BERTRAND (Henri-Gratien). Correspondance de 11 lettres (1 autographe signée et 10autographes) adressées à son père Henri Bertrand, à sa mère Henriette Bouchet et à son oncle Gratien Bouchet, plusieurs sous le couvert de ce dernier. Amby près de Maestricht, 9-14 brumaire an III [30 octobre-4 novembre 1794], Maestricht, 22 brumaire-29 frimaire anIII [12novembre-19décembre 1794] puis Liège, 8-20nivôse anIII [28décembre1794– 9janvier 1795]. Avec plusieurs apostilles autographes et une autographe signée de Gratien Bouchet. Une des lettres est incomplète. FRAIS ÉMOULU DE L’ÉCOLE DU GÉNIE DE MÉZIÈRES, LE FUTUR GRANDMARÉCHAL BERTRAND CONNAISSAIT LE BAPTÊME DU FEU AU SIÈGE DE MAESTRICHT. À son oncle. Amby, 9-10brumaireanIII [30-31octobre 1794]. «... NOTRE SIÈGE CONTINUE TOUJOURS AUSSI HEUREUSEMENT QU’IL A COMMENCÉ, nous perdons très peu de monde, un homme ou deux chaque jour, à notre attaque, s’entend. J’ÉTAIS HIER DE TRANCHÉE LA NUIT, J’AI OUVERT LE DERNIER BOYAU contigu à la 2eparallèle qu’on trace actuellement... Le terrein est extrêmement commode et les travailleurs sont couverts en un moment. Demain, enfi n, nos batteries tirent et nous allons voir beau jeu, le prince de Hesse était pâle comme la mort [Frédéric de Hesse, gouverneur de Maestricht assiégé] lorsque le 3brumaire matin [24octobre] il s’est vu envelopé par un petit ruban de 3000 ou 4000 m. de tranchée, il a fait bâtonner la garde de la nuit qui ne s’était apperçu de rien. Que va-t-il dire, quand ses clochers et son palais crouleront et brûleront...?... Ce 10, la 2eparalèle a étéouverte sans que nous aions perdu un homme.» Futur sénateur de l’Empire, Gratien Bouchet était alorsingénieur en chef à Orléans. – Àson père. Amby, 12brumaireanIII [2novembre 1794]. «...Le11courant [1ernovembre], J’ÉTAIS DE TRANCHÉE, ET NOS BATTERIES ONT COMMENCÉ À TIRER, elles sont actuellement en pleine activité. Il y a peut-être 60à 80bouches-à-feu en batteries. Des maisons sont déjà brûlées et les canoniers ennemis sont vivement inquiétés par les nôtres qui sont fort adroits. IL Y EUT... UN TRÈS BEAU COUP D’EMBRASURE. La ville ne fait pas ce qu’on peut appeller une bonne défense, pas une seule sortie depuis l’ouverture de la tranchée, un feu pas soutenu, on dirait que le prince de Hesse cherche moins à se défendre qu’à capituler après un certain nombre de jours, seulement pour mettre son honneur à couvert...» – Àson oncle. Amby, 14brumaireanIII [4novembre 1794]. «VIVE LA RÉPUBLIQUE... MAESTRICHT EST À NOUS, j’étais de tranchée cette nuit, j’avais ouvert un boyau qui était déjà fort avancé lorsqu’à une heure et demie du matin, la place a cessé de tirer, et les canoniers ont commencé à crier «Vive la République», j’appris bientôt que la ville avait envoié un parlemantaire, et, ce matin, qu’elle avait capitulé...» – À son oncle. Maestricht, 22brumaire [anIII-12novembre 1794]. «...J’AI VU SORBIER [le futur général Jean- Joseph-Augustin, ancien condisciple de Bertrand à l’école du Génie de Mézières] qui est arrivé... de Maience... pour se rendre à l’état-major du Nord. J’ai tant fait, ainsi que le galBernadotte [le futur maréchal] qui commandait l’attaque de Wik et [commande] actuellement la division de Maestricht, qu’il est resté jusqu’à ce matin... BERNADOTTE EST L’AMI DE SORBIER ET MON FRÈRE [Louis Bertrand], ils se sont connus particulièrement à Bingen lorsque Bernadotte était adjudant, ils étaient tous les jours ensemble. Ces deux jours, j’ai dîné, soupé, couché chez lui... TU VOIS QUE L’ARRIVÉE DE SORBIER M’A FAIT FAIRE PLUS PARTICULIÈREMENT LA CONNAISSANCE DE BERNADOTTE que j’avais déjà connu à Amby. C’est un bien brave homme, offi cier instruit, dans le service depuis 13ans, aiant guerroyé dans l’Inde, dont nous avons été parfaitement contents au SIÈGE DE MAESTRICHT OÙ IL S’EST CONDUIT COMME ON LE FAIT RAREMENT, AINSI NOTRE ATTAQUE ALLAITELLE SUPÉRIEUREMENT...»
