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Auktionsarchiv: Los-Nr. 177

Cilette OFAIRE (1891-1964)

Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.311 $ - 1.967 $
Zuschlagspreis:
1.800 €
ca. 2.361 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 177

Cilette OFAIRE (1891-1964)

Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.311 $ - 1.967 $
Zuschlagspreis:
1.800 €
ca. 2.361 $
Beschreibung:

navigatrice et écrivain suisse. 13 L.A.S., 1933-1939, à Maurice et Etha Delamain ; 44 pages in-4. Belle et intéressante correspondance où l'on suit Cilette Ofaire sur son bateau l'Ismé, en compagnie de son fidèle navigateur, Ettore Barrocco et sa famille. De La Rochelle, elle gagne le Portugal, puis l'Espagne, Alicante, et Ibiza. Ces lettres amicales, parfois longues, montrent une femme énergique et généreuse, partagée entre le désir de peindre et celui d'écrire. Alicante 23 février 1935 : Elle envoie deux dessins et un conte, Grains de rien, qu'elle espère voir prendre par la N.R.F. 2 août : par manque d'argent, elle a proposé à des membres de sa famille de lui acheter des aquarelles, et elle est désagréablement surprise par les réactions de certains, qui n'ont pas su apprécier son talent et ses efforts ; elle envoie des manuscrits : La Vieille, Félicité et Le premier pas : « c'est très difficile de faire des choses tellement courtes, j'y travaille à grand peine (j'écris 40 à 50 pages pour en avoir 5 ou 6) [...] Je me demande pourquoi je fais tout (écrire ou peindre) tellement difficilement : c'est une vraie lutte. Et pourquoi tant de gens sont persuadés que ça me vient tout seul ? »... 9 septembre : dans une période d'abattement, elle apprécie leur amitié « Vous êtes parmi les très rares personnes desquelles je pense que, pour elles, ça vaut la peine que je me tienne ». La couverture de l'édition de San Luca en Amérique, chez Simon et Schuster, ne lui plait guère, mais les critiques sont bonnes ; elle a des soucis avec son bateau dont elle doit remplacer l'hélice, qu'elle n'a pas les moyens de payer ; elle attend toujours l'argent d'Excelsior à qui elle envoie encore deux nouvelles, La robe verte et Une poignée de terre ; elle voudrait écrire un livre sur l'Ismé.... 6 novembre : elle manque cruellement d'argent et doit payer le carénage de son bateau ; elle n'a pas de quoi nourrir correctement son équipage, mais elle a reçu un paquet de critiques d'Amérique où se sont vendus « 1554 exemplaires [...] On aura donc chacun (Stock et moi) plus de six cents francs de bons, ce qui est assez agréable ...à penser - faute de mieux. » ; elle a des projets « mais comment faire pour écrire un livre, quand on doit, jour pour jour, trouver de quoi manger »... 21 novembre : l'envoi de Delamain a résolu ses problèmes d'argent, mais elle doit continuer à faire et vendre des aquarelles, au lieu de commencer à écrire L'Ismé. Par un de ses amis, elle apprend qu'elle est mal vue à Alicante, que son comportement est jugé suspect, qu'elle est surveillée, que son courrier est ouvert, et que les autorités d'Alicante souhaitent son départ ; elle est étonnée, mais tout cela ne la rend pas malheureuse : « Oh ! non. Le fond de l'Ismé, c'est du bonheur. Vu de l'extérieur j'ai l'air d'une femme seule et sans argent. Mais "ils" ne savent pas que je suis bien moins seule qu'eux et que j'ai d'autres richesse, bien plus stables »... 2 mars 1936 : elle va quitter Alicante pour Ibiza où elle espère trouver de l'herbe et des fleurs, qui lui manquent... Ibiza 3 août 1936 : dans Ibiza ville évacuée, elle envisage un avenir aléatoire : « Je voudrais que tout ce que pourraient rapporter mes travaux y compris les comptes américains et espagnol soient partagés en deux. La moitié reviendrait à vous, en souvenir de cette poisse de Cilette, et l'autre moitié à Ettore, jusqu'à la fin des temps. Ainsi, si mon âme s'envolait, elle serait plus tranquille »... [Le 13 septembre, l'Ismé sera bombardé, malgré le drapeau suisse, et ce sera la fin de toute navigation pour Cilette.] On la retrouve dans le Var, en 1937, apaisée : « Dieu merci, on ne va pas me chasser. Je me suis dépêchée de semer des fleurs et on a marié notre lapine »... En 1939, elle évoque la traduction de son roman Sylvie Velsey. On joint une douzaine de feuillets épars, fragments de lettres évoquant le vente du San Luca, la séparation d'avec son mari, ses rapports avec Ettore, les joies de la navigation et la dé

