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Auktionsarchiv: Los-Nr. 108

Cosima WAGNER. 9 L.A.S. « Cosima », janvier-août...

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.428 $ - 1.785 $
Zuschlagspreis:
3.200 €
ca. 3.809 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 108

Cosima WAGNER. 9 L.A.S. « Cosima », janvier-août...

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.428 $ - 1.785 $
Zuschlagspreis:
3.200 €
ca. 3.809 $
Beschreibung:

Cosima WAGNER 9 L.A.S. « Cosima », janvier-août 1868, à sa demi-sœur Claire de Charnacé ; 36 pages in-8 (fente au pli d’une lettre). Importante correspondance où il est beaucoup question de leur mère, de son mari Hans von Bülow, et de l’œuvre de Wagner. Elle témoigne aussi d’affaires du jour (Thiers, Bismarck, le Prince Napoléon…), de ses goûts artistiques, ses lectures et ses relations, dont l’architecte Semper, le poète Herwegh et de personnalités du monde musical 13 janvier. « J’ai reçu une lettre de D. Stern [Marie d’Agoult] en réponse à des mots de souhaits de nouvelle année ; elle paraît assez satisfaite en somme, et se dit même rassurée par rapport à vous. Quant à mes deniers je n’aurai jamais le cœur de lui en parler. Je suis sûre qu’à la première tentative elle me dira “je ne puis pas”, et je sais qu’alors il me sera impossible d’insister. Voilà la belle personne que je fais ; pas de courage pour un liard, avec toutes les apparences de l’héroïsme. Elle me dit qu’on parle toujours du Lohengrin à Paris ; j’ai entendu dire en outre qu’on désirait mon mari pour la direction »… 30 janvier. Elle exprime son éloignement pour son ancien beau-frère Émile Ollivier, et pour Daniel Stern : « sa mauvaise conscience fait le vide chez elle, que les populations de la vallée de Josaphat ne parviendraient pas à combler. […] Vous devez avoir entendu parler de Lohengrin dont mon mari devait diriger les répétitions, comme il ne peut quitter Munich en ce moment, il est probable que Wagner passera une semaine à Paris pour distribuer les rôles, dire les mouvements &c. »… [Munich 20 février]. « Mr Carvalho passant d’une banqueroute à l’autre je crains qu’il ne soit pas question de Lohengrin d’ici à longtemps ; ce qui est certain c’est que nous n’en entendons plus parler. […] Les Maîtres Chanteurs sont un nouvel œuvre de W. et selon moi son plus beau » ; elle résume l’intrigue, qui donne lieu aux scènes les plus comiques et les plus dramatiques. « Nous voudrions donner cela vers la mi-avril, mais il y aura sans doute du retard (quand ce ne serait que la mort du vieux roi Louis qu’on attend à peu près tous les jours) »… Récit de sa déception en revoyant Manfred de Schumann : « on ne saurait jamais assez rappeler le public à l’austérité de l’art et à la sévérité de la vie »… 24 mars. Sympathie pour les ennuis financiers de Claire à cause de leur mère : « ce dont je vous félicite c’est d’en avoir fini avec l’étoile filante du sac aux couleuvres par opposition à la fosse aux livres. Quant à moi ma bonne, comment voulez-vous que je m’y prenne ? Si je lui demande mes 40,000 francs elle me dira qu’elle ne les a pas, et ce sera fait ; je n’ai pas un papier, rien en main à l’aide de quoi je peux intenter un procès, mon mari qui a peur de l’ombre de l’apparence de l’intérêt, ne me soutiendrait pas, et j’aurais définitivement perdu ce que par impossible elle ne dévorera peut-être pas »… 13-22 mai. « E.O. [Ollivier] m’écrit avec le laconisme qui lui est propre : “Votre mère a été très malade, elle a eu une crise voisine de la folie”. Il est évident que c’est vous qui avez vu juste dès l’origine, et que maman a été beaucoup plus malade que tous nous ne l’avons pensé. Vous avouerai-je que tout en déplorant cette décadence, elle me rapproche d’elle […] je suis presqu’aise de lui trouver une excuse dans un dérangement d’esprit ! »… 9 juin. Elle a réfléchi à sa remarque, « que votre dévouement à maman avait été stérile et n’avait fait que troubler davantage cette âme confuse ; et je vous ai donné tort. […] je crie avec les Boudhistes qu’aucune action bonne ou mauvaise soit jamais perdue ; si vous n’avez pas fait de bien à maman, vous ne pouvez pas savoir de quelle action bienfesante votre exemple a été pour d’autres […]. Avez-vous des nouvelles de maman ? Émile O. m’écrivait qu’elle était mieux. Je me figure qu’un succès littéraire ou dramatique éclatant la remettrait incontinent ; je crois qu’il y a beaucoup de déception de vanité dans son fait »… 24 juin 18

