Beschreibung:

Bergère à dossier plat en médaillon en hêtre mouluré et sculpté d'encadrement à frise d'entrelacs et palmettes. Support d'acco­toir à perles et feuilles d'acanthe. Ceinture à ressaut. Dés à ro­saces. Pieds fuselés à cannelures torses Attribuée à Louis-Charles CARPENTIER Epoque Louis XVI Garniture de tissu blanc H: 102 - L: 69 - P: 68 cm Ce mobilier de salon, composé d'une bergère et d'une paire de fauteuils, se distingue par ses proportions et la qualité de son décor sculpté à décor notam­ment de rangs de perles, rosaces, frises d'entrelacs centrés de rosettes et pieds à cannelures torses. Quelques rares menuisiers parisiens ont réalisé des sièges dans le même esprit avec parfois certaines similitudes dans le traitement de la sculpture, citons notamment pour Jean-Baptiste-Claude Séné: une suite de fauteuils portant le marque du château d'Eu passée en vente en juin 2008 lors de la dispersion des collections garnissant l'hôtel Masseran; ainsi qu'un fau­teuil anciennement chez French and Company (voir le catalogue de l'expo­sition French Taste in the Eighteenth Century, The Detroit Institute of Arts, 1956, p.32); pour Jean-Baptiste Boulard un mobilier de salon comprenant un canapé et quatre fauteuils anciennement sur le marché de l'art parisien (paru dans L. Condamy, Jean-Baptiste Boulard Menuisier du Roi, Dijon, 2008, p.138, fig.43); pour Claude-Etienne Michard: un fauteuil qui appartient aux collections du musée des Arts décoratifs à Paris (illustré dans M. Burckhardt, Mobilier Louis XVI, Paris, p.30); enfin, pour Louis Delanois un fauteuil re­produit dans S. Eriksen, Louis Delanois Menuisier en sièges (1731-1792), Paris, 1968, planche XLII. Toutefois, soulignons que les similitudes les plus marquées apparaissent avec certaines réalisations d'un dernier menuisier: Louis-Charles Carpentier à qui nous attribuons le mobilier de salon que nous proposons. En effet, Carpentier est l'auteur de plusieurs sièges de gabarit proche et offrant parfois des éléments sculptés similaires. Mentionnons notamment: un fauteuil anciennement dans la collection Weiller (voir F.J.B. Watson, Le meuble Louis XVI, Paris, 1963, fig.160); un mobilier de salon, dont les ceintures sont ornées de frises similaires formées d'entrelacs à rosettes, qui provient des collections du trésorier de la Maison du Roi Bouret de Villau­mont et qui est de nos jours exposé au musée du Louvre à Paris (illustré dans Bill G.B. Pallot, Le mobilier du musée du Louvre, Tome II, Dijon, 1993, p.116-121, catalogue n°38); un modèle de fauteuil à dossier médaillon paru dans J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIème siècle, Paris, 1982, p.97, fig. E; une paire de marquises à pieds à cannelures torsadées passée en vente à Paris, Mes Couturier-Nicolay, le 10 juin 1988, lot 145; enfin, citons une chaise, anciennement dans la collection Alphonse Kahn, qui est reproduite dans F. de Salverte, Les ébénistes du XVIIIème siècle, leurs oeuvres et leurs marques, Paris, 1985, planche X. Louis-Charles Carpentier (reçu maître en 1752) figure parmi les plus importants artisans en sièges parisiens de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Après son accession à la maîtrise, il installe son atelier rue de Cléry, dans le quartier privilégié par les ébénistes et les menuisiers de l'époque, et connaît immédiatement une grande notoriété. Dans un premier temps, son oeuvre se caractérise par des sièges Louis XV aux lignes harmonieuses et aux proportions équilibrées, puis le menuisier se tourne vers le Néoclassicisme et réalise des sièges puis­sants, voire masculins, en valorisant un décor sculpté traité avec vigueur et profondeur. En l'espace de quelques décennies, Carpentier s'était créé une importante clientèle privée parmi laquelle figuraient particulièrement le prince de Condé et le duc Philippe d'Orléans