Auktionsarchiv: Los-Nr. 177
Auktion:
Datum:
13.12.2012
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

navigatrice et écrivain suisse. 13 L.A.S., 1933-1939, à Maurice et Etha Delamain ; 44 pages in-4. Belle et intéressante correspondance où l'on suit Cilette Ofaire sur son bateau l'Ismé, en compagnie de son fidèle navigateur, Ettore Barrocco et sa famille. De La Rochelle, elle gagne le Portugal, puis l'Espagne, Alicante, et Ibiza. Ces lettres amicales, parfois longues, montrent une femme énergique et généreuse, partagée entre le désir de peindre et celui d'écrire. Alicante 23 février 1935 : Elle envoie deux dessins et un conte, Grains de rien, qu'elle espère voir prendre par la N.R.F. 2 août : par manque d'argent, elle a proposé à des membres de sa famille de lui acheter des aquarelles, et elle est désagréablement surprise par les réactions de certains, qui n'ont pas su apprécier son talent et ses efforts ; elle envoie des manuscrits : La Vieille, Félicité et Le premier pas : « c'est très difficile de faire des choses tellement courtes, j'y travaille à grand peine (j'écris 40 à 50 pages pour en avoir 5 ou 6) [...] Je me demande pourquoi je fais tout (écrire ou peindre) tellement difficilement : c'est une vraie lutte. Et pourquoi tant de gens sont persuadés que ça me vient tout seul ? »... 9 septembre : dans une période d'abattement, elle apprécie leur amitié « Vous êtes parmi les très rares personnes desquelles je pense que, pour elles, ça vaut la peine que je me tienne ». La couverture de l'édition de San Luca en Amérique, chez Simon et Schuster, ne lui plait guère, mais les critiques sont bonnes ; elle a des soucis avec son bateau dont elle doit remplacer l'hélice, qu'elle n'a pas les moyens de payer ; elle attend toujours l'argent d'Excelsior à qui elle envoie encore deux nouvelles, La robe verte et Une poignée de terre ; elle voudrait écrire un livre sur l'Ismé.... 6 novembre : elle manque cruellement d'argent et doit payer le carénage de son bateau ; elle n'a pas de quoi nourrir correctement son équipage, mais elle a reçu un paquet de critiques d'Amérique où se sont vendus « 1554 exemplaires [...] On aura donc chacun (Stock et moi) plus de six cents francs de bons, ce qui est assez agréable ...à penser - faute de mieux. » ; elle a des projets « mais comment faire pour écrire un livre, quand on doit, jour pour jour, trouver de quoi manger »... 21 novembre : l'envoi de Delamain a résolu ses problèmes d'argent, mais elle doit continuer à faire et vendre des aquarelles, au lieu de commencer à écrire L'Ismé. Par un de ses amis, elle apprend qu'elle est mal vue à Alicante, que son comportement est jugé suspect, qu'elle est surveillée, que son courrier est ouvert, et que les autorités d'Alicante souhaitent son départ ; elle est étonnée, mais tout cela ne la rend pas malheureuse : « Oh ! non. Le fond de l'Ismé, c'est du bonheur. Vu de l'extérieur j'ai l'air d'une femme seule et sans argent. Mais "ils" ne savent pas que je suis bien moins seule qu'eux et que j'ai d'autres richesse, bien plus stables »... 2 mars 1936 : elle va quitter Alicante pour Ibiza où elle espère trouver de l'herbe et des fleurs, qui lui manquent... Ibiza 3 août 1936 : dans Ibiza ville évacuée, elle envisage un avenir aléatoire : « Je voudrais que tout ce que pourraient rapporter mes travaux y compris les comptes américains et espagnol soient partagés en deux. La moitié reviendrait à vous, en souvenir de cette poisse de Cilette, et l'autre moitié à Ettore, jusqu'à la fin des temps. Ainsi, si mon âme s'envolait, elle serait plus tranquille »... [Le 13 septembre, l'Ismé sera bombardé, malgré le drapeau suisse, et ce sera la fin de toute navigation pour Cilette.] On la retrouve dans le Var, en 1937, apaisée : « Dieu merci, on ne va pas me chasser. Je me suis dépêchée de semer des fleurs et on a marié notre lapine »... En 1939, elle évoque la traduction de son roman Sylvie Velsey. On joint une douzaine de feuillets épars, fragments de lettres évoquant le vente du San Luca, la séparation d'avec son mari, ses rapports avec Ettore, les joies de la navigation et la dé

Auktionsarchiv: Los-Nr. 177
Auktion:
Datum:
13.12.2012
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
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Frankreich
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+33 (0)1 53407710
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