 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen