Beschreibung:

[CHOISY (François-Timoléon de)]. Manuscrit intitulé « Mémoire sur différentes choses que m'a conté[es] l'Archevêque d'Aix dans différens séjours que j'ai faits avec luy ». [Début du XVIIIe siècle]. [Début du XVIIIe siècle]. Petit in-folio, 109 pp., veau fauve marbré avec pièce de titre grenat, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, armes dorés au centre des plats, coupes ornées, tranches rouges ; travail de vers en coiffe inférieure, coupes et coiffes un peu frottées (reliure de l'époque). LE PORTRAIT D'UN INTRIGUANT CISELE PAR L'ABBE DE CHOISY. SANS DOUTE UN DES PREMIERS MANUSCRITS QUI AIT CIRCULÉ DE CE TEXTE. Une autre copie ancienne en est conservée à la BnF. UN PASSAGE COMPLET DE SES MÉMOIRES, qui forme le « livre septième » de leur édition originale posthume parue en 1727 à Utrecht. « L'idée générale, qui a dicté la rédaction de cet ouvrage, est indiquée dès le début par l'auteur : "Ce n'est point un vain désir de gloire historique qui me met la plume à la main. Je n'attends de mon ouvrage ni honneur ni profit : j'écris pour ma propre satisfaction." Cette satisfaction, il la trouve dans les conversations des personnes qui, par leur situation à la Cour, peuvent connaître des faits curieux. Élevé dans les ruelles [c'est-à-dire les salons] et par les femmes, il possède à la perfection l'art de causer et de faire causer [... Il a écouté notamment le duc de Joyeuse, le maréchal de Villeroy, Turenne, Condé, Pomponne, Colbert de Croissy, et s'est servi du Journal de Dangeau]. Papotages, anecdotes, bons mots, tout cela est exposé avec vivacité, légèreté et esprit. Il ne faut pas rechercher chez Choisy une chronologie exacte ou un récit méthodique des événements [...]. Il n'a du goût que pour le petit fait, le mot amusant [...] La bonne compagnie de sont temps], au milieu de laquelle il aimait tant à vivre, a eu sur Choisy la meilleure influence : il lui a emprunté le goût pour les portraits, légèrement et finement dessinés, d'une touche qui n'est jamais forcée, mais qui sait indiquer le trait essentiel [...]. Cet abbé aimable et spirituel s'est efforcé de conserver une impartialité absolue et de fixer pour la postérité des physionomies complètes : comme, avant d'écrire, il puisait à des sources diverses et excellentes et qu'il était lui-même doué d'un grand sens, il a à cet égard réussi » (SHF, XVIIe siècle, vol. II, n° 832). HISTORIEN, THÉOLOGIEN, MÉMORIALISTE, L'ABBÉ DE CHOISY (1644-1724) fut d'abord un ecclésiastique mondain qui fit scandale par ses débauches (notamment avec Dangeau) et par ses travestissements en femme. Il s'amenda à partir de 1683, accompagna l'ambassade française au Siam, fut ordonné prêtre à son retour, et se consacra dès lors aux Missions étrangères. REMUANT PRELAT DU GRAND SIECLE, DANIEL DE COSNAC (vers 1630-1708) était un cadet de famille qui, destiné à l'Église, « fut placé dans la Maison du prince de Conti dont il fut premier gentilhomme de la chambre : pendant la Fronde il le suivit à Bordeaux et fut le principal artisan de sa réconciliation avec la Cour en 1653. Malgré son opposition au mariage de Conti avec une nièce de Mazarin, il fut nommé évêque de Valence et conseiller d'État. Entrant dans toutes les intrigues, il fut choisi comme premier aumônier par Monsieur : mais, ayant pris parti pour Madame contre le chevalier de Lorraine, il fut disgracié et se retira dans son diocèse. Membre de l'Assemblée du clergé de 1682, il prit une part active à toutes les délibération relatives à l'Église gallicane. Il combattit avec vigueur le protestantisme dans son diocèse et, à l'Assemblée de 1685, fit l'apologie de la politique religieuse du roi. Nommé archevêque d'Aix en 1687, il eut des démêlés constants avec tous les pouvoirs provinciaux et reprit peu à peu une grande faveur auprès de Louis XIV » (SHF, ibid., p. 110). RELIURE AUX ARMES DU DUC D'ANTIN (OHR, pl. 2389, proche du fer n° 5). FILS LEGITIME DE LA SULFUREUSE MARQUISE DE MONTESPAN, Françoise-Athénaïs de Rochechouart, Louis-Antoine de Pardaillan de Gon