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Auktionsarchiv: Los-Nr. 86

BATAILLE. LA MÉDUSE. [VERS 1937-1939]. MANUSCRIT INÉDIT. 8 P. IN-4. AVEC UN DESSIN REPRÉSENTANT UN PERSONNAGE.

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 17.484 $ - 23.312 $
Zuschlagspreis:
17.500 €
ca. 20.398 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 86

BATAILLE. LA MÉDUSE. [VERS 1937-1939]. MANUSCRIT INÉDIT. 8 P. IN-4. AVEC UN DESSIN REPRÉSENTANT UN PERSONNAGE.

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 17.484 $ - 23.312 $
Zuschlagspreis:
17.500 €
ca. 20.398 $
Beschreibung:

Bataille, Georges LA MÉDUSE. [VERS 1937-1939]. MANUSCRIT. Exceptionnel manuscrit inédit. 8 p. in-4 (270 x 210 mm) sur papier pelure de couleur rose, paginées, dont titre (p. 1), liste des personnages et description du décor (p. 2), puis le texte, divisé en 9 scènes (p. 3-8). Ces pages sont agrafées ensemble. Encre noire, nombreuses ratures, corrections interlinéaires. Traces de pliure médiane, petites taches et petite déchirure en queue de la page de titre. Texte complet d’un projet théâtral de Bataille, où le héros meurt tandis que vainc le dieu Acéphale : le texte illustre la libération mentale, l’abandon des "civilités" prônés par Bataille. Un thème inédit dans l’œuvre de Bataille, d’une rare violence. Dans un décor composé de "rochers de forme fantastique sous un ciel solaire", l’intrigue met en scène un vieux philosophe, un héros, le Minotaure, le dieu Acéphale, des Cyclopes, Méduse et les Gorgones. Le vieux philosophe crie qu’il est "venu à la recherche des dieux solaires […] pour le héros, qu’il accompagne, s’embrase comme un soleil" [scène II], puis le héros "traverse la scène comme un fou" et recule épouvanté en voyant le soleil au fond de la scène [III]. Méduse entre en scène, "sa tête se détachant, très pâle sur le fond de flammes du ciel solaire", tandis que le chœur dit "qu’elle pourrait détacher du tronc sa tête tranchée et que la trace de la hache est visible sur son cou. On peut voir, en effet, un, cercle rouge comme un mince ruban autour du cou et une trainée de sang sur la poitrine." Le héros se jette à ses pieds sans la regarder pendant que le vieillard "implore les dieux solaires, leur demandant de venir au secours du héros." [IV]. C’est alors qu’arrive le Minotaure avec les Gorgones. Le Minotaure se précipite devant Méduse, "repousse du pied le héros et commence à danser devant la Méduse", qui se met à danser avec le Minotaure "d’une façon […] clairement érotique" [V]. Les Cyclopes "conduits par le dieu Acéphale" font leur apparition et forment un "cercle hostile autour du Minotaure et de la Méduse" [VI]. Dans la confusion qui s’ensuit, "le héros se dresse devant la Méduse et l’embrasse sur la bouche" : Méduse l’étrangle, il meurt [VII], puis réapparaît transformé en rocher ; le "petit dieu Acéphale" arrache la tête de Méduse et brandit "cette tête très grande et dégoutante de sang au-dessus de son petit corps. Le rideau tombe" [IX]. Mime, danse et musique pour Jean-Louis Barrault. Dans cette intrigue extrêmement violente, la musique et le mime sont omniprésents. Si le texte évoque des répliques des deux seuls personnages humains, le vieux philosophe et le héros, il insiste surtout sur les effets sonores ou musicaux qui rythment la pièce (le mouvement des Gorgones "est rythmé par le bruit du tambour" [I] ; "il y a un bruit de tambour, d’abord très sourd puis précipité" [III] ; "Au moment où la Méduse apparaît, on entend entre les coups de tambour des gémissements et des plaintes informes" [IV]), les mouvements de danse ("la Méduse elle-même s’ébranle et le suit dans sa danse, tout d’abord sans bouger de place, puis le Minotaure l’entraine et finit par l’enlever et elle danse ainsi avec lui d’une façon de plus en plus lourde et clairement érotique, en ébranlant le sol", [V]), tout en insistant sur les mimes qui suppléent aux paroles : le héros "entre en convulsion à terre sans lever la tête" [IV] et, après avoir été transformé en rocher, doit même mimer un rocher : "l’acteur doit être vêtu d’un sac d’aspect rocheux, les bras levés. Il danse alors une danse de rocher" [IX]. Retrouvé dans des documents ayant appartenus à Jean-Louis Barrault, on imagine parfaitement le spécialiste du mime dans l’un de ces rôles. Méduse contre Acéphale. Le texte date probablement de 1936-1939, années où Bataille publie la revue Acéphale, revue dont le titre est aussi le nom d’un des principaux protagonistes de La Méduse ; soulignons que la revue est illustrée par André Masson de dessins représentant Minotaure, Acéphale (l’un de

