DAVOUT (Louis Nicolas . Minute d’une lettre À LOUISXVIII, dictée au général César de Laville de Villa-Stellone. Paris, 13mars 1817. 2pp. 1/2 in-folio. «Sire, il n’y a plus que deux maréchaux qui n’aient pas encore reçu de Votre Majesté le bâton royal. VOTRE MAJESTÉ A SOLEMNELLEMENT PROCLAMÉ L’INTENTION d’eff acer les tristes souvenirs du passé, et DE RALLIER, AUTOUR DU TRÔNE, CEUX QUI, SUR TANT DE CHAMPS DE BATAILLES, ONT CONCOURU À LA GLOIRE MILITAIRE DE LA FRANCE. C’est parce que mon nom a quelquefois aussi été mêlé par l’estime de mes compagnons d’armes, à cette noble association de gloire, que j’ose exprimer à Votre Majesté le désir partager un honneur qu’elle a accordé aux autres maréchaux. Je me garderai d’entrer dans l’apologie des circonstances qu’à l’exemple du plus grand, du plus national de vos aïeux, Votre Majesté a couvertes d’un voile que personne n’a plus le droit de soulever. Qu’il me soit seulement permis de dire qu’EN 1814 JE NE FUS APPELLÉ À AUCUNE GRÂCE, À AUCUN SERMENT: le premier que j’aie prêté à Votre Majesté, date de l’époque récente où elle a bien voulu me faire adresser dans la nouvelle forme mon brevet de grand cordon de la Légion d’honneur, en y consignant le militaire et les titres garantis par la Charte. Rappellé depuis peu de l’exil, JE SOLLICITE, SIRE, LA FAVEUR D’ÊTRE SELON L’USAGE ÉTABLI PAR MESSIEURS LES MARÉCHAUX DE FRANCE ADMIS À RÉPÉTER MON SERMENT DEVANT VOTRE MAJESTÉ, ET À RECEVOIR LE BÂTON ROYAL DE VOS MAINS. Mon caractère connu et mon zèle même à remplir des engagements qui ont cessé pour jamais, sont les plus sûrs garans que je puisse off rir à Votre Majesté de mon inviolable fi délité, dès que ma parole a été donnée, et que l’honneur en répond...» Le maréchal Davout n’avait pas juré fi délité à LouisXVIII en 1814, avait servi NapoléonIer sous les CentJours comme ministre de la Guerre, et avait démissionné en protestant vigoureusement contre l’épuration de l’armée conduite par le pouvoir royal après la seconde abdication de l’empereur. Ildéposa courageusement en faveur du maréchal Ney (qui pourtant ne l’avait pas ménagé par le passé) devant la Chambre des pairs, et fut alors confi né à résidence à Louviers, se voyant privé de ses traitements: ilconnut alors presque la misère, et, à la suite de diff érentes démarches et interventions, ne retrouva sa dignité de maréchal que le 27 août 1817. SECRÉTAIRE PERSONNEL DE DAVOUT D’AOÛT 1815 À JUIN 1819, LE GÉNÉRAL CÉSAR DE LAVILLE avait servi plusieurs fois auprès du maréchal, comme chef de son état-major en 1813, comme secrétaire général du ministère de la Guerre sous les Cent Jours, et l’accompagna à l’armée de la Loire. Il avait également été aide de camp du général Fresia, du maréchal Bessières, chef d’état-major du maréchal Ney, commandant de la place de Hambourg (1813-1814). Provenance: catalogue Charavay 1907.
DAVOUT (Louis Nicolas . Minute d’une lettre À LOUISXVIII, dictée au général César de Laville de Villa-Stellone. Paris, 13mars 1817. 2pp. 1/2 in-folio. «Sire, il n’y a plus que deux maréchaux qui n’aient pas encore reçu de Votre Majesté le bâton royal. VOTRE MAJESTÉ A SOLEMNELLEMENT PROCLAMÉ L’INTENTION d’eff acer les tristes souvenirs du passé, et DE RALLIER, AUTOUR DU TRÔNE, CEUX QUI, SUR TANT DE CHAMPS DE BATAILLES, ONT CONCOURU À LA GLOIRE MILITAIRE DE LA FRANCE. C’est parce que mon nom a quelquefois aussi été mêlé par l’estime de mes compagnons d’armes, à cette noble association de gloire, que j’ose exprimer à Votre Majesté le désir partager un honneur qu’elle a accordé aux autres maréchaux. Je me garderai d’entrer dans l’apologie des circonstances qu’à l’exemple du plus grand, du plus national de vos aïeux, Votre Majesté a couvertes d’un voile que personne n’a plus le droit de soulever. Qu’il me soit seulement permis de dire qu’EN 1814 JE NE FUS APPELLÉ À AUCUNE GRÂCE, À AUCUN SERMENT: le premier que j’aie prêté à Votre Majesté, date de l’époque récente où elle a bien voulu me faire adresser dans la nouvelle forme mon brevet de grand cordon de la Légion d’honneur, en y consignant le militaire et les titres garantis par la Charte. Rappellé depuis peu de l’exil, JE SOLLICITE, SIRE, LA FAVEUR D’ÊTRE SELON L’USAGE ÉTABLI PAR MESSIEURS LES MARÉCHAUX DE FRANCE ADMIS À RÉPÉTER MON SERMENT DEVANT VOTRE MAJESTÉ, ET À RECEVOIR LE BÂTON ROYAL DE VOS MAINS. Mon caractère connu et mon zèle même à remplir des engagements qui ont cessé pour jamais, sont les plus sûrs garans que je puisse off rir à Votre Majesté de mon inviolable fi délité, dès que ma parole a été donnée, et que l’honneur en répond...» Le maréchal Davout n’avait pas juré fi délité à LouisXVIII en 1814, avait servi NapoléonIer sous les CentJours comme ministre de la Guerre, et avait démissionné en protestant vigoureusement contre l’épuration de l’armée conduite par le pouvoir royal après la seconde abdication de l’empereur. Ildéposa courageusement en faveur du maréchal Ney (qui pourtant ne l’avait pas ménagé par le passé) devant la Chambre des pairs, et fut alors confi né à résidence à Louviers, se voyant privé de ses traitements: ilconnut alors presque la misère, et, à la suite de diff érentes démarches et interventions, ne retrouva sa dignité de maréchal que le 27 août 1817. SECRÉTAIRE PERSONNEL DE DAVOUT D’AOÛT 1815 À JUIN 1819, LE GÉNÉRAL CÉSAR DE LAVILLE avait servi plusieurs fois auprès du maréchal, comme chef de son état-major en 1813, comme secrétaire général du ministère de la Guerre sous les Cent Jours, et l’accompagna à l’armée de la Loire. Il avait également été aide de camp du général Fresia, du maréchal Bessières, chef d’état-major du maréchal Ney, commandant de la place de Hambourg (1813-1814). Provenance: catalogue Charavay 1907.
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