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Auktionsarchiv: Los-Nr. 10

?BAUDELAIRE (Charles)]. ? ASSELINEAU (Charles)....

Schätzpreis
80.000 € - 120.000 €
ca. 88.310 $ - 132.465 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 10

?BAUDELAIRE (Charles)]. ? ASSELINEAU (Charles)....

Schätzpreis
80.000 € - 120.000 €
ca. 88.310 $ - 132.465 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

?BAUDELAIRE (Charles)]. ? ASSELINEAU (Charles). Manuscrit autographe intitulé « Vie de Charles Baudelaire ». 105 ff. in-folio avec ratures et corrections, montés sur onglets reliés à l'époque en un volume de parchemin à la bradel, titre et date à l'encre rouge et noire au dos, infimes accrocs et taches (R. Raparlier). Étui-boîte en maroquin gris poli à l'agate, dos lisse muet, rabat doublé de même cuir à fermeture de deux médaillons intérieurs aimantés, pièce de titre en médaillon de même cuir au pied du rabat, boîtier à dos de même cuir, un peu usagé (Renaud Vernier 1983). Le manuscrit a été apprêté pour l'impression de l'édition originale de 1869, parue à Paris chez Alphonse Lemerre, sous le titre Charles Baudelaire : sa vie et son œuvre. LA PREMIÈRE BIOGRAPHIE DU POÈTE DES FLEURS DU MAL : dans ce « tombeau de Charles Baudelaire » qui demeure aussi comme un travail pionnier de critique littéraire, Charles Asselineau se propose de montrer l'homme en puisant dans ses souvenirs personnels, et de présenter l'auteur en analysant l'œuvre, imprimée aussi bien qu'inédite d'après les manuscrits auxquels il eut accès. « La vie de Baudelaire mériterait d'être écrite, parce qu'elle est le commentaire et le complément de ses œuvres. Il n'était pas de ces écrivains assidus et réguliers dont toute la vie se passe devant leur pupitre, et desquels, le livre fermé, il n'y a plus rien à dire. Son œuvre, on l'a dit souvent, est bien lui-même, mais il n'y est pas tout entier. Derrière l'œuvre écrite et publiée, il y a toute une œuvre parlée, agie, vécue, qu'il importe de connaître, parce qu'elle explique l'autre et en contient, comme il l'eût dit lui-même, la genèse... » (f. 1). « Son procédé était la concentration , ce qui explique l'intensité d'effet qu'il obtenait dans des proportions restreintes, dans une demi-page de prose, ou dans un sonnet. Ainsi s'explique encore son goût passionné des méthodes de composition, son amour du plan et de la construction dans les ouvrages de l'esprit, son étude constante des combinaisons et des procédés. Il y avait en lui quelque chose de la curiosité naïve de l'enfant qui casse ses joujoux pour voir comment ils sont faits. Il se délectait à la lecture de l'article où Edgar Poe, son héros, son maître envié et chéri, expose impudemment, avec le sang-froid du prestidigitateur démontrant ses tours, comment, par quels moyens précis, positifs, mathématiques, il est parvenu à produire un effet d'épouvante et de délire dans son poème du Corbeau. Baudelaire n'était certainement pas dupe du charlatanisme de cette genèse a posteriori , il l'approuvaitmême et l'admirait comme un bon piège tendu à la badauderie bourgeoise. mais en pareil cas, lui, j'en suis sûr, il eût été de bonne foi. C'est très sérieusement qu'il croyait aux miracles préparés, à la possibilité d'éveiller chez le lecteur, de propos délibéré et avec certitude, telle ou telle sensation... » (ff. 2-3). « Ces singularités de costume, de mobilier, d'allures, ces bizarreries de langage et d'opinions, dont se formalisait l'hypocrite vanité des sots toujours offensés des coups portés à la banalité, n'indiquaient-elles pas déjà le parti pris de révolte et d'hostilité contre les conventions vulgaires qui éclate dans les Fleurs du mal, un besoin de s'entretenir dans la lutte en provoquant journellement & en permanence l'étonnement et l'irritation du plus grand nombre ? C'était la vie mariée à la pensé, l'union de l'action & du rêve, qu'il invoque dans un de ses plus audacieux poèmes. Tout autre que lui fût mort des ridicules qu'il se donnait à plaisir, dont les effets le réjouissaient, et que lui faisait porter allègrement et comme des grâces la conscience inébranlable de sa valeur. Ajoutons que ces extravagances, qui n'irritaient que les nigauds, n'ont jamais pesé à ses amis. On ne les subissait pas , on s'en divertissait, on les savourait comme un condiment aux plaisirs de l'intimité. C'était aussi pour lui un moyen d'épreuve sur les inconnus. une question saug