Auktionsarchiv: Los-Nr. 86
Auktion:
Datum:
30.10.2017
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Bataille, Georges LA MÉDUSE. [VERS 1937-1939]. MANUSCRIT. Exceptionnel manuscrit inédit. 8 p. in-4 (270 x 210 mm) sur papier pelure de couleur rose, paginées, dont titre (p. 1), liste des personnages et description du décor (p. 2), puis le texte, divisé en 9 scènes (p. 3-8). Ces pages sont agrafées ensemble. Encre noire, nombreuses ratures, corrections interlinéaires. Traces de pliure médiane, petites taches et petite déchirure en queue de la page de titre. Texte complet d’un projet théâtral de Bataille, où le héros meurt tandis que vainc le dieu Acéphale : le texte illustre la libération mentale, l’abandon des "civilités" prônés par Bataille. Un thème inédit dans l’œuvre de Bataille, d’une rare violence. Dans un décor composé de "rochers de forme fantastique sous un ciel solaire", l’intrigue met en scène un vieux philosophe, un héros, le Minotaure, le dieu Acéphale, des Cyclopes, Méduse et les Gorgones. Le vieux philosophe crie qu’il est "venu à la recherche des dieux solaires […] pour le héros, qu’il accompagne, s’embrase comme un soleil" [scène II], puis le héros "traverse la scène comme un fou" et recule épouvanté en voyant le soleil au fond de la scène [III]. Méduse entre en scène, "sa tête se détachant, très pâle sur le fond de flammes du ciel solaire", tandis que le chœur dit "qu’elle pourrait détacher du tronc sa tête tranchée et que la trace de la hache est visible sur son cou. On peut voir, en effet, un, cercle rouge comme un mince ruban autour du cou et une trainée de sang sur la poitrine." Le héros se jette à ses pieds sans la regarder pendant que le vieillard "implore les dieux solaires, leur demandant de venir au secours du héros." [IV]. C’est alors qu’arrive le Minotaure avec les Gorgones. Le Minotaure se précipite devant Méduse, "repousse du pied le héros et commence à danser devant la Méduse", qui se met à danser avec le Minotaure "d’une façon […] clairement érotique" [V]. Les Cyclopes "conduits par le dieu Acéphale" font leur apparition et forment un "cercle hostile autour du Minotaure et de la Méduse" [VI]. Dans la confusion qui s’ensuit, "le héros se dresse devant la Méduse et l’embrasse sur la bouche" : Méduse l’étrangle, il meurt [VII], puis réapparaît transformé en rocher ; le "petit dieu Acéphale" arrache la tête de Méduse et brandit "cette tête très grande et dégoutante de sang au-dessus de son petit corps. Le rideau tombe" [IX]. Mime, danse et musique pour Jean-Louis Barrault. Dans cette intrigue extrêmement violente, la musique et le mime sont omniprésents. Si le texte évoque des répliques des deux seuls personnages humains, le vieux philosophe et le héros, il insiste surtout sur les effets sonores ou musicaux qui rythment la pièce (le mouvement des Gorgones "est rythmé par le bruit du tambour" [I] ; "il y a un bruit de tambour, d’abord très sourd puis précipité" [III] ; "Au moment où la Méduse apparaît, on entend entre les coups de tambour des gémissements et des plaintes informes" [IV]), les mouvements de danse ("la Méduse elle-même s’ébranle et le suit dans sa danse, tout d’abord sans bouger de place, puis le Minotaure l’entraine et finit par l’enlever et elle danse ainsi avec lui d’une façon de plus en plus lourde et clairement érotique, en ébranlant le sol", [V]), tout en insistant sur les mimes qui suppléent aux paroles : le héros "entre en convulsion à terre sans lever la tête" [IV] et, après avoir été transformé en rocher, doit même mimer un rocher : "l’acteur doit être vêtu d’un sac d’aspect rocheux, les bras levés. Il danse alors une danse de rocher" [IX]. Retrouvé dans des documents ayant appartenus à Jean-Louis Barrault, on imagine parfaitement le spécialiste du mime dans l’un de ces rôles. Méduse contre Acéphale. Le texte date probablement de 1936-1939, années où Bataille publie la revue Acéphale, revue dont le titre est aussi le nom d’un des principaux protagonistes de La Méduse ; soulignons que la revue est illustrée par André Masson de dessins représentant Minotaure, Acéphale (l’un de

Auktionsarchiv: Los-Nr. 86
Auktion:
Datum:
30.10.2017
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