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Auktionsarchiv: Los-Nr. 96

Correspondance de 12 lettres autographes signées à Aurélien Coulanges, directeur

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 2.236 $ - 2.982 $
Zuschlagspreis:
1.500 €
ca. 2.236 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 96

Correspondance de 12 lettres autographes signées à Aurélien Coulanges, directeur

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 2.236 $ - 2.982 $
Zuschlagspreis:
1.500 €
ca. 2.236 $
Beschreibung:

Correspondance de 12 lettres autographes signées à Aurélien Coulanges, directeur de la revue marseillaise Les Marches de Provence. 1912-1913 et s.d. Avec environ 60 pièces jointes dont un manuscrit autographe signé de Jacques Maritain. « JE SUIS À UN TOURNANT CURIEUX DE MA VIE D'ÉCRIVAIN » (Mévoisins, 7 août 1913). Lettres de Léon Bloy, alors heureux d'un regain de notoriété, essentiellement relatives à la publication par Aurélien Coulanges du numéro spécial de sa revue consacré à l'écrivain. Bloy parlerait ensuite de cette publication dans son journal Le Pèlerin de l'absolu. - Bourg-La-Reine, 2 mai 1912 : « L'apôtre saint Philippe m'a envoyé hier Les Marches de Provence. Je réponds très rarement aux articles qu'on daigne écrire sur moi de temps en temps, la vie étant, comme vous le savez, très courte & l'intelligence de mes juges, ou leur bonne foi, plus courte encore. Cependant je veux vous remercier parce que vous m'avez donné une émotion très douce & qui n'est pas loin de ressembler à une sensation amoureuse. C'est une sorte de justice qui m'est ordinairement & disciplinairement refusée par les hommes à plumes... Je vous enverrai MON NOUVEAU LIVRE SUR NAPOLÉON QUI DOIT PARAÎTRE EN OCTOBRE. CET OUVRAGE QUI N'AURA PAS PLUS DE 300 PAGES EST LE RÉSULTAT DE DIX ANS DE MÉDITATIONS DOULOUREUSES & LE PLUS GRAND EFFORT DE MA VIE D'ÉCRIVAIN... Prière - surtout ne m'appelez jamais "Maître". Cette formule prostituée me donne des convulsions. » - Saint-Piat [Eure-et-Loir], 21 août 1912 : « N'ayant pas d'autre portrait remarquable de ma gracieuse personne, je vous offre celui-ci , exécuté l'an dernier, en Périgord, par un pèlerin passionné. Cette image... a au moins l'avantage d'être symbolique de MA DESTINÉE DE FILS PRODIGUE DE LA LITTÉRATURE, DÉCOURAGÉ PAR LA MULTITUDE DES POURCEAUX QUI L'ENVIRONNENT & DONT IL EST DEVENU, POUR SES PÉCHÉS, LE FAMÉLIQUE PASTEUR... ». - Saint-Piat, 3 septembre 1912 : « ... Ce numéro est votre oeuvre, en somme, & je désire que vous vous sentiez libre. TOUT CE QUE JE DEMANDE, C'EST DE NE PAS ÊTRE MIS À PROXIMITÉ DE HUYSMANS QUE J'AI PONDU FORT PÉNIBLEMENT & QUI EST, DE TOUS MES OUVRAGES, CELUI DONT JE SUIS LE MOINS FIER... ». - Saint-Piat, 26 septembre 1912 : « J'ai vu hier votre fascicule août-septembre sur Tristan CORBIÈRE & je suis forcé de vous dire que cela m'a donné les craintes les plus vives. D'abord la couverture lie de vin est atroce & illisible... Si mon fascicule était ainsi présenté, le bénéfice espérable de cette réclame pour vous & pour moi serait compromis... Ensuite les dessins du Corbière sont défectueux & imprécis. Martineau [son ami rené Martineau] vous a envoyé une photographie, très bonne, dit-il, de Léon Bloy devant les cochons. Soyez très-sûr, mon ami, que cette image hors texte accompagnée du fac-similé de ma lettre, serait une attraction certaine, car j'ai l'honneur ou la honte d'être l'objet d'une curiosité de plus en plus vive... ». - Bourg-La-Reine, 28 octobre 1912 : « ... Je n'ai pas su trouver une heure pour vous jusqu'ici, ayant vécu dans une sorte de tourbillon, forcé de m'occuper constamment du lancement de mon livre [L'Âme de Napoléon] du lancement des "Marches" par tous les moyens... De très belles lettres me sont venues de connus & d'inconnus, des lettres véritablement passionnées. Cependant LES JOURNAUX SE TAISENT, AFFECTANT DE M'IGNORER, ME CONSIDÉRANT COMME ÉTRANGER À LEUR "MOUVEMENT LITTÉRAIRE". PEUT-ÊTRE, À LA FIN, SERONT-ILS CONTRAINTS DE M'APERCEVOIR, NE FÛT-CE QUE POUR ME LANCER DES ORDURES. Je suis très content de ce que vous avez fait, mon cher ami. Votre étude trop courte sur Napoléon est excellente & précisément ce que j'aurais pu désirer. Vous avez vu, dans mon livre, le "calme", la "sérénité", la "quiétude". Honneur à vous. C'EST SI FACILE, N'EST-CE PAS ? DE MONTRER TOUJOURS EN MOI LE PERPÉTUEL FURIEUX DE MA LÉGENDE... Mais quelques pages splendides de Jeanne Termier... Et le "Secret de L. B." de mon cher filleul Maritain ! & la magnifique lettre de l'abbé

