Corneille RODOGUNE. [VERSAILLES] AU NORD. 1760. In-4 (258 x 187 mm). Maroquin rouge, roulette comprenant couronnes feuillagées et libellules, dos orné à la grotesque, le titre en réserve frappé en long, doublure et gardes de soie bleue, tranches dorées (Reliure de l’époque). Très rare exemplaire de l’impression réalisée dans les appartements de Madame de Pompadour pour laquelle, suivant le désir de sa maîtresse « de voir imprimer », Louis XV fit installer dans les appartements de la marquise à Versailles, « au Nord », une des presses de l’imprimerie royale et imprimer la tragédie de Corneille devant elle. Elle obtient de François Boucher le dessin qu’il a réalisé en novembre-décembre 1759 pour l’acte V, scène IV, et avec son aide (inavouée) et celle de Nicolas Cochin le grave elle-même sur cuivre. L’estampe, tirée sur papier fort et reliée en frontispice, porte les trois signatures de F. Boucher inv. et delin. 1759, Gravé a l’eau forte par Me. De Pompadour, et Retouché par C.N. Cochin. L’exemplaire de son frère, le marquis de Marigny, porte une note qui relate l’histoire de l’impression (voir Cohen 259). L’exemplaire de la Bibliothèque nationale porte une note selon laquelle Madame de Pompadour affirmait qu’il n’en aurait été tiré que 20 exemplaires, assertion mise en doute par Picot et Cohen. Cohen ne cite pourtant que les exemplaires Pompadour-Delaleu-Beckford-Morgan-Sauvage-Rothschild (maroquin mosaïqué), Marigny-Anisson Dupéron-Ourches-Duriez, Bibliothèque royale (sans le frontispice), Daguin, et Lyon. Superbe exemplaire, d’une grande élégance, orné d’un dos à la grotesque, sur les plats de la ravissante roulette aux libellules attribuable à Padeloup, et doublé de tabis bleu. Il provient de la bibliothèque Firmin-Didot-(avec son ex-libris), et fut vendu en 1881 sous le n° 343. Il s’agit probablement de l’exemplaire Daguin cité par Cohen, décrit en « maroquin rouge ancien doublé tabis ». Un catalogue annoté de la vente Daguin (1904, n° 446) porte une mention se référant à Didot. Il y fut acquis par Rahir pour la somme de 750 F. -- Ex-libris armorié Martin Jones au contreplat. Picot, Bibliographie cornélienne, 599. – Cohen, 257-258.
Corneille RODOGUNE. [VERSAILLES] AU NORD. 1760. In-4 (258 x 187 mm). Maroquin rouge, roulette comprenant couronnes feuillagées et libellules, dos orné à la grotesque, le titre en réserve frappé en long, doublure et gardes de soie bleue, tranches dorées (Reliure de l’époque). Très rare exemplaire de l’impression réalisée dans les appartements de Madame de Pompadour pour laquelle, suivant le désir de sa maîtresse « de voir imprimer », Louis XV fit installer dans les appartements de la marquise à Versailles, « au Nord », une des presses de l’imprimerie royale et imprimer la tragédie de Corneille devant elle. Elle obtient de François Boucher le dessin qu’il a réalisé en novembre-décembre 1759 pour l’acte V, scène IV, et avec son aide (inavouée) et celle de Nicolas Cochin le grave elle-même sur cuivre. L’estampe, tirée sur papier fort et reliée en frontispice, porte les trois signatures de F. Boucher inv. et delin. 1759, Gravé a l’eau forte par Me. De Pompadour, et Retouché par C.N. Cochin. L’exemplaire de son frère, le marquis de Marigny, porte une note qui relate l’histoire de l’impression (voir Cohen 259). L’exemplaire de la Bibliothèque nationale porte une note selon laquelle Madame de Pompadour affirmait qu’il n’en aurait été tiré que 20 exemplaires, assertion mise en doute par Picot et Cohen. Cohen ne cite pourtant que les exemplaires Pompadour-Delaleu-Beckford-Morgan-Sauvage-Rothschild (maroquin mosaïqué), Marigny-Anisson Dupéron-Ourches-Duriez, Bibliothèque royale (sans le frontispice), Daguin, et Lyon. Superbe exemplaire, d’une grande élégance, orné d’un dos à la grotesque, sur les plats de la ravissante roulette aux libellules attribuable à Padeloup, et doublé de tabis bleu. Il provient de la bibliothèque Firmin-Didot-(avec son ex-libris), et fut vendu en 1881 sous le n° 343. Il s’agit probablement de l’exemplaire Daguin cité par Cohen, décrit en « maroquin rouge ancien doublé tabis ». Un catalogue annoté de la vente Daguin (1904, n° 446) porte une mention se référant à Didot. Il y fut acquis par Rahir pour la somme de 750 F. -- Ex-libris armorié Martin Jones au contreplat. Picot, Bibliographie cornélienne, 599. – Cohen, 257-258.
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