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Auktionsarchiv: Los-Nr. 15

BAUDELAIRE, Charles Les Fleurs du Mal

Schätzpreis
60.000 € - 80.000 €
ca. 64.916 $ - 86.554 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 15

BAUDELAIRE, Charles Les Fleurs du Mal

Schätzpreis
60.000 € - 80.000 €
ca. 64.916 $ - 86.554 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

BAUDELAIRE, Charles
Les Fleurs du Mal
Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857
BEL ET RARE EXEMPLAIRE DE TÊTE SUR PAPIER DE HOLLANDE.
AVEC DEUX REMARQUABLES LETTRES
:
LA PREMIÈRE ÉCRITE PAR BAUDELAIRE À SA MÈRE, MADAME AUPICK,
PEU DE TEMPS APRÈS SON RENVOI DU LYCÉE LOUIS-LE-GRAND,
ALORS QU’IL A SEULEMENT DIX-HUIT ANS : “JE VAIS ME METTRE AU
BACCALAURÉAT

.
LA SECONDE ADRESSÉE À POULET-MALASSIS EN PLEINE RELECTURE
DES ÉPREUVES DES FLEURS DU MAL (1857), À PROPOS DU CHOIX DES
POÈMES ET DE LA DÉDICACE À THÉOPHILE GAUTIER
: “LE MAGICIEN
M’A TRÈS BIEN EXPLIQUÉ QU’UNE DÉDICACE NE DEVAIT PAS ÊTRE UNE
PROFESSION DE FOI