Auktionsarchiv: Los-Nr. 96
Auktion:
Datum:
13.11.2009
Auktionshaus:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Correspondance de 12 lettres autographes signées à Aurélien Coulanges, directeur de la revue marseillaise Les Marches de Provence. 1912-1913 et s.d. Avec environ 60 pièces jointes dont un manuscrit autographe signé de Jacques Maritain. « JE SUIS À UN TOURNANT CURIEUX DE MA VIE D'ÉCRIVAIN » (Mévoisins, 7 août 1913). Lettres de Léon Bloy, alors heureux d'un regain de notoriété, essentiellement relatives à la publication par Aurélien Coulanges du numéro spécial de sa revue consacré à l'écrivain. Bloy parlerait ensuite de cette publication dans son journal Le Pèlerin de l'absolu. - Bourg-La-Reine, 2 mai 1912 : « L'apôtre saint Philippe m'a envoyé hier Les Marches de Provence. Je réponds très rarement aux articles qu'on daigne écrire sur moi de temps en temps, la vie étant, comme vous le savez, très courte & l'intelligence de mes juges, ou leur bonne foi, plus courte encore. Cependant je veux vous remercier parce que vous m'avez donné une émotion très douce & qui n'est pas loin de ressembler à une sensation amoureuse. C'est une sorte de justice qui m'est ordinairement & disciplinairement refusée par les hommes à plumes... Je vous enverrai MON NOUVEAU LIVRE SUR NAPOLÉON QUI DOIT PARAÎTRE EN OCTOBRE. CET OUVRAGE QUI N'AURA PAS PLUS DE 300 PAGES EST LE RÉSULTAT DE DIX ANS DE MÉDITATIONS DOULOUREUSES & LE PLUS GRAND EFFORT DE MA VIE D'ÉCRIVAIN... Prière - surtout ne m'appelez jamais "Maître". Cette formule prostituée me donne des convulsions. » - Saint-Piat [Eure-et-Loir], 21 août 1912 : « N'ayant pas d'autre portrait remarquable de ma gracieuse personne, je vous offre celui-ci , exécuté l'an dernier, en Périgord, par un pèlerin passionné. Cette image... a au moins l'avantage d'être symbolique de MA DESTINÉE DE FILS PRODIGUE DE LA LITTÉRATURE, DÉCOURAGÉ PAR LA MULTITUDE DES POURCEAUX QUI L'ENVIRONNENT & DONT IL EST DEVENU, POUR SES PÉCHÉS, LE FAMÉLIQUE PASTEUR... ». - Saint-Piat, 3 septembre 1912 : « ... Ce numéro est votre oeuvre, en somme, & je désire que vous vous sentiez libre. TOUT CE QUE JE DEMANDE, C'EST DE NE PAS ÊTRE MIS À PROXIMITÉ DE HUYSMANS QUE J'AI PONDU FORT PÉNIBLEMENT & QUI EST, DE TOUS MES OUVRAGES, CELUI DONT JE SUIS LE MOINS FIER... ». - Saint-Piat, 26 septembre 1912 : « J'ai vu hier votre fascicule août-septembre sur Tristan CORBIÈRE & je suis forcé de vous dire que cela m'a donné les craintes les plus vives. D'abord la couverture lie de vin est atroce & illisible... Si mon fascicule était ainsi présenté, le bénéfice espérable de cette réclame pour vous & pour moi serait compromis... Ensuite les dessins du Corbière sont défectueux & imprécis. Martineau [son ami rené Martineau] vous a envoyé une photographie, très bonne, dit-il, de Léon Bloy devant les cochons. Soyez très-sûr, mon ami, que cette image hors texte accompagnée du fac-similé de ma lettre, serait une attraction certaine, car j'ai l'honneur ou la honte d'être l'objet d'une curiosité de plus en plus vive... ». - Bourg-La-Reine, 28 octobre 1912 : « ... Je n'ai pas su trouver une heure pour vous jusqu'ici, ayant vécu dans une sorte de tourbillon, forcé de m'occuper constamment du lancement de mon livre [L'Âme de Napoléon] du lancement des "Marches" par tous les moyens... De très belles lettres me sont venues de connus & d'inconnus, des lettres véritablement passionnées. Cependant LES JOURNAUX SE TAISENT, AFFECTANT DE M'IGNORER, ME CONSIDÉRANT COMME ÉTRANGER À LEUR "MOUVEMENT LITTÉRAIRE". PEUT-ÊTRE, À LA FIN, SERONT-ILS CONTRAINTS DE M'APERCEVOIR, NE FÛT-CE QUE POUR ME LANCER DES ORDURES. Je suis très content de ce que vous avez fait, mon cher ami. Votre étude trop courte sur Napoléon est excellente & précisément ce que j'aurais pu désirer. Vous avez vu, dans mon livre, le "calme", la "sérénité", la "quiétude". Honneur à vous. C'EST SI FACILE, N'EST-CE PAS ? DE MONTRER TOUJOURS EN MOI LE PERPÉTUEL FURIEUX DE MA LÉGENDE... Mais quelques pages splendides de Jeanne Termier... Et le "Secret de L. B." de mon cher filleul Maritain ! & la magnifique lettre de l'abbé

Auktionsarchiv: Los-Nr. 96
Auktion:
Datum:
13.11.2009
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32 rue Drouot
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+33 (0)1 47704000
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