BERTRAND (Henri-Gratien). Correspondance de 11 lettres (1 autographe signée et 10autographes) adressées à son père Henri Bertrand, à sa mère Henriette Bouchet et à son oncle Gratien Bouchet, plusieurs sous le couvert de ce dernier. Amby près de Maestricht, 9-14 brumaire an III [30 octobre-4 novembre 1794], Maestricht, 22 brumaire-29 frimaire anIII [12novembre-19décembre 1794] puis Liège, 8-20nivôse anIII [28décembre1794– 9janvier 1795]. Avec plusieurs apostilles autographes et une autographe signée de Gratien Bouchet. Une des lettres est incomplète. FRAIS ÉMOULU DE L’ÉCOLE DU GÉNIE DE MÉZIÈRES, LE FUTUR GRANDMARÉCHAL BERTRAND CONNAISSAIT LE BAPTÊME DU FEU AU SIÈGE DE MAESTRICHT. À son oncle. Amby, 9-10brumaireanIII [30-31octobre 1794]. «... NOTRE SIÈGE CONTINUE TOUJOURS AUSSI HEUREUSEMENT QU’IL A COMMENCÉ, nous perdons très peu de monde, un homme ou deux chaque jour, à notre attaque, s’entend. J’ÉTAIS HIER DE TRANCHÉE LA NUIT, J’AI OUVERT LE DERNIER BOYAU contigu à la 2eparallèle qu’on trace actuellement... Le terrein est extrêmement commode et les travailleurs sont couverts en un moment. Demain, enfi n, nos batteries tirent et nous allons voir beau jeu, le prince de Hesse était pâle comme la mort [Frédéric de Hesse, gouverneur de Maestricht assiégé] lorsque le 3brumaire matin [24octobre] il s’est vu envelopé par un petit ruban de 3000 ou 4000 m. de tranchée, il a fait bâtonner la garde de la nuit qui ne s’était apperçu de rien. Que va-t-il dire, quand ses clochers et son palais crouleront et brûleront...?... Ce 10, la 2eparalèle a étéouverte sans que nous aions perdu un homme.» Futur sénateur de l’Empire, Gratien Bouchet était alorsingénieur en chef à Orléans. – Àson père. Amby, 12brumaireanIII [2novembre 1794]. «...Le11courant [1ernovembre], J’ÉTAIS DE TRANCHÉE, ET NOS BATTERIES ONT COMMENCÉ À TIRER, elles sont actuellement en pleine activité. Il y a peut-être 60à 80bouches-à-feu en batteries. Des maisons sont déjà brûlées et les canoniers ennemis sont vivement inquiétés par les nôtres qui sont fort adroits. IL Y EUT... UN TRÈS BEAU COUP D’EMBRASURE. La ville ne fait pas ce qu’on peut appeller une bonne défense, pas une seule sortie depuis l’ouverture de la tranchée, un feu pas soutenu, on dirait que le prince de Hesse cherche moins à se défendre qu’à capituler après un certain nombre de jours, seulement pour mettre son honneur à couvert...» – Àson oncle. Amby, 14brumaireanIII [4novembre 1794]. «VIVE LA RÉPUBLIQUE... MAESTRICHT EST À NOUS, j’étais de tranchée cette nuit, j’avais ouvert un boyau qui était déjà fort avancé lorsqu’à une heure et demie du matin, la place a cessé de tirer, et les canoniers ont commencé à crier «Vive la République», j’appris bientôt que la ville avait envoié un parlemantaire, et, ce matin, qu’elle avait capitulé...» – À son oncle. Maestricht, 22brumaire [anIII-12novembre 1794]. «...J’AI VU SORBIER [le futur général Jean- Joseph-Augustin, ancien condisciple de Bertrand à l’école du Génie de Mézières] qui est arrivé... de Maience... pour se rendre à l’état-major du Nord. J’ai tant fait, ainsi que le galBernadotte [le futur maréchal] qui commandait l’attaque de Wik et [commande] actuellement la division de Maestricht, qu’il est resté jusqu’à ce matin... BERNADOTTE EST L’AMI DE SORBIER ET MON FRÈRE [Louis Bertrand], ils se sont connus particulièrement à Bingen lorsque Bernadotte était adjudant, ils étaient tous les jours ensemble. Ces deux jours, j’ai dîné, soupé, couché chez lui... TU VOIS QUE L’ARRIVÉE DE SORBIER M’A FAIT FAIRE PLUS PARTICULIÈREMENT LA CONNAISSANCE DE BERNADOTTE que j’avais déjà connu à Amby. C’est un bien brave homme, offi cier instruit, dans le service depuis 13ans, aiant guerroyé dans l’Inde, dont nous avons été parfaitement contents au SIÈGE DE MAESTRICHT OÙ IL S’EST CONDUIT COMME ON LE FAIT RAREMENT, AINSI NOTRE ATTAQUE ALLAITELLE SUPÉRIEUREMENT...»
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