Auktionsarchiv: Los-Nr. 10
Auktion:
Datum:
16.11.2019
Auktionshaus:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
Frankreich
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

?BAUDELAIRE (Charles)]. ? ASSELINEAU (Charles). Manuscrit autographe intitulé « Vie de Charles Baudelaire ». 105 ff. in-folio avec ratures et corrections, montés sur onglets reliés à l'époque en un volume de parchemin à la bradel, titre et date à l'encre rouge et noire au dos, infimes accrocs et taches (R. Raparlier). Étui-boîte en maroquin gris poli à l'agate, dos lisse muet, rabat doublé de même cuir à fermeture de deux médaillons intérieurs aimantés, pièce de titre en médaillon de même cuir au pied du rabat, boîtier à dos de même cuir, un peu usagé (Renaud Vernier 1983). Le manuscrit a été apprêté pour l'impression de l'édition originale de 1869, parue à Paris chez Alphonse Lemerre, sous le titre Charles Baudelaire : sa vie et son œuvre. LA PREMIÈRE BIOGRAPHIE DU POÈTE DES FLEURS DU MAL : dans ce « tombeau de Charles Baudelaire » qui demeure aussi comme un travail pionnier de critique littéraire, Charles Asselineau se propose de montrer l'homme en puisant dans ses souvenirs personnels, et de présenter l'auteur en analysant l'œuvre, imprimée aussi bien qu'inédite d'après les manuscrits auxquels il eut accès. « La vie de Baudelaire mériterait d'être écrite, parce qu'elle est le commentaire et le complément de ses œuvres. Il n'était pas de ces écrivains assidus et réguliers dont toute la vie se passe devant leur pupitre, et desquels, le livre fermé, il n'y a plus rien à dire. Son œuvre, on l'a dit souvent, est bien lui-même, mais il n'y est pas tout entier. Derrière l'œuvre écrite et publiée, il y a toute une œuvre parlée, agie, vécue, qu'il importe de connaître, parce qu'elle explique l'autre et en contient, comme il l'eût dit lui-même, la genèse... » (f. 1). « Son procédé était la concentration , ce qui explique l'intensité d'effet qu'il obtenait dans des proportions restreintes, dans une demi-page de prose, ou dans un sonnet. Ainsi s'explique encore son goût passionné des méthodes de composition, son amour du plan et de la construction dans les ouvrages de l'esprit, son étude constante des combinaisons et des procédés. Il y avait en lui quelque chose de la curiosité naïve de l'enfant qui casse ses joujoux pour voir comment ils sont faits. Il se délectait à la lecture de l'article où Edgar Poe, son héros, son maître envié et chéri, expose impudemment, avec le sang-froid du prestidigitateur démontrant ses tours, comment, par quels moyens précis, positifs, mathématiques, il est parvenu à produire un effet d'épouvante et de délire dans son poème du Corbeau. Baudelaire n'était certainement pas dupe du charlatanisme de cette genèse a posteriori , il l'approuvaitmême et l'admirait comme un bon piège tendu à la badauderie bourgeoise. mais en pareil cas, lui, j'en suis sûr, il eût été de bonne foi. C'est très sérieusement qu'il croyait aux miracles préparés, à la possibilité d'éveiller chez le lecteur, de propos délibéré et avec certitude, telle ou telle sensation... » (ff. 2-3). « Ces singularités de costume, de mobilier, d'allures, ces bizarreries de langage et d'opinions, dont se formalisait l'hypocrite vanité des sots toujours offensés des coups portés à la banalité, n'indiquaient-elles pas déjà le parti pris de révolte et d'hostilité contre les conventions vulgaires qui éclate dans les Fleurs du mal, un besoin de s'entretenir dans la lutte en provoquant journellement & en permanence l'étonnement et l'irritation du plus grand nombre ? C'était la vie mariée à la pensé, l'union de l'action & du rêve, qu'il invoque dans un de ses plus audacieux poèmes. Tout autre que lui fût mort des ridicules qu'il se donnait à plaisir, dont les effets le réjouissaient, et que lui faisait porter allègrement et comme des grâces la conscience inébranlable de sa valeur. Ajoutons que ces extravagances, qui n'irritaient que les nigauds, n'ont jamais pesé à ses amis. On ne les subissait pas , on s'en divertissait, on les savourait comme un condiment aux plaisirs de l'intimité. C'était aussi pour lui un moyen d'épreuve sur les inconnus. une question saug

Auktionsarchiv: Los-Nr. 10
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Datum:
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