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Auktionsarchiv: Los-Nr. 365

BEN (BEN VAUTIER DIT) (NE EN 1935)

Schätzpreis
18.000 € - 22.000 €
ca. 23.334 $ - 28.519 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 365

BEN (BEN VAUTIER DIT) (NE EN 1935)

Schätzpreis
18.000 € - 22.000 €
ca. 23.334 $ - 28.519 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

WHY LOOK?, 1981 Acrylique sur toile Signée en bas à droite 195 x 130 cm - 763/4 x 511/4 in. L'authenticité de cette oeuvre nous a été aimablement confirmée par Madame Eva Vautier Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de l'artiste sous le numéro 710 Exposition: - Ben libre et fou, Musée d'Art et d'Industrie, Saint-Etienne, 1981 - Castelli Graphics, New York, 1982 BEN WHY LOOK? Dans la pratique d'un art du «tout à l'égo», Ben Vautier tient une place toute particulière. Acteur incontournable du mouvement Fluxus au début des années 60, Ben côtoya très tôt George Maciunas et ses compères, avec lesquels il réalisa des events qui remettaient en cause la signature artistique, l'économie et le marché de l'art, en déplaçant l'expérience artistique depuis le musée ou le lieu culturel vers le champ social, dans l'espace vécu d'un quotidien partagé par tous. Une photo prise en 1962 montre ainsi Ben assis sur une chaise en plein milieu d'une rue, regardant l'objectif avec un petit air de défi: à ses pieds repose une large pancarte où il est inscrit - de son écriture blanche maintenant mondialement connue - «Regardez-moi cela suffit, je suis art». La photo exprime bien les déplacements qui s'opèrent alors dans l'oeuvre de Ben: la mise en scène du corps de l'artiste devient un langage immédiatement compréhensible et appréhendable par le public de la rue, loin des supposés «spécialistes de l'art», des marchands ou des institutions. Une photo issue d'un autre event de 1963 le montre habillé d'un costume et coiffé d'un chapeau melon, assis à une table, se brossant les dents après avoir mangé un Mystery food, toujours en pleine rue. Autour de lui, les gens rient et expriment par leur attitude une réelle complicité avec l'artiste. On a parlé au sujet de Fluxus du «pouvoir réhabilitant du rire», et les actions de Ben, souvent drôles et d'apparence dérisoire, rendaient aussi au rire sa fonction de contrepouvoir, en désacralisant l'objet d'art, et en le plaçant «en temps réel» dans les contextes sociaux et politiques des années 60, de l'après holocauste et de la guerre froide. A partir de cette époque, Ben va indéfiniment jouer son propre rôle, celui d'un artiste «vrp» de sa carrière, semblant préoccupé par lui-même au point de décliner sa signature jusque sur les couvertures des agendas ou des carnets de croquis qu'on trouve dans tous les monoprix. Mais ce n'est qu'un aspect très «médiatique» d'une oeuvre qui se révèle bien plus complexe et dynamique, dont la profusion organique témoigne de véritables engagements politiques et dont on a aussi parfois tendance à oublier la grande qualité plastique: l'actuel site internet de l'artiste révèle d'ailleurs à quel point Ben sait jouer de tous les médiums. Une oeuvre qui a donc traversé la deuxième moitié du XXème siècle et le début du nôtre avec une libre insolence, et qui, comme l'écrivait déjà Catherine Millet en 1972, «maintient un état continu de remise en cause». A key player in the Fluxus movement in the early 60s, Ben joined forces very early on with George Maciunas and his group. Together, they staged events that challenged the value of the artist's signature and the art market by shifting the artistic experience from museums and other cultural venues to the social realm, the shared space of everyday life. A picture taken in 1962 shows Ben sitting on a chair in the middle of a street, staring defiantly at the lens: a large sign reading "Look at me, it's enough, I'm art" rests at his feet, written in his now-familiar handwriting. The picture illustrates the displacements at play in Ben's work: the mise en scene of the artist's body is immediately intelligible to the man in the street, not only to the self-proclaimed "specialists", art dealers or institutions. Another picture taken in 1963 shows him clad in a suit and wearing a bowler hat, sitting at a table, brushing his teeth after having eaten a "Mystery Food", again in the street. Onlookers are laughing: their attitudes show genuine comp

