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Auktionsarchiv: Los-Nr. 27

BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 17.073 $ - 22.764 $
Zuschlagspreis:
9.100 €
ca. 10.358 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 27

BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 17.073 $ - 22.764 $
Zuschlagspreis:
9.100 €
ca. 10.358 $
Beschreibung:

BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe signée de ses initiales à Narcisse Ancelle, son conseil judiciaire et confident. [Bruxelles], 30 novembre 1865. 4 pp. in-8, petites perforations portant atteinte à 3 mots. Extraordi naire lettre sur les Fleurs du mal, ses autres travaux littéraires, son projet édi torial d'oeuvres complètes, son ennui, sa mi santhropie, sa mère, etc. Charles Baudelaire consacra en effet une part importante de ses dernières années à tenter de faire accepter ses oeuvres complètes à un éditeur, pour des raisons tant littéraires que financières, puisqu'il possédait des inédits et qu'il était perclus de dettes. Après avoir essuyé en 1864 un échec auprès de Lacroix et Verboeckoven (éditeurs des Misérables), il mena de longues négociations avec les frères Garnier. Cependant, fixé à Bruxelles, il dut s'appuyer sur des intermédiaires, principalement sur le libraire Julien Lemer. Après maintes tergiversations, les frères Garnier refusèrent d'abord son pamphlet Pauvre Belgique, puis opposèrent en février 1866 une fin de non recevoir générale. Charles Baudelaire mourut ainsi en 1867 sans avoir vu l'édition de ses oeuvres complètes : ce sont ses exécuteurs testamentaires qui se chargèrent de la faire publier chez Michel Lévy, en 1868-1869. Sur Narcisse Ancelle, voir ci-dessus le n° 1. « J'aime encore mieux une solitude absolue que les compagnies brutales, bêtes et ignorantes... » « Je vous demande pardon de vous faire payer 12 sols pour une demande désagréable d'argent. Je ne peux pas faire autrement. J'ai, là, une bagatelle que je me suis procurée , il y a lo ngtemps , pour ma mère, et je ne pe ux pas la lui envo yer, fa ute de pouvoi r pa yer le port. Hélas ! Vous aviez donc encore raison. Je ne peux pas attendre le 31 décembre. Heureusement, nous touchons à la fin de l'année et la somme n'est pas forte. Si j'étais à Honfleur, je laisserais dormir mon revenu chez vous , mais quand y serai-je ? J'ai rep ris un pe u l'habit ude du travail . C'est tout ce que j'ai de bon à vous annoncer. Le Monde illustré m'a renvo yé mon manuscrit [probablemen t des poèmes en prose ], en me disant de le reto ucher, d'atté nuer certai nes choses que l'abonné ne pourrait pas supporter &c... Connaissez-vo us quel que-chose de pl us bête et de pl us tyrannique qu'un abonné ou qu'un rédacte ur en chef ? Je n'ai plus aucune nouvelle de Julien Lemer et des frères Garnier, sauf que M. Hippol yte Garnier est rentré à Paris le 25 octobre, – et puis, ce que je savais déjà, c'est qu'avant de s'absenter, il avait été co nsulte r Sainte -Beuve sur la vale ur de mes livres . – Julien Lemer m'a fait dire pa r un de nos amis, qu'il vo udrait bien voi r mes notes sur la Belgi que , je soupçonne qu'il veut acheter le livre, – lequel livre répugne à Garnier. J'ai donc remis le nez dans cet épo uva ntable fat ras, que j'avais lo ngtemps jeté de côté . Depuis quatre jours, je travaille à classer toutes mes notes et à construire une table des matières. J'en ai mal aux reins [Charles Baudelaire n'achèverait jamais son pamphlet Pauvre Belgique, qui paraîtrait en l'état en 1952]. Mais en supposant que Lemer me le prenne, les 800 fr. qu'il me donnera ne me tireront pas d'affaire. Je ne puis être délivré que pa r la co nclusion de l'affai re Garnier. Et comme ça traîne ! Comme ça traîne ! Je [v]ais vous faire... ma prière habituelle quand j'attends un peu d'argent. Je suis physiquement malade d'impatience. Je vous en supplie, n'attendez pas au lendemain pour ces misérables 150 fr. Cette bougresse (la maîtresse de l'hôtel) me rend malade, elle, de colère et de honte [madame Lepage, patronne de l'hôtel du Grand Miroir où Baudelaire résidait]. Vous pouvez, cette fois, m'adresser directement cette lettre rue de la Montagne, 28. Je lui destine 140 fr. afin de l'apaiser pour quelques jours. Ensuite, j'attendrai, aussi patiemment que mes nerfs me permettront, les réponses de Lemer et du Monde illustré. Pensez à la lettre Custine [lettre que l'écrivain Astolphe de Cust