ÉDITION ORIGINALE
In-8 (188 x 111mm). Avec les pièces condamnées
TIRAGE
: un des vingt-deux ou vingt-et-un EXEMPLAIRES DE TÊTE sur hollande
RELIURE SIGNÉE DE MERCIER réalisée pour Paul Villebœuf. Maroquin havane, deux bandes de
maroquin beiges et vertes mosaïquées en encadrement, dos long reprenant le même décor que celui des
plats, doublure de veau mosaïquée avec incision d’un motif de chardon signé de Hiar, tranches dorées.
Boîte
PROVENANCE
: Paul Villebœuf (ex-libris ; Paris, 30 octobre 1963, n° 41, FF. 37.000)
PIÈCES JOINTES
:
1. Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à sa mère, Madame Aupick. [Paris, 10
? juin 1839]. 3
pp. in-12, à l’encre brune. Nom de “Madame Aupick” écrit par Charles Baudelaire sur la quatrième page.
Un cachet sec
“Lundi matin
Chère mère, voilà à peu près ma première semaine chez M. Lasègue. J’y ai été accueilli avec une grâce
et une bonhomie parfaite. J’y suis parfaitement. La journée se remplit peu à peu. - Dès lundi je vais me
mettre au baccalauréat.
Je ne sais que te dire, et pourtant j’ai une infinité de choses à te dire - et d’abord je te dirai que malgré
l’amabilité parfaite de M. Lasègue, malgré qu’il ne me manque rien, que je n’aie pas le droit de me plaindre,
il me semble qu’il me manque quelque chose
; par moments j’éprouve de la maussaderie, je crois que c’est
toi qui me manques.
20 21
15.
Il me manque cette présence de quelqu’un à qui l’on dit toutes sortes de choses, avec qui l’on rit sans
aucune gêne - enfin quoique je sois parfaitement bien, matériellement, je vous regrette. Je voudrais voir
cette fin d’année voler comme le vent [...] L’année passée, quand vous m’avez laissé seul au collège, je
n’ai point éprouvé cela. Je vois que quand on est loin de sa mère, on est mieux encore seul qu’avec des
étrangers.
[...] J’ai vu que la maison où je vais manger est une maison singulière. La femme qui est à la tête de cette
maison est, dit-on, une ancienne domestique qui a fait sa fortune par la dévotion [...]
Maintenant promets-moi de me raconter dans tes lettres tout ce que vous faîtes, tout ce que vous pensez,
tout ce que vous lisez [...]
Adieu bonne mère.
Charles”2. Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Auguste Poulet-Malassis. [Paris], 9 mars
1857. 1 p. in-8 (202 x 131mm), le feuillet conjoint porte l’adresse d’Auguste Poulet-Malassis, de la main de
Baudelaire, au dos. Trois cachets de la poste, un cachet de cire
“Mon ami,
Voilà votre baume, sous forme de :
trois placard, où il y a une pièce à supprimer,
deux pièces à intercaler,
votre première feuille que vous n’aviez pas relue, car j’ai trouvé des fautes bizarres ;
la nouvelle dédicace, discutée, convenue et consentie avec le magicien qui m’a très bien expliqué qu’une
dédicace ne devait pas être une profession de foi, laquelle d’ailleurs avait pour défaut d’attirer les yeux sur
le côté scabreux du vol[ume] et de le dénoncer.
Décidément
: Curiosités esthétiques.
Je n’ai plus que six feuilletons à faire. Vous savez ce que cela veut dire. - Ces effroyables colonnes qui doivent
être prêtes à 11 heures du matin, me donnent des maux de nerfs.
Bien à vous.
Ch. Baudelaire”
PROVENANCE de la seconde lettre
: Fernand Vandérem (Paris, 1939, I, lot 202, FF 1.400, acquis par
Ronald Davis) -- collection baronne Alexandrine de Rothschild (Paris, 15 décembre 1969, n° 13)
EN FEUILLES. Les deux lettres sont conservées dans une enveloppe annotée par Fernand Vandérem
L'exemplaire a été relié par Mercier pour Paul Villebœuf sans la couverture
Maurice Chalvet affirme, sans certitude, que cet exemplaire sur hollande (n° 20 dans son article
du Bulletin du Bibliophile) pourrait être le même qu’un autre cité dans le même article (n° 17) mais
à nouveau relié - ce qui porterait le nombre d’exemplaires sur hollande connus à vingt-et-un et
non vingt-deux.
Charles Baudelaire adresse la première lettre de cet ensemble à sa mère qui se trouve en cure à
Bourbonne-les-Bains. Baudelaire vient d’avoir dix-huit ans. Deux mois plus tôt, en avril, il s’est
fait renvoyer de Louis-le-Grand pour avoir refusé de remettre un billet qu’un de ses camarades
lui avait glissé. Baudelaire a donc intégré le lycée Saint-Louis, comme externe, et pris pension
dans une famille pieuse, les Lasègue, au 24 rue du Vieux Colombier. Charles Lasègue (1816-1883),
son aîné de cinq ans, l’avait précédé brillamment au lycée Louis-le-Grand où il travaillait comme
répétiteur.
22 23
Dans la seconde lettre, Baudelaire se tient à quelques semaines de la publication des Fleurs du Mal.
Il a remis le manuscrit à la correspondante parisienne de Poulet-Malassis, Madame Dupuy, le 6
février. Un mois plus tard, à la date de cette lettre, le 9 mars 1857, Baudelaire commence à relire
les épreuves du livre. Il met la dernière main à l’organisation de l’œuvre. On ignore quelles sont
“les deux pièces à intercaler” dont parle Baudelaire. Felix Leakey, éditeur de la Correspondance
avec Claude Pichois, suppose qu’elles désignent deux pièces des sections Spleen et idéal et Fleurs
du Mal.
Cette lettre aborde la question de la dédicace qui fut centrale dans la mise au point de l’édition
des Fleurs du Mal. La veille de cette lettre, le 8 mars, Baudelaire a soumis une première dédicace
à Théophile Gautier dans les bureaux du Moniteur. Celui-ci la trouvait dangereuse pour un
livre que l’on savait devoir passer la censure. Baudelaire rapporte donc à Poulet-Malassis le
lendemain, dans cette lettre, les propos de Gautier selon lequel “une dédicace ne devait pas être
une profession de foi, laquelle d’ailleurs avait pour défaut d’attirer les yeux sur le côté scabreux
du volume et de le dénoncer”. Baudelaire précise, toujours dans cette lettre, que la “nouvelle
dédicace” fut “discutée, convenue, consentie avec le magicien”. Cette suite des trois verbes
(“discutée, convenue, consentie”) est importante
: le dernier terme de cette gradation (“consentie”)
est généralement employé pour exprimer l’accord que donne un auteur à l’édition de son texte.
Ce consentement distingue notamment une “édition originale” d’une édition pirate qui aurait été
imprimée à l’insu de l’auteur. Baudelaire, en demandant son consentement à Théophile Gautier,
place donc au même niveau l’auteur et le dédicataire des Fleurs du Mal.
La relecture des épreuves allait avec lenteur : “les deux-cent-cinquante deux pages du livre
auraient pu être imprimées en quelques semaines, si Baudelaire n’avait été assailli de scrupules,
transformés en nombreuses questions posées à son imprimeur et éditeur” (Claude Pichois).
Poulet-Malassis confiait à Asselineau le 14 mars
: Les Fleurs paraîtront “quand il plaira à Dieu et à
Baudelaire” et le 17 avril
: “Il n’y a pas six feuillets des Fleurs du Mal de tirés depuis deux mois”. On
se souvient de l’attention que portera encore Baudelaire à cette dédicace, sur les épreuves finales
du livre, aujourd’hui conservées à la Bibliothèque nationale de France (RES P-YE-3006)
: le
feuillet de dédicace est chargé d’instructions à Poulet-Malassis pour gagner en “élégance”.
BIBLIOGRAPHIE
: Maurice Chalvet, “Les Exemplaires sur Hollande de l’originale des Fleurs du Mal”, in
Bulletin du Bibliophile, Paris, 1975, n° 20 -- Pour la première lettre
: Baudelaire, Correspondance, I, 1973, pp.
70-71 et 723 -- Pour la seconde lettre
: Baudelaire, Correspondance, I, 1973, pp. 379-380 et 905-906 -- Claude
Pichois et Jean Ziegler, Charles Baudelaire, Paris, 1996, p. 344 et suiv