Auktionsarchiv: Los-Nr. 108
Auktion:
Datum:
29.06.2021
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Salle Favart
Beschreibung:

Cosima WAGNER 9 L.A.S. « Cosima », janvier-août 1868, à sa demi-sœur Claire de Charnacé ; 36 pages in-8 (fente au pli d’une lettre). Importante correspondance où il est beaucoup question de leur mère, de son mari Hans von Bülow, et de l’œuvre de Wagner. Elle témoigne aussi d’affaires du jour (Thiers, Bismarck, le Prince Napoléon…), de ses goûts artistiques, ses lectures et ses relations, dont l’architecte Semper, le poète Herwegh et de personnalités du monde musical 13 janvier. « J’ai reçu une lettre de D. Stern [Marie d’Agoult] en réponse à des mots de souhaits de nouvelle année ; elle paraît assez satisfaite en somme, et se dit même rassurée par rapport à vous. Quant à mes deniers je n’aurai jamais le cœur de lui en parler. Je suis sûre qu’à la première tentative elle me dira “je ne puis pas”, et je sais qu’alors il me sera impossible d’insister. Voilà la belle personne que je fais ; pas de courage pour un liard, avec toutes les apparences de l’héroïsme. Elle me dit qu’on parle toujours du Lohengrin à Paris ; j’ai entendu dire en outre qu’on désirait mon mari pour la direction »… 30 janvier. Elle exprime son éloignement pour son ancien beau-frère Émile Ollivier, et pour Daniel Stern : « sa mauvaise conscience fait le vide chez elle, que les populations de la vallée de Josaphat ne parviendraient pas à combler. […] Vous devez avoir entendu parler de Lohengrin dont mon mari devait diriger les répétitions, comme il ne peut quitter Munich en ce moment, il est probable que Wagner passera une semaine à Paris pour distribuer les rôles, dire les mouvements &c. »… [Munich 20 février]. « Mr Carvalho passant d’une banqueroute à l’autre je crains qu’il ne soit pas question de Lohengrin d’ici à longtemps ; ce qui est certain c’est que nous n’en entendons plus parler. […] Les Maîtres Chanteurs sont un nouvel œuvre de W. et selon moi son plus beau » ; elle résume l’intrigue, qui donne lieu aux scènes les plus comiques et les plus dramatiques. « Nous voudrions donner cela vers la mi-avril, mais il y aura sans doute du retard (quand ce ne serait que la mort du vieux roi Louis qu’on attend à peu près tous les jours) »… Récit de sa déception en revoyant Manfred de Schumann : « on ne saurait jamais assez rappeler le public à l’austérité de l’art et à la sévérité de la vie »… 24 mars. Sympathie pour les ennuis financiers de Claire à cause de leur mère : « ce dont je vous félicite c’est d’en avoir fini avec l’étoile filante du sac aux couleuvres par opposition à la fosse aux livres. Quant à moi ma bonne, comment voulez-vous que je m’y prenne ? Si je lui demande mes 40,000 francs elle me dira qu’elle ne les a pas, et ce sera fait ; je n’ai pas un papier, rien en main à l’aide de quoi je peux intenter un procès, mon mari qui a peur de l’ombre de l’apparence de l’intérêt, ne me soutiendrait pas, et j’aurais définitivement perdu ce que par impossible elle ne dévorera peut-être pas »… 13-22 mai. « E.O. [Ollivier] m’écrit avec le laconisme qui lui est propre : “Votre mère a été très malade, elle a eu une crise voisine de la folie”. Il est évident que c’est vous qui avez vu juste dès l’origine, et que maman a été beaucoup plus malade que tous nous ne l’avons pensé. Vous avouerai-je que tout en déplorant cette décadence, elle me rapproche d’elle […] je suis presqu’aise de lui trouver une excuse dans un dérangement d’esprit ! »… 9 juin. Elle a réfléchi à sa remarque, « que votre dévouement à maman avait été stérile et n’avait fait que troubler davantage cette âme confuse ; et je vous ai donné tort. […] je crie avec les Boudhistes qu’aucune action bonne ou mauvaise soit jamais perdue ; si vous n’avez pas fait de bien à maman, vous ne pouvez pas savoir de quelle action bienfesante votre exemple a été pour d’autres […]. Avez-vous des nouvelles de maman ? Émile O. m’écrivait qu’elle était mieux. Je me figure qu’un succès littéraire ou dramatique éclatant la remettrait incontinent ; je crois qu’il y a beaucoup de déception de vanité dans son fait »… 24 juin 18

Auktionsarchiv: Los-Nr. 108
Auktion:
Datum:
29.06.2021
Auktionshaus:
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