Beschreibung:

CABINET ET SON SUPPORT en chêne, intarsia de scagliola sur ivoire, noyer incrusté d'étain. Bronzes ciselés dorés. LE CABINET présente dix colonnes de noyer dont six en façade sont escamotables, incrustées en pourtour d'une course de gui en étain et terminées par un chapiteau corinthien en bronze. Il ouvre à quinze tiroirs décorés d'une plaque d'ivoire incrustée de sgagliola à la façon de l'ébène au motif de rinceaux de feuillages en symétrie de part et d'autre du bouton en bronze ciselé et doré en buste de femme. Le grand tiroir du bas en simule trois et ne peut s'ouvrir qu'après avoir démonté les deux colonnes les plus éloignées. De même les deux tiroirs de l'épaisseur d'une tirette disposés de part et d'autre de la porte au niveau du cintre, ne s'ouvrent qu'après avoir déposé la cassolette formant l'amortissement des deux colonnes pré-citées. Les quatre tiroirs, séparant deux par deux un tiroir muni d'une montre, sont libres. Les six colonnes de la façade ainsi que les cassolettes en bronze peuvent aisément être déposées, les montants qui sont derrière elles se tirent et pivotent sur un bras pour libérer de chaque côté de la porte cintrée, quatre layettes et à l'extérieur des tiroirs, six layettes en partie basse et deux en partie haute. Une autre série de deux fois quatre layettes se trouve derrière les tiroirs flanquant la porte, on y accède en retirant chacun des tiroirs. La porte cintrée, peinte postérieurement d'une Scène de Calvaire exécutée en Allemagne vers 1830, abrite un remarquable théâtre à cinq pans avec un jeu de colonnes en palissandre à filets d'ivoire terminés par un chapiteau corinthien en bronze doré encadrant cinq miroirs cintrés, flanqués d'écoinçons en bronze doré à motif d'angelots. La partie supérieure de ce décor est faite d'une colonnade de balustres en ivoire tourné. Le s ol à degrés est très finement marqueté d'ivoire, chêne et palissandre rouge. Au centre, sur une colonne se trouve une Vierge à l'Enfant en ivoire sculpté, travail allemand du XVIIIème siècle. Le grand tiroir secret au-dessus de la porte cintrée comporte une montre à coq réalisée en France vers 1700-1710. Elle est signée de BOUCHERET à Paris (ce dernier était installé dans le cloître de Saint Denis de la Châtre à Paris au début du XVIIIème siècle). Le décor d'applique qui simule le support de la montre a été exécuté en gypserie. Les côtés de ce cabinet sont ornés de deux miroirs biseautés (l'un est accidenté), au-dessus d'un faux tiroir et séparés par une fausse layette Italie, vers 1700. H. 87 - L. 129,5 - P. 45,5 cm LE PIÈTEMENT Il a l'allure d'une table à ressaut dont la ceinture présente trois faux tiroirs à l'identique de ceux du cabinet mais avec un bouton en bronze à tête d'animal fantastique. Le piètement est fait de douze puissantes colonnes à l'identique de celles du cabinet, réunies par une savante entretoise festonnée. (L'entourage et la moulure ont été repris au XIXème siècle). H. 84,5 - L. 138,5 - P. 54 cm