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Auktionsarchiv: Los-Nr. 106

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE. « A MONSIEUR VICTOR HUGO ». POEME AUTOGRAPHE SIGNE. Daté du 8 décembre 1827. 60 vers de 12 et 6 pieds...

Schätzpreis
0 €
Zuschlagspreis:
5.196 €
ca. 7.084 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 106

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE. « A MONSIEUR VICTOR HUGO ». POEME AUTOGRAPHE SIGNE. Daté du 8 décembre 1827. 60 vers de 12 et 6 pieds...

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Beschreibung:

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE. « A MONSIEUR VICTOR HUGO ». POEME AUTOGRAPHE SIGNE. Daté du 8 décembre 1827. 60 vers de 12 et 6 pieds sur 3 pp. in-8, à l'encre brune sur double feuillet de papier vergé de Hollande. 4 corrections avec modifications de vers : à la place de « On parle du voyage » était initialement écrit : « On conseille, on discute » ; au lieu de « destin contraire » : « humble misère » ; au lieu de « dépouillant » : « rejetant » ; « à » au lieu de « dans ». Excellent état de conservation. (Petites taches atténuées sur le premier feuillet, très légères salissures, marques de pliures, traces d'ancien montage sur onglet.) IMPORTANT ET LONG POEME DEDIE A SON AMI, L'ANNEE MEME DE LEUR PREMIERE RENCONTRE.. « (…) oh ! moi, je l'entends bien ce monde qui t'admire. Cri puissant ! qu'il m'enivre, Ami, qu'il me déchire ! Qu'il m'est cher et cruel ! Pour moi, pauvre déchu, réveillé d'un doux songe, L'Aigle saint n'est pour moi qu'un vautour qui me ronge, Sans m'emporter au ciel. (…) … mais si comme un bon frère, du sein de ta splendeur, à mon destin contraire, Tu daignes compatir, Si tu lis dans mon cœur ce que je n'y puis lire, Et si ton amitié devine pour ma lyre Ce qui n'en peut sortir C'est assez, c'est assez, jusqu'à l'heure où, mon âme Dépouillant son limon et rallumant sa flamme A la nuit des tombeaux, Je viendrai, le dernier et l'un des plus indignes Te rejoindre, au milieu des Aigles et des Cygnes, O toi, l'un des plus beaux ! » Etonnant poème à la gloire de Victor Hugo écrit par Sainte-Beuve au seuil de leur amitié initiée après ses premiers articles dans Le Globe consacrés aux Odes et ballades, et publiés au début de l'année 1827. En effet, Sainte-Beuve qui ne manque pas ici d'images et de termes superlatifs pour clamer son admiration devant la puissance créatrice de Hugo, emploie une large part de son poème à déprécier d'autant ses propres capacités poétiques et lyriques. Conscient de n'être pas de la race des « Aigles » et des « Génies », Sainte-Beuve ne peut s'empêcher de trahir ce « complexe d'infériorité » en avouant combien, intimement, il le ronge. Très précieux document poétique autographe sur cette amitié importante de l'histoire littéraire.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 106
Auktion:
Datum:
16.10.2013
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE. « A MONSIEUR VICTOR HUGO ». POEME AUTOGRAPHE SIGNE. Daté du 8 décembre 1827. 60 vers de 12 et 6 pieds sur 3 pp. in-8, à l'encre brune sur double feuillet de papier vergé de Hollande. 4 corrections avec modifications de vers : à la place de « On parle du voyage » était initialement écrit : « On conseille, on discute » ; au lieu de « destin contraire » : « humble misère » ; au lieu de « dépouillant » : « rejetant » ; « à » au lieu de « dans ». Excellent état de conservation. (Petites taches atténuées sur le premier feuillet, très légères salissures, marques de pliures, traces d'ancien montage sur onglet.) IMPORTANT ET LONG POEME DEDIE A SON AMI, L'ANNEE MEME DE LEUR PREMIERE RENCONTRE.. « (…) oh ! moi, je l'entends bien ce monde qui t'admire. Cri puissant ! qu'il m'enivre, Ami, qu'il me déchire ! Qu'il m'est cher et cruel ! Pour moi, pauvre déchu, réveillé d'un doux songe, L'Aigle saint n'est pour moi qu'un vautour qui me ronge, Sans m'emporter au ciel. (…) … mais si comme un bon frère, du sein de ta splendeur, à mon destin contraire, Tu daignes compatir, Si tu lis dans mon cœur ce que je n'y puis lire, Et si ton amitié devine pour ma lyre Ce qui n'en peut sortir C'est assez, c'est assez, jusqu'à l'heure où, mon âme Dépouillant son limon et rallumant sa flamme A la nuit des tombeaux, Je viendrai, le dernier et l'un des plus indignes Te rejoindre, au milieu des Aigles et des Cygnes, O toi, l'un des plus beaux ! » Etonnant poème à la gloire de Victor Hugo écrit par Sainte-Beuve au seuil de leur amitié initiée après ses premiers articles dans Le Globe consacrés aux Odes et ballades, et publiés au début de l'année 1827. En effet, Sainte-Beuve qui ne manque pas ici d'images et de termes superlatifs pour clamer son admiration devant la puissance créatrice de Hugo, emploie une large part de son poème à déprécier d'autant ses propres capacités poétiques et lyriques. Conscient de n'être pas de la race des « Aigles » et des « Génies », Sainte-Beuve ne peut s'empêcher de trahir ce « complexe d'infériorité » en avouant combien, intimement, il le ronge. Très précieux document poétique autographe sur cette amitié importante de l'histoire littéraire.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 106
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Datum:
16.10.2013
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75008 Paris
Frankreich
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