Beschreibung:

BERTHOLON (l’abbé Pierre). De l’électricité des végétaux, ouvrage dans lequel on traite de l’électricité de l’atmosphère sur les plantes, de ses effets sur l’économie des végétaux, de leurs vertus médico et nutritivo-électriques... avec l’invention d’un électro- végétomètre. Paris, Didot Jeune, 1783. In-8, basane fauve racinée, dos à nerfs, fleurons dorés, pièce de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l’époque). XVI-468 p. et 1 f. non chiffré de privilège. Unique édition. ¶ L’ouvrage, qui avait été examiné par Chaptal, lequel en avait fait « un rapport des plus avantageux... », paraît sous le privilège de la Société Royale de Montpellier, daté du 5 juin 1783. Un tableau dépliant et 3 belles planches dépliantes gravées sur cuivre par L. Legrand. ¶ Cet ouvrage fut alors considéré par beaucoup comme l’expression d’une pure folie, alors que tout le monde s’intéressait à l’électricité : Gardini, De Tressan, De Saussure, Buffon, Lacépède, Franklin (ami de l’auteur), Lalande, L’abbé Nollet.... et surtout Erasme Darwin, à qui on peut comparer Bertholon, tant pour son indépendance que pour son imagination intuitive et parfois débordante. ¶ Avec beaucoup de recul, on s’aperçoit que le présent travail contient, dans une étude d’ensemble très charpentée, de très troublantes prémonitions : analogie des animaux et des plantes (respiration, transpiration) ; neige et bonnes récoltes, influence des brouillards, expérience d’électricité artificielle sur les plantes (germination, croissance, mouvements des tiges et des racines, odeurs, saveurs, couleurs) ; comparaison des lieux et des végétations ; destruction des insectes nuisibles... ¶ Excellente prise en compte des très nombreuses théories antérieures alors exprimées, avec les noms des « découvreurs ». ¶ Table très détaillée. Les nombreux travaux de Bertholon sur ce sujet, qui furent considérés comme extrêmement ridicules, se trouvèrent dès le siècle suivant être à l’origine d’études essentielles dans le domaine scientifique moderne. Bien entendu personne n’a jamais songé à lui rendre le moindre hommage. ¶ Musset-Pathay (358) ; Decaine (597).