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Auktionsarchiv: Los-Nr. 364

Charles Ferdinand, duc de BERRY (1778-1820)…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.347 $ - 1.684 $
Zuschlagspreis:
1.100 €
ca. 1.235 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 364

Charles Ferdinand, duc de BERRY (1778-1820)…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.347 $ - 1.684 $
Zuschlagspreis:
1.100 €
ca. 1.235 $
Beschreibung:

Charles Ferdinand, duc de BERRY (1778-1820) et Louis-Antoine de Bourbon, duc d’ANGOULÊME (1775-1844) fils de Charles X, ils combattirent dans l’Émigration et aux Cent-Jours. 4 et 3 L.A.S., 1800-1801, au marquis d’Anglade, capitaine au régiment noble de Berry au Corps de Condé à Linz, puis à Munich ; 12 pages in-4, adresses avec 2 sceaux de cire noire aux armes (brisés). Belle correspondance des deux frères à un officier émigré, sur la situation en France. Klagenfurt 12 avril 1800. Le duc de Berry regrette lui aussi son départ : « j’espère que nous nous retrouverons bientôt et que nous ferons encore la guerre ensemble ; je fais bien des vœux pour qu’il n’y ait point d’embarquement, nous ferions de pauvres marins ». Mais la bonne volonté, jointe à la discipline, aurait prouvé que « la noblesse françoise est capable de tout faire, et qu’aucune peine ne la rebute »... Varsovie 6 mai 1801. Le duc d’Angoulême a appris avec peine « qu’il n’étoit plus question de pension. Mr Wickham me l’avoit pourtant bien assuré à Vienne. [...] J’ai parlé à Mr Davaray de la petite note que vous m’aviez remise, il m’a dit que Mr de La Chapelle étant chargé de cette partie là, il falloit attendre son retour »... Klagenfurt 11 juin. Le duc de Berry espère que d’Anglade lui écrira souvent, « en retranchant toutes les pataraphes de cérémonies du haut et du bas de la lettre, je regrette tous les jours notre séparation et la tristesse du séjour que j’ai pris n’est pas fait pour me faire oublier facilement les amis qui m’ont appris par douze ans de malheurs et de constant attachement à compter sur eux »... Lazinki près Varsovie 13 juin. Le duc d’Angoulême ne s’étonne pas de ce que d’Anglade lui mande de la difficulté de rentrer, mais cela « prouve que Buonaparte n’est pas maître absolu, et qu’il éprouve des difficultés de la part des Jacobins. Si vous apprenez quelques nouvelles, comme je connois votre grand talent pour tirbouchonner, je me recommande à vous »... Il parle du comte de La Chapelle, du comte Étienne, du prince de Broglie et de Vassé, de la Reine qu’on attend pour octobre, et de la très petite suite du Roi [Louis XVIII], suivant le désir de la cour de Berlin. « Le Roy n’a encore rien reçu de direct du nouvel Empereur de Russie, mais il est seulement informé que son traitement lui sera payé au moins pour cette année »... Il transmet aussi des échos d’une nouvelle conjuration déjouée à Pétersbourg, avant de louer son lieu de séjour dans la « maison de campagne du feu Roy de Pologne Poniatowski »... Lazinki 5 août. Angoulême se réjouit de la venue de son frère [le duc de Berry], qui repartira cependant dans une dizaine de jours... « j’ai éprouvé un sensible plaisir d’apprendre que le Pce de Parme avoit quitté la France comme il y étoit venu, et que le 14 Juillet s’étoit passé sans grands événements. Cela m’inquiétoit beaucoup. J’ai souvent des nouvelles de France par Chamb– et il me paroît qu’on y est fort tranquille »... Varsovie 8 août. Le duc de Berry dit « tout le plaisir que j’ai eu à revoir mon frère et à faire connoissance avec mon aimable belle-sœur [Madame Royale] ; elle est réellement charmante, et la tendre union du ménage m’a fait grand plaisir à voir ; il y manque un enfant et je ne conçois pas comment ils n’en ont pas encore [...]. Quant à mon affaire elle en est toujours au même point d’incertitude, ce qui m’ennuye beaucoup, car d’être sans avenir est réellement affreux »... Klagenfurt 20 novembre. Le duc de Berry écrit à son « cher Tirbouchon […] La Paix vient de donner une nouvelle force au Prr Consul, et une sorte de tranquillité à la France ; il n’en est pas de même ici, depuis la paix, les vivres renchérissent le mécontentement augmente, et l’on entend les plus mauvais propos ; peut-être ce pays-ci va-t-il connoître comme la France un 89 ; ce sera le pays où l’on se réfugiera »...

