Beschreibung:

CHOISEUL, Etienne François, duc de (1719-1785). 127 lettres autographes signées et adressées au marquis d'Ossun, ambassadeur de France en Espagne. Paris, Versailles, Compiègne, Fontainebleau, Marly: 29 octobre 1759-23 décembre 1770. Environ 337 pages in-4 et in-8 (200 x 158 mm). Avec leurs transcriptions. IMPORTANTE CORRESPONDANCE PERSONNELLE ET DIPLOMATIQUE COUVRANT LA QUASI TOTALITé DE LA CARRIèRE POLITIQUE DU CéLèBRE MINISTRE DE LOUIS XV. D'abord secrétaire d'Etat des Affaires étrangères (1758-1761) puis 1766-1770) aussi secrétaire d'Etat de la Guerre (1761-1770) et de la Marine (1761-1766) il fut disgracié le 24 décembre 1770 - le lendemain du jour où il adresse sa dernière lettre à Ossun. Au cours de ces années, Choiseul accumula un grand nombre de charges et plusieurs succès; pour réparer les malheurs de le guerre de Sept Ans il renforça l'alliance avec l'Autriche, par ailleurs il obtint le rattachement de la Lorraine et de la Corse au royaume... et s'attacha tout particulièrement à unir les différentes branches de la maison de Bourbon contre les prétentions de l'Angleterre ce qui devait le mener à se tourner vers l'Espagne. Après sa nomination à la Guerre, tandis qu'il abandonnait les Affaires étrangères à Praslin, il entreprit des négociations avec Charles III qui aboutirent à la signature du Pacte de Famille (1761). SUR FOND D'éVéNEMENTS HISTORIQUES, CETTE LONGUE CORRESPONDANCE INéDITE RETRACE L'ENSEMBLE DE SES ENTREPRISES DE POLITIQUES éTRANGèRES qui se déroulaient tant en Amérique qu'en Europe. Choiseul se lia avec Pierre Paul, marquis d'Ossun (1713-1788) pour mener à bien ce qui demeura au coeur de sa politique étrangère: le Pacte de Famille. Il s'agit bien là d'une correspondance personnelle envoyée par Choiseul à un allié et confident. Ces "lettres particulières" diffèrent et complètent la correspondance politique échangée entre les deux hommes et conservée au ministère des Affaires étrangères. "Le plaisir que j'ai senti en signant le pacte des famille, me dédomage de toutes les tribulations que j'ay éprouvée pendant mon ministère; je n'ai qu'un système politique pour la France qui est intime avec l'Espagne, tous les autres systèmes sont illusoires; j'ai consommé le projet que j'ai eu depuis trois ans, et dans ce moment cy je suis très heureux; vous devez l'être aussi car vous avez contribué avec autant de zèle que de talent à cette union" ( 15 août [1761] ) Nous ne pouvons donner qu'un bref aperçu de cette abondante correspondance. Dès 1757, la France s'engage sur deux fronts; une guerre navale et coloniale contre l'Angleterre, plus une guerre continentale en Allemagne dans une alliance avec l'Autriche. "...accorder des secours à l'impératrice [Marie Thérèse], la Cour de Vienne ressemble aux jésuites quand on ne l'aime pas à la folie et que l'on ne se sacrifie pas pour elle, elle pense que l'on est de ses ennemis" ( 23 février 1762 ). Sur la rivalité franco-anglaise en Amérique septentrionale et le rapprochement des anglais avec la Prusse, "Je suis persuadé que les anglais ne veulent plus de la paix, je crois même être sûr que M. Pitt [William Pitt, 1er secrétaire d'Etat] a fait le projet de nous chasser entièrement de l'Amérique et de St Domingue; et que ce ministre ne soutient le roi de Prusse [Frédéric II] que pour que nous nous affoiblissions par des efforts sur terre, tandis que l'Angleterre conquerera sans peine nos possessions... ( 8 février 1760 ). Les lettres retracent divers événements successifs; la démission de Pitt et les succès de la flotte anglaise... jusqu'aux préliminaires de paix signés à Fontainebleau le 3 novembre 1762, "aussi ai-je fait copier les lettres de M. de Nivernais... je les ai remis au Marquis de Grimaldi avec les mémoires en original pour ne pas perdre de tems... et vous dire mon avis... la restitution de la Havane ne souffre aucune difficulté... le 2° point sur le traité de commerce me paraît admissible... quant au 3° nous ne pouvons pas juger comme je vous l'ai mandé par mo