Auktionsarchiv: Los-Nr. 15
Auktion:
Datum:
08.12.2023
Auktionshaus:
Piasa
118 rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Frankreich
contact@piasa.fr
+33 (0)1 53341010
Beschreibung:

BAUDELAIRE, Charles
Les Fleurs du Mal
Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857
BEL ET RARE EXEMPLAIRE DE TÊTE SUR PAPIER DE HOLLANDE.
AVEC DEUX REMARQUABLES LETTRES
:
LA PREMIÈRE ÉCRITE PAR BAUDELAIRE À SA MÈRE, MADAME AUPICK,
PEU DE TEMPS APRÈS SON RENVOI DU LYCÉE LOUIS-LE-GRAND,
ALORS QU’IL A SEULEMENT DIX-HUIT ANS : “JE VAIS ME METTRE AU
BACCALAURÉAT

.
LA SECONDE ADRESSÉE À POULET-MALASSIS EN PLEINE RELECTURE
DES ÉPREUVES DES FLEURS DU MAL (1857), À PROPOS DU CHOIX DES
POÈMES ET DE LA DÉDICACE À THÉOPHILE GAUTIER
: “LE MAGICIEN
M’A TRÈS BIEN EXPLIQUÉ QU’UNE DÉDICACE NE DEVAIT PAS ÊTRE UNE
PROFESSION DE FOI