Auktionsarchiv: Los-Nr. 364
Auktion:
Datum:
23.06.2016
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Charles Ferdinand, duc de BERRY (1778-1820) et Louis-Antoine de Bourbon, duc d’ANGOULÊME (1775-1844) fils de Charles X, ils combattirent dans l’Émigration et aux Cent-Jours. 4 et 3 L.A.S., 1800-1801, au marquis d’Anglade, capitaine au régiment noble de Berry au Corps de Condé à Linz, puis à Munich ; 12 pages in-4, adresses avec 2 sceaux de cire noire aux armes (brisés). Belle correspondance des deux frères à un officier émigré, sur la situation en France. Klagenfurt 12 avril 1800. Le duc de Berry regrette lui aussi son départ : « j’espère que nous nous retrouverons bientôt et que nous ferons encore la guerre ensemble ; je fais bien des vœux pour qu’il n’y ait point d’embarquement, nous ferions de pauvres marins ». Mais la bonne volonté, jointe à la discipline, aurait prouvé que « la noblesse françoise est capable de tout faire, et qu’aucune peine ne la rebute »... Varsovie 6 mai 1801. Le duc d’Angoulême a appris avec peine « qu’il n’étoit plus question de pension. Mr Wickham me l’avoit pourtant bien assuré à Vienne. [...] J’ai parlé à Mr Davaray de la petite note que vous m’aviez remise, il m’a dit que Mr de La Chapelle étant chargé de cette partie là, il falloit attendre son retour »... Klagenfurt 11 juin. Le duc de Berry espère que d’Anglade lui écrira souvent, « en retranchant toutes les pataraphes de cérémonies du haut et du bas de la lettre, je regrette tous les jours notre séparation et la tristesse du séjour que j’ai pris n’est pas fait pour me faire oublier facilement les amis qui m’ont appris par douze ans de malheurs et de constant attachement à compter sur eux »... Lazinki près Varsovie 13 juin. Le duc d’Angoulême ne s’étonne pas de ce que d’Anglade lui mande de la difficulté de rentrer, mais cela « prouve que Buonaparte n’est pas maître absolu, et qu’il éprouve des difficultés de la part des Jacobins. Si vous apprenez quelques nouvelles, comme je connois votre grand talent pour tirbouchonner, je me recommande à vous »... Il parle du comte de La Chapelle, du comte Étienne, du prince de Broglie et de Vassé, de la Reine qu’on attend pour octobre, et de la très petite suite du Roi [Louis XVIII], suivant le désir de la cour de Berlin. « Le Roy n’a encore rien reçu de direct du nouvel Empereur de Russie, mais il est seulement informé que son traitement lui sera payé au moins pour cette année »... Il transmet aussi des échos d’une nouvelle conjuration déjouée à Pétersbourg, avant de louer son lieu de séjour dans la « maison de campagne du feu Roy de Pologne Poniatowski »... Lazinki 5 août. Angoulême se réjouit de la venue de son frère [le duc de Berry], qui repartira cependant dans une dizaine de jours... « j’ai éprouvé un sensible plaisir d’apprendre que le Pce de Parme avoit quitté la France comme il y étoit venu, et que le 14 Juillet s’étoit passé sans grands événements. Cela m’inquiétoit beaucoup. J’ai souvent des nouvelles de France par Chamb– et il me paroît qu’on y est fort tranquille »... Varsovie 8 août. Le duc de Berry dit « tout le plaisir que j’ai eu à revoir mon frère et à faire connoissance avec mon aimable belle-sœur [Madame Royale] ; elle est réellement charmante, et la tendre union du ménage m’a fait grand plaisir à voir ; il y manque un enfant et je ne conçois pas comment ils n’en ont pas encore [...]. Quant à mon affaire elle en est toujours au même point d’incertitude, ce qui m’ennuye beaucoup, car d’être sans avenir est réellement affreux »... Klagenfurt 20 novembre. Le duc de Berry écrit à son « cher Tirbouchon […] La Paix vient de donner une nouvelle force au Prr Consul, et une sorte de tranquillité à la France ; il n’en est pas de même ici, depuis la paix, les vivres renchérissent le mécontentement augmente, et l’on entend les plus mauvais propos ; peut-être ce pays-ci va-t-il connoître comme la France un 89 ; ce sera le pays où l’on se réfugiera »...

Auktionsarchiv: Los-Nr. 364
Auktion:
Datum:
23.06.2016
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
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