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Auktionsarchiv: Los-Nr. 1014

CHINE L.A.S. du Jésuite chinois Aloys KO,…

Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.123 $ - 1.685 $
Zuschlagspreis:
2.860 €
ca. 3.214 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 1014

CHINE L.A.S. du Jésuite chinois Aloys KO,…

Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.123 $ - 1.685 $
Zuschlagspreis:
2.860 €
ca. 3.214 $
Beschreibung:

CHINE L.A.S. du Jésuite chinois Aloys KO, cosignée par Étienne YANG, Pékin 29 septembre 1766, à Monseigneur [probablement le Secrétaire d'État Henri-Léonard BERTIN]; 4 pages in-fol. (petites fentes aux plis). Intéressant et rare témoignage de deux Jésuites chinois à leur retour en Chine. [Les jeunes KO et YANG avaient été envoyé en France en 1754 par les Jésuites de Chine pour y faire leurs études; devenus eux-mêmes Jésuites, ils furent les protégés du Secrétaire d'État BERTIN, et c'est pour eux que TURGOT rédigea ses Réflexions sur la formation et la distribution des richesses; ils rentrèrent en Chine en 1766, où, tout au long de son règne (1735-1796), l'Empereur QIANLONG avait interdit le christianisme.] Les sages instructions que Sa Grandeur leur a données à leur départ de France exigeront bien des études, «autant que nous permettent les occupations saintes et serieuses, dont le zêle pour le salut de nos chers compatriotes nous a chargé dès notre prémiere vocation»... D'ailleurs de nouveaux édits de leur empire et les circonstances présentes les engagent à suivre cette vocation: «1° Personne ne peut ici travailler au salut des ames qui ne soit attachée à quelque corps Regulier ou Seculier. [...] 2° Un nouvel Edit de l'Empereur depuis l'affaire de Mr Fleinth, qui défend tout commerce de lettres de Peking avec Canton. Si nous vivions en particulier, nous serions pris tôt ou tard sur le fait et serions sans ressource condamnés tout le moins à l'exil. [...] 3° pour executer tous les points que nous préscrivent vos Instructions, il nous faut bien des informations et bien des recherches. Or on ne les peut pas faire aussi aisément qu'on le croit en Europe et comme nous l'avions crû nous mêmes aussi, étant en France. Car dans ce païs cy on ne peut remuer le moins du monde, ny sortir tant soit peu de la sphere de son état sans qu'on demande qui l'on est, les motifs et la fin de ses entreprises: par exemple, sur les moeurs et les usages du païs, sur ses loix, son gouvernement, la guerre &c [...] du reste il n'y a guères que les Mandarins qui connoissent et etudient les loix et le gouvernement, et les militaires seuls apprennent la guerre [...] 4° Pour remplir les vuës de la France, il nous faut bien des livres Européens, dont, quand même aucun ne nous manqueroit, nous n'en pourrions cependant garder aucun dans nôtre particulier sans nous exposer à de mauvaises affaires que nous susciteroit le prémier, quel qu'il soit, qui nous voudroit du mal»... Sa Grandeur ne voudrait sûrement pas les livrer «aux perils de la mort, ou au moins de l'exil»... Ils espèrent qu'Elle aura fait partir les deux autres volontaires pour les missions de leur patrie: «Helas ! Monseigneur, tant d'ames rachetées par le sang de J.C. crient misericorde à Vôtre Grandeur: elles luy auront toutes et chacune une reconnoissance eternelle»... Provenance: ancienne collection du baron Karl von KNORRING et du Prof. Dr.Paul KRISTELLER (Bâle 1934, n° 27)

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1014
Auktion:
Datum:
04.04.2019
Auktionshaus:
Aguttes
Salle 6 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

CHINE L.A.S. du Jésuite chinois Aloys KO, cosignée par Étienne YANG, Pékin 29 septembre 1766, à Monseigneur [probablement le Secrétaire d'État Henri-Léonard BERTIN]; 4 pages in-fol. (petites fentes aux plis). Intéressant et rare témoignage de deux Jésuites chinois à leur retour en Chine. [Les jeunes KO et YANG avaient été envoyé en France en 1754 par les Jésuites de Chine pour y faire leurs études; devenus eux-mêmes Jésuites, ils furent les protégés du Secrétaire d'État BERTIN, et c'est pour eux que TURGOT rédigea ses Réflexions sur la formation et la distribution des richesses; ils rentrèrent en Chine en 1766, où, tout au long de son règne (1735-1796), l'Empereur QIANLONG avait interdit le christianisme.] Les sages instructions que Sa Grandeur leur a données à leur départ de France exigeront bien des études, «autant que nous permettent les occupations saintes et serieuses, dont le zêle pour le salut de nos chers compatriotes nous a chargé dès notre prémiere vocation»... D'ailleurs de nouveaux édits de leur empire et les circonstances présentes les engagent à suivre cette vocation: «1° Personne ne peut ici travailler au salut des ames qui ne soit attachée à quelque corps Regulier ou Seculier. [...] 2° Un nouvel Edit de l'Empereur depuis l'affaire de Mr Fleinth, qui défend tout commerce de lettres de Peking avec Canton. Si nous vivions en particulier, nous serions pris tôt ou tard sur le fait et serions sans ressource condamnés tout le moins à l'exil. [...] 3° pour executer tous les points que nous préscrivent vos Instructions, il nous faut bien des informations et bien des recherches. Or on ne les peut pas faire aussi aisément qu'on le croit en Europe et comme nous l'avions crû nous mêmes aussi, étant en France. Car dans ce païs cy on ne peut remuer le moins du monde, ny sortir tant soit peu de la sphere de son état sans qu'on demande qui l'on est, les motifs et la fin de ses entreprises: par exemple, sur les moeurs et les usages du païs, sur ses loix, son gouvernement, la guerre &c [...] du reste il n'y a guères que les Mandarins qui connoissent et etudient les loix et le gouvernement, et les militaires seuls apprennent la guerre [...] 4° Pour remplir les vuës de la France, il nous faut bien des livres Européens, dont, quand même aucun ne nous manqueroit, nous n'en pourrions cependant garder aucun dans nôtre particulier sans nous exposer à de mauvaises affaires que nous susciteroit le prémier, quel qu'il soit, qui nous voudroit du mal»... Sa Grandeur ne voudrait sûrement pas les livrer «aux perils de la mort, ou au moins de l'exil»... Ils espèrent qu'Elle aura fait partir les deux autres volontaires pour les missions de leur patrie: «Helas ! Monseigneur, tant d'ames rachetées par le sang de J.C. crient misericorde à Vôtre Grandeur: elles luy auront toutes et chacune une reconnoissance eternelle»... Provenance: ancienne collection du baron Karl von KNORRING et du Prof. Dr.Paul KRISTELLER (Bâle 1934, n° 27)

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1014
Auktion:
Datum:
04.04.2019
Auktionshaus:
Aguttes
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