ÉDITION ORIGINALE
In-8 (188 x 111mm). Avec les pièces condamnées
TIRAGE
: un des vingt-deux ou vingt-et-un EXEMPLAIRES DE TÊTE sur hollande
RELIURE SIGNÉE DE MERCIER réalisée pour Paul Villebœuf. Maroquin havane, deux bandes de
maroquin beiges et vertes mosaïquées en encadrement, dos long reprenant le même décor que celui des
plats, doublure de veau mosaïquée avec incision d’un motif de chardon signé de Hiar, tranches dorées.
Boîte
PROVENANCE
: Paul Villebœuf (ex-libris ; Paris, 30 octobre 1963, n° 41, FF. 37.000)
PIÈCES JOINTES
:
1. Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à sa mère, Madame Aupick. [Paris, 10
? juin 1839]. 3
pp. in-12, à l’encre brune. Nom de “Madame Aupick” écrit par Charles Baudelaire sur la quatrième page.
Un cachet sec
“Lundi matin
Chère mère, voilà à peu près ma première semaine chez M. Lasègue. J’y ai été accueilli avec une grâce
et une bonhomie parfaite. J’y suis parfaitement. La journée se remplit peu à peu. - Dès lundi je vais me
mettre au baccalauréat.
Je ne sais que te dire, et pourtant j’ai une infinité de choses à te dire - et d’abord je te dirai que malgré
l’amabilité parfaite de M. Lasègue, malgré qu’il ne me manque rien, que je n’aie pas le droit de me plaindre,
il me semble qu’il me manque quelque chose
; par moments j’éprouve de la maussaderie, je crois que c’est
toi qui me manques.
20 21
15.
Il me manque cette présence de quelqu’un à qui l’on dit toutes sortes de choses, avec qui l’on rit sans
aucune gêne - enfin quoique je sois parfaitement bien, matériellement, je vous regrette. Je voudrais voir
cette fin d’année voler comme le vent [...] L’année passée, quand vous m’avez laissé seul au collège, je
n’ai point éprouvé cela. Je vois que quand on est loin de sa mère, on est mieux encore seul qu’avec des
étrangers.
[...] J’ai vu que la maison où je vais manger est une maison singulière. La femme qui est à la tête de cette
maison est, dit-on, une ancienne domestique qui a fait sa fortune par la dévotion [...]
Maintenant promets-moi de me raconter dans tes lettres tout ce que vous faîtes, tout ce que vous pensez,
tout ce que vous lisez [...]
Adieu bonne mère.
Charles”2. Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Auguste Poulet-Malassis. [Paris], 9 mars
1857. 1 p. in-8 (202 x 131mm), le feuillet conjoint porte l’adresse d’Auguste Poulet-Malassis, de la main de
Baudelaire, au dos. Trois cachets de la poste, un cachet de cire
“Mon ami,
Voilà votre baume, sous forme de :
trois placard, où il y a une pièce à supprimer,
deux pièces à intercaler,
votre première feuille que vous n’aviez pas relue, car j’ai trouvé des fautes bizarres ;
la nouvelle dédicace, discutée, convenue et consentie avec le magicien qui m’a très bien expliqué qu’une
dédicace ne devait pas être une profession de foi, laquelle d’ailleurs avait pour défaut d’attirer les yeux sur
le côté scabreux du vol[ume] et de le dénoncer.
Décidément
: Curiosités esthétiques.
Je n’ai plus que six feuilletons à faire. Vous savez ce que cela veut dire. - Ces effroyables colonnes qui doivent
être prêtes à 11 heures du matin, me donnent des maux de nerfs.
Bien à vous.
Ch. Baudelaire”
PROVENANCE de la seconde lettre
: Fernand Vandérem (Paris, 1939, I, lot 202, FF 1.400, acquis par
Ronald Davis) -- collection baronne Alexandrine de Rothschild (Paris, 15 décembre 1969, n° 13)
EN FEUILLES. Les deux lettres sont conservées dans une enveloppe annotée par Fernand Vandérem
L'exemplaire a été relié par Mercier pour Paul Villebœuf sans la couverture
Maurice Chalvet affirme, sans certitude, que cet exemplaire sur hollande (n° 20 dans son article
du Bulletin du Bibliophile) pourrait être le même qu’un autre cité dans le même article (n° 17) mais
à nouveau relié - ce qui porterait le nombre d’exemplaires sur hollande connus à vingt-et-un et
non vingt-deux.
