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Auktionsarchiv: Los-Nr. 8

CHAPITEAU DE TROIS QUARTS Pierre

Haute Époque
01.06.2012
Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.878 $ - 2.505 $
Zuschlagspreis:
1.600 €
ca. 2.004 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 8

CHAPITEAU DE TROIS QUARTS Pierre

Haute Époque
01.06.2012
Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.878 $ - 2.505 $
Zuschlagspreis:
1.600 €
ca. 2.004 $
Beschreibung:

CHAPITEAU DE TROIS QUARTS Pierre calcaire H.: 35.5 cm - l.: 58 cm - P.: 53 cm Sud de la France - XIIème siècle Légers accidents De forme aplatie, ce puissant chapiteau est sculpté de ¾ en applique du mur et venait surmonter une colonne, ellemême sculptée de ¾. Son décor est constitué de deux feuilles d'eau stylisées sortant de deux encavements circulaires. Cet exceptionnel Christ en majesté roman constitue une très grande découverte. L'expertise dendrochronologique date la pièce de bois dans laquelle il a été sculpté des années 1130 - 1140. On sait que l'intervention du sculpteur s'effectue sur du bois vert, donc peu de temps après l'abattage de l'arbre. L'étude stylistique et les rapprochements avec les sculptures religieuses de la première moitié du douzième siècle dont la datation est avérée, confirme le très haut intérêt d'une telle redécouverte. La lecture de l'oeuvre est rendue plus difficile par l'absence des parties latérales, siège, bras et geste de la main droite. Nous allons nous attacher à décrire cette oeuvre unique, à reconstituer son aspect initial et à confirmer par comparaison l'âge de sa création. Le Christ hiératique est assis sur un trône, vêtu d'une longue tunique qui tombe jusqu'au sol. Elle dégage deux pieds pointus, légèrement écartés, entre lesquels elle se dispose en plis verticaux très droits. Le manteau qui la recouvre s'arrondit sur les jambes en plis concentriques réguliers à partir des genoux. La main gauche, géante, aux ongles bien dessinés, présente un plat empli de grappes de raisin, dont les feuilles et les pampres couvrent le torse entier. Le visage agrandi, à l'échelle de la main, se prolonge par une barbe bifide. Les cheveux couvrent le front, ordonnés en mèches raides autour d'une raie médiane.Ce sont les yeux à l'iris noir, grands ouverts, qui confèrent à la statue une extraordinaire présence. Ils s'arrondissent entre les deux paupières sculptées, globe oculaire saillant et lisse dans des orbites creusés. L'arcade sourcilière en épouse la forme et descend jusqu'à la racine du nez qui en prolonge la ligne. La disposition des traits s'organise de manière parfaitement symétrique par rapport à l'axe vertical médian. Une niche rectangulaire au dos pourrait ménager le logement à reliques, à moins que ce ne soit l'emplacement d'un élément technique: un renfort destiné à soutenir le bras. Ce Christ en majesté présente des caractères spécifiques de la sculpture romane du début du XIIème siècle: traitement des plis de la robe et du manteau, visage allongé et énigmatique, pieds pointus et mains très longues. La plupart des sculptures religieuses étaient des représentations architectoniques en pierre sur les portails des églises. Le rapprochement stylistique s'impose avec les têtes provenant des statues colonnes des portails de l'abbatiale de Saint Denis, dont celle qui provient du portail central de la façade ouest, aujourd'hui au musée du Louvre et datée autour de 1140. Ou encore avec le Christ en majesté du tympan de l'église de Carennac (Lot). A l'origine la statue était couverte d'une peinture à la tempera qui, fait extraordinaire, subsiste par endroits. Elle comportait un trône dont les traces symétriques sont visibles sur les côtés, légèrement au-dessous des genoux. Taillées dans l'aubier, les parties latérales fendues ont disparu. Le bras gauche s'est détaché, malgré la consolidation dont témoigne le clou forgé visible dans l'épaule du Christ. Bras et main en partie droite n'existent plus. Reste une surface de bois, attaquée par l'usure. Le sort de cette statue rappelle l'histoire d'une sculpture unique de Vierge en Majesté, celle de l'église Notre Dame de Dijon: Née au XIIème, elle a perdu son trône, l'Enfant Jésus et ses mains. Mais la partie inférieure et le visage sont intacts. Or la position des jambes et la conception du visage imposent un rapprochement saisissant entre les deux sculptures: Elles sont contemporaines. La composition de ce Christ impressionnant répond à des codes symboli

