[CURIOSA -- Honoré Gabriel Riquetti, comte de MIRABEAU] Errotika Biblion. Rome, de l’Imprimerie du Vatican [Neuchâtel], 1783. In-8 (200 x 124 mm). Veau marbré, dos lisse orné avec pièce de titre en rouge et armoiries poussées en pied du dos, tranches marbrées (Reliure de l’époque). Petites restaurations aux coins. TRÈS RARE ÉDITION ORIGINALE, AUX ARMES DE CHARLES-OLIVIER DE SAINT-GEORGES. Charles-Olivier de Saint-Georges, marquis de Vérac, ambassadeur de France auprès de Catherine II de Russie, était en poste à Saint-Pétersbourg au moment de la parution du livre. Publiée anonymement, cette édition fut imprimée simultanément par trois imprimeurs de Neuchâtel : Fauche, Fabre et Vitel, auxquels Mirabeau avait vendu son manuscrit. Les trois éditions présentent des différences d’imposition sans que la préséance de l’une ne soit établie. L’ouvrage fut condamné dès sa parution et réimprimé en 1833 avec mention de son auteur (édition dite du chevalier de Pierrugues) mais de nouveau condamné. D'après Gay, qui cite des articles de journaux contemporains de la première édition, il ne serait resté en circulation, après saisie par la police, que 14 exemplaires. Ayant enlevé la jeune Sophie, épouse du marquis de Monnier, le bouillonnant Mirabeau fut arrêté à Amsterdam, puis incarcéré à Vincennes de 1777 à 1780. Il profita de ces trois années de détention pour s’adonner à de nombreux travaux d’érudition et entretint avec sa maîtresse une abondante correspondance. Dans une lettre du 21 octobre 1780, il évoque l’Errotika biblion qu’il est en train d’achever : "Je comptais t’envoyer aujourd’hui, ma minette bonne un nouveau manuscrit très singulier […] Il t’amusera : ce sont des sujets bien plaisants, traités avec un sérieux non moins grotesque… Croirais-tu que l’on pourrait faire dans la Bible et dans l’Antiquité des recherches sur l’onanisme, la tribaderie, etc, enfin sur les matières les plus scabreuses qu’aient traitées les casuistes, et rendre cela lisible même au collet le plus monté, et parsemé d’idées philosophiques ?". Provenance : Charles-Olivier de Saint-Georges, marquis de Vérac (armoiries ; OHR 775, fer n° 1). Référence : Gay-Lemonnyer, II, 150. -- Pia, Enfer, 441.Condition reportPetites restaurations aux coins. "
[CURIOSA -- Honoré Gabriel Riquetti, comte de MIRABEAU] Errotika Biblion. Rome, de l’Imprimerie du Vatican [Neuchâtel], 1783. In-8 (200 x 124 mm). Veau marbré, dos lisse orné avec pièce de titre en rouge et armoiries poussées en pied du dos, tranches marbrées (Reliure de l’époque). Petites restaurations aux coins. TRÈS RARE ÉDITION ORIGINALE, AUX ARMES DE CHARLES-OLIVIER DE SAINT-GEORGES. Charles-Olivier de Saint-Georges, marquis de Vérac, ambassadeur de France auprès de Catherine II de Russie, était en poste à Saint-Pétersbourg au moment de la parution du livre. Publiée anonymement, cette édition fut imprimée simultanément par trois imprimeurs de Neuchâtel : Fauche, Fabre et Vitel, auxquels Mirabeau avait vendu son manuscrit. Les trois éditions présentent des différences d’imposition sans que la préséance de l’une ne soit établie. L’ouvrage fut condamné dès sa parution et réimprimé en 1833 avec mention de son auteur (édition dite du chevalier de Pierrugues) mais de nouveau condamné. D'après Gay, qui cite des articles de journaux contemporains de la première édition, il ne serait resté en circulation, après saisie par la police, que 14 exemplaires. Ayant enlevé la jeune Sophie, épouse du marquis de Monnier, le bouillonnant Mirabeau fut arrêté à Amsterdam, puis incarcéré à Vincennes de 1777 à 1780. Il profita de ces trois années de détention pour s’adonner à de nombreux travaux d’érudition et entretint avec sa maîtresse une abondante correspondance. Dans une lettre du 21 octobre 1780, il évoque l’Errotika biblion qu’il est en train d’achever : "Je comptais t’envoyer aujourd’hui, ma minette bonne un nouveau manuscrit très singulier […] Il t’amusera : ce sont des sujets bien plaisants, traités avec un sérieux non moins grotesque… Croirais-tu que l’on pourrait faire dans la Bible et dans l’Antiquité des recherches sur l’onanisme, la tribaderie, etc, enfin sur les matières les plus scabreuses qu’aient traitées les casuistes, et rendre cela lisible même au collet le plus monté, et parsemé d’idées philosophiques ?". Provenance : Charles-Olivier de Saint-Georges, marquis de Vérac (armoiries ; OHR 775, fer n° 1). Référence : Gay-Lemonnyer, II, 150. -- Pia, Enfer, 441.Condition reportPetites restaurations aux coins. "
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