Auktionsarchiv: Los-Nr. 365
Auktion:
Datum:
29.03.2013
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

WHY LOOK?, 1981 Acrylique sur toile Signée en bas à droite 195 x 130 cm - 763/4 x 511/4 in. L'authenticité de cette oeuvre nous a été aimablement confirmée par Madame Eva Vautier Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de l'artiste sous le numéro 710 Exposition: - Ben libre et fou, Musée d'Art et d'Industrie, Saint-Etienne, 1981 - Castelli Graphics, New York, 1982 BEN WHY LOOK? Dans la pratique d'un art du «tout à l'égo», Ben Vautier tient une place toute particulière. Acteur incontournable du mouvement Fluxus au début des années 60, Ben côtoya très tôt George Maciunas et ses compères, avec lesquels il réalisa des events qui remettaient en cause la signature artistique, l'économie et le marché de l'art, en déplaçant l'expérience artistique depuis le musée ou le lieu culturel vers le champ social, dans l'espace vécu d'un quotidien partagé par tous. Une photo prise en 1962 montre ainsi Ben assis sur une chaise en plein milieu d'une rue, regardant l'objectif avec un petit air de défi: à ses pieds repose une large pancarte où il est inscrit - de son écriture blanche maintenant mondialement connue - «Regardez-moi cela suffit, je suis art». La photo exprime bien les déplacements qui s'opèrent alors dans l'oeuvre de Ben: la mise en scène du corps de l'artiste devient un langage immédiatement compréhensible et appréhendable par le public de la rue, loin des supposés «spécialistes de l'art», des marchands ou des institutions. Une photo issue d'un autre event de 1963 le montre habillé d'un costume et coiffé d'un chapeau melon, assis à une table, se brossant les dents après avoir mangé un Mystery food, toujours en pleine rue. Autour de lui, les gens rient et expriment par leur attitude une réelle complicité avec l'artiste. On a parlé au sujet de Fluxus du «pouvoir réhabilitant du rire», et les actions de Ben, souvent drôles et d'apparence dérisoire, rendaient aussi au rire sa fonction de contrepouvoir, en désacralisant l'objet d'art, et en le plaçant «en temps réel» dans les contextes sociaux et politiques des années 60, de l'après holocauste et de la guerre froide. A partir de cette époque, Ben va indéfiniment jouer son propre rôle, celui d'un artiste «vrp» de sa carrière, semblant préoccupé par lui-même au point de décliner sa signature jusque sur les couvertures des agendas ou des carnets de croquis qu'on trouve dans tous les monoprix. Mais ce n'est qu'un aspect très «médiatique» d'une oeuvre qui se révèle bien plus complexe et dynamique, dont la profusion organique témoigne de véritables engagements politiques et dont on a aussi parfois tendance à oublier la grande qualité plastique: l'actuel site internet de l'artiste révèle d'ailleurs à quel point Ben sait jouer de tous les médiums. Une oeuvre qui a donc traversé la deuxième moitié du XXème siècle et le début du nôtre avec une libre insolence, et qui, comme l'écrivait déjà Catherine Millet en 1972, «maintient un état continu de remise en cause». A key player in the Fluxus movement in the early 60s, Ben joined forces very early on with George Maciunas and his group. Together, they staged events that challenged the value of the artist's signature and the art market by shifting the artistic experience from museums and other cultural venues to the social realm, the shared space of everyday life. A picture taken in 1962 shows Ben sitting on a chair in the middle of a street, staring defiantly at the lens: a large sign reading "Look at me, it's enough, I'm art" rests at his feet, written in his now-familiar handwriting. The picture illustrates the displacements at play in Ben's work: the mise en scene of the artist's body is immediately intelligible to the man in the street, not only to the self-proclaimed "specialists", art dealers or institutions. Another picture taken in 1963 shows him clad in a suit and wearing a bowler hat, sitting at a table, brushing his teeth after having eaten a "Mystery Food", again in the street. Onlookers are laughing: their attitudes show genuine comp

Auktionsarchiv: Los-Nr. 365
Auktion:
Datum:
29.03.2013
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
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