Auktionsarchiv: Los-Nr. 27
Auktion:
Datum:
04.11.2018
Auktionshaus:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
Frankreich
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe signée de ses initiales à Narcisse Ancelle, son conseil judiciaire et confident. [Bruxelles], 30 novembre 1865. 4 pp. in-8, petites perforations portant atteinte à 3 mots. Extraordi naire lettre sur les Fleurs du mal, ses autres travaux littéraires, son projet édi torial d'oeuvres complètes, son ennui, sa mi santhropie, sa mère, etc. Charles Baudelaire consacra en effet une part importante de ses dernières années à tenter de faire accepter ses oeuvres complètes à un éditeur, pour des raisons tant littéraires que financières, puisqu'il possédait des inédits et qu'il était perclus de dettes. Après avoir essuyé en 1864 un échec auprès de Lacroix et Verboeckoven (éditeurs des Misérables), il mena de longues négociations avec les frères Garnier. Cependant, fixé à Bruxelles, il dut s'appuyer sur des intermédiaires, principalement sur le libraire Julien Lemer. Après maintes tergiversations, les frères Garnier refusèrent d'abord son pamphlet Pauvre Belgique, puis opposèrent en février 1866 une fin de non recevoir générale. Charles Baudelaire mourut ainsi en 1867 sans avoir vu l'édition de ses oeuvres complètes : ce sont ses exécuteurs testamentaires qui se chargèrent de la faire publier chez Michel Lévy, en 1868-1869. Sur Narcisse Ancelle, voir ci-dessus le n° 1. « J'aime encore mieux une solitude absolue que les compagnies brutales, bêtes et ignorantes... » « Je vous demande pardon de vous faire payer 12 sols pour une demande désagréable d'argent. Je ne peux pas faire autrement. J'ai, là, une bagatelle que je me suis procurée , il y a lo ngtemps , pour ma mère, et je ne pe ux pas la lui envo yer, fa ute de pouvoi r pa yer le port. Hélas ! Vous aviez donc encore raison. Je ne peux pas attendre le 31 décembre. Heureusement, nous touchons à la fin de l'année et la somme n'est pas forte. Si j'étais à Honfleur, je laisserais dormir mon revenu chez vous , mais quand y serai-je ? J'ai rep ris un pe u l'habit ude du travail . C'est tout ce que j'ai de bon à vous annoncer. Le Monde illustré m'a renvo yé mon manuscrit [probablemen t des poèmes en prose ], en me disant de le reto ucher, d'atté nuer certai nes choses que l'abonné ne pourrait pas supporter &c... Connaissez-vo us quel que-chose de pl us bête et de pl us tyrannique qu'un abonné ou qu'un rédacte ur en chef ? Je n'ai plus aucune nouvelle de Julien Lemer et des frères Garnier, sauf que M. Hippol yte Garnier est rentré à Paris le 25 octobre, – et puis, ce que je savais déjà, c'est qu'avant de s'absenter, il avait été co nsulte r Sainte -Beuve sur la vale ur de mes livres . – Julien Lemer m'a fait dire pa r un de nos amis, qu'il vo udrait bien voi r mes notes sur la Belgi que , je soupçonne qu'il veut acheter le livre, – lequel livre répugne à Garnier. J'ai donc remis le nez dans cet épo uva ntable fat ras, que j'avais lo ngtemps jeté de côté . Depuis quatre jours, je travaille à classer toutes mes notes et à construire une table des matières. J'en ai mal aux reins [Charles Baudelaire n'achèverait jamais son pamphlet Pauvre Belgique, qui paraîtrait en l'état en 1952]. Mais en supposant que Lemer me le prenne, les 800 fr. qu'il me donnera ne me tireront pas d'affaire. Je ne puis être délivré que pa r la co nclusion de l'affai re Garnier. Et comme ça traîne ! Comme ça traîne ! Je [v]ais vous faire... ma prière habituelle quand j'attends un peu d'argent. Je suis physiquement malade d'impatience. Je vous en supplie, n'attendez pas au lendemain pour ces misérables 150 fr. Cette bougresse (la maîtresse de l'hôtel) me rend malade, elle, de colère et de honte [madame Lepage, patronne de l'hôtel du Grand Miroir où Baudelaire résidait]. Vous pouvez, cette fois, m'adresser directement cette lettre rue de la Montagne, 28. Je lui destine 140 fr. afin de l'apaiser pour quelques jours. Ensuite, j'attendrai, aussi patiemment que mes nerfs me permettront, les réponses de Lemer et du Monde illustré. Pensez à la lettre Custine [lettre que l'écrivain Astolphe de Cust

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Datum:
04.11.2018
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