Auktionsarchiv: Los-Nr. 8
Auktion:
Datum:
01.06.2012
Auktionshaus:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
Frankreich
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
Beschreibung:

CHAPITEAU DE TROIS QUARTS Pierre calcaire H.: 35.5 cm - l.: 58 cm - P.: 53 cm Sud de la France - XIIème siècle Légers accidents De forme aplatie, ce puissant chapiteau est sculpté de ¾ en applique du mur et venait surmonter une colonne, ellemême sculptée de ¾. Son décor est constitué de deux feuilles d'eau stylisées sortant de deux encavements circulaires. Cet exceptionnel Christ en majesté roman constitue une très grande découverte. L'expertise dendrochronologique date la pièce de bois dans laquelle il a été sculpté des années 1130 - 1140. On sait que l'intervention du sculpteur s'effectue sur du bois vert, donc peu de temps après l'abattage de l'arbre. L'étude stylistique et les rapprochements avec les sculptures religieuses de la première moitié du douzième siècle dont la datation est avérée, confirme le très haut intérêt d'une telle redécouverte. La lecture de l'oeuvre est rendue plus difficile par l'absence des parties latérales, siège, bras et geste de la main droite. Nous allons nous attacher à décrire cette oeuvre unique, à reconstituer son aspect initial et à confirmer par comparaison l'âge de sa création. Le Christ hiératique est assis sur un trône, vêtu d'une longue tunique qui tombe jusqu'au sol. Elle dégage deux pieds pointus, légèrement écartés, entre lesquels elle se dispose en plis verticaux très droits. Le manteau qui la recouvre s'arrondit sur les jambes en plis concentriques réguliers à partir des genoux. La main gauche, géante, aux ongles bien dessinés, présente un plat empli de grappes de raisin, dont les feuilles et les pampres couvrent le torse entier. Le visage agrandi, à l'échelle de la main, se prolonge par une barbe bifide. Les cheveux couvrent le front, ordonnés en mèches raides autour d'une raie médiane.Ce sont les yeux à l'iris noir, grands ouverts, qui confèrent à la statue une extraordinaire présence. Ils s'arrondissent entre les deux paupières sculptées, globe oculaire saillant et lisse dans des orbites creusés. L'arcade sourcilière en épouse la forme et descend jusqu'à la racine du nez qui en prolonge la ligne. La disposition des traits s'organise de manière parfaitement symétrique par rapport à l'axe vertical médian. Une niche rectangulaire au dos pourrait ménager le logement à reliques, à moins que ce ne soit l'emplacement d'un élément technique: un renfort destiné à soutenir le bras. Ce Christ en majesté présente des caractères spécifiques de la sculpture romane du début du XIIème siècle: traitement des plis de la robe et du manteau, visage allongé et énigmatique, pieds pointus et mains très longues. La plupart des sculptures religieuses étaient des représentations architectoniques en pierre sur les portails des églises. Le rapprochement stylistique s'impose avec les têtes provenant des statues colonnes des portails de l'abbatiale de Saint Denis, dont celle qui provient du portail central de la façade ouest, aujourd'hui au musée du Louvre et datée autour de 1140. Ou encore avec le Christ en majesté du tympan de l'église de Carennac (Lot). A l'origine la statue était couverte d'une peinture à la tempera qui, fait extraordinaire, subsiste par endroits. Elle comportait un trône dont les traces symétriques sont visibles sur les côtés, légèrement au-dessous des genoux. Taillées dans l'aubier, les parties latérales fendues ont disparu. Le bras gauche s'est détaché, malgré la consolidation dont témoigne le clou forgé visible dans l'épaule du Christ. Bras et main en partie droite n'existent plus. Reste une surface de bois, attaquée par l'usure. Le sort de cette statue rappelle l'histoire d'une sculpture unique de Vierge en Majesté, celle de l'église Notre Dame de Dijon: Née au XIIème, elle a perdu son trône, l'Enfant Jésus et ses mains. Mais la partie inférieure et le visage sont intacts. Or la position des jambes et la conception du visage imposent un rapprochement saisissant entre les deux sculptures: Elles sont contemporaines. La composition de ce Christ impressionnant répond à des codes symboli

Auktionsarchiv: Los-Nr. 8
Auktion:
Datum:
01.06.2012
Auktionshaus:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
Frankreich
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
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