Charles Baudelaire adresse la première lettre de cet ensemble à sa mère qui se trouve en cure à
Bourbonne-les-Bains. Baudelaire vient d’avoir dix-huit ans. Deux mois plus tôt, en avril, il s’est
fait renvoyer de Louis-le-Grand pour avoir refusé de remettre un billet qu’un de ses camarades
lui avait glissé. Baudelaire a donc intégré le lycée Saint-Louis, comme externe, et pris pension
dans une famille pieuse, les Lasègue, au 24 rue du Vieux Colombier. Charles Lasègue (1816-1883),
son aîné de cinq ans, l’avait précédé brillamment au lycée Louis-le-Grand où il travaillait comme
répétiteur.
22 23
Dans la seconde lettre, Baudelaire se tient à quelques semaines de la publication des Fleurs du Mal.
Il a remis le manuscrit à la correspondante parisienne de Poulet-Malassis, Madame Dupuy, le 6
février. Un mois plus tard, à la date de cette lettre, le 9 mars 1857, Baudelaire commence à relire
les épreuves du livre. Il met la dernière main à l’organisation de l’œuvre. On ignore quelles sont
“les deux pièces à intercaler” dont parle Baudelaire. Felix Leakey, éditeur de la Correspondance
avec Claude Pichois, suppose qu’elles désignent deux pièces des sections Spleen et idéal et Fleurs
du Mal.
Cette lettre aborde la question de la dédicace qui fut centrale dans la mise au point de l’édition
des Fleurs du Mal. La veille de cette lettre, le 8 mars, Baudelaire a soumis une première dédicace
à Théophile Gautier dans les bureaux du Moniteur. Celui-ci la trouvait dangereuse pour un
livre que l’on savait devoir passer la censure. Baudelaire rapporte donc à Poulet-Malassis le
lendemain, dans cette lettre, les propos de Gautier selon lequel “une dédicace ne devait pas être
une profession de foi, laquelle d’ailleurs avait pour défaut d’attirer les yeux sur le côté scabreux
du volume et de le dénoncer”. Baudelaire précise, toujours dans cette lettre, que la “nouvelle
dédicace” fut “discutée, convenue, consentie avec le magicien”. Cette suite des trois verbes
(“discutée, convenue, consentie”) est importante
: le dernier terme de cette gradation (“consentie”)
est généralement employé pour exprimer l’accord que donne un auteur à l’édition de son texte.
Ce consentement distingue notamment une “édition originale” d’une édition pirate qui aurait été
imprimée à l’insu de l’auteur. Baudelaire, en demandant son consentement à Théophile Gautier,
place donc au même niveau l’auteur et le dédicataire des Fleurs du Mal.
La relecture des épreuves allait avec lenteur : “les deux-cent-cinquante deux pages du livre
auraient pu être imprimées en quelques semaines, si Baudelaire n’avait été assailli de scrupules,
transformés en nombreuses questions posées à son imprimeur et éditeur” (Claude Pichois).
Poulet-Malassis confiait à Asselineau le 14 mars
: Les Fleurs paraîtront “quand il plaira à Dieu et à
Baudelaire” et le 17 avril
: “Il n’y a pas six feuillets des Fleurs du Mal de tirés depuis deux mois”. On
se souvient de l’attention que portera encore Baudelaire à cette dédicace, sur les épreuves finales
du livre, aujourd’hui conservées à la Bibliothèque nationale de France (RES P-YE-3006)
: le
feuillet de dédicace est chargé d’instructions à Poulet-Malassis pour gagner en “élégance”.
BIBLIOGRAPHIE
: Maurice Chalvet, “Les Exemplaires sur Hollande de l’originale des Fleurs du Mal”, in
Bulletin du Bibliophile, Paris, 1975, n° 20 -- Pour la première lettre
: Baudelaire, Correspondance, I, 1973, pp.
70-71 et 723 -- Pour la seconde lettre
: Baudelaire, Correspondance, I, 1973, pp. 379-380 et 905-906 -- Claude
Pichois et Jean Ziegler, Charles Baudelaire, Paris, 1996, p. 344 et suiv

Auktionsarchiv: Los-Nr. 15
Auktion:
Datum:
08.12.2023
Auktionshaus:
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118 rue du faubourg Saint-Honoré
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Frankreich
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