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Auktionsarchiv: Los-Nr. 13

BARRAS (Paul). Minute autographe d’une lettre...

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 898 $ - 1.123 $
Zuschlagspreis:
2.080 €
ca. 2.336 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 13

BARRAS (Paul). Minute autographe d’une lettre...

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 898 $ - 1.123 $
Zuschlagspreis:
2.080 €
ca. 2.336 $
Beschreibung:

BARRAS (Paul). Minute autographe d’une lettre à Louis-Jérôme Gohier. Paris, septembre 1824. 4pp. in-4 et une p. in-8. 800/1.000 € VIRULENTE PROTESTATION DE BARRAS CONTRE LES MÉMOIRES DE GOHIER, qu’il expédierait le 9octobre 1824. Dans ces mémoires, parus chez Bossange frères en 1824, Gohier y accusait Barras d’avoir livré la République à Bonaparte – il est de fait que, jouissant d’une réputation déplorable et penchant pour une restauration monarchique, il fut écarté du complot par les conjurés et ne fi t rien véritablement pour s’y opposer: abusé par Talleyrand et Bruix qui lui fi rent croire que les autres Directeurs avaient démissionné, il accepta de se retirer, probablement contre argent. PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE AU 18BRUMAIRE, LOUISJÉRÔME GOHIER (1746-1830) avait mené une double carrière de magistrat et d’homme politique sous la Révolution: élu à la Législative où il siégea avec les «brissotins», iljoua un rôle dans la déchéance de LouisXVI en 1792, fut ministre de la Justice en 1793-1794, et revint un temps à la magistrature. Élu au Conseil des Anciens en 1798, il fut nommé Directeur en juin 1799 et président du Directoire en septembre suivant. Républicain convaincu, il tenta de s’opposer au coup d’État de Bonaparte, mais sans trop insister. Il accepta ensuite le poste de consul de France en République batave. «... Après les avoir lus, ne serois-je pas en droit de vous adresser la question si vous les avés lu aussi, alors je pense que vous les auriés épurés de beaucoup d’insultes et de personnalités sur lesquelles vous n’avés pu vous fl atter d’avoir mon adhésion... Vous avés fort peu d’indulgence pour le premier D[irectoi]re dont vous ne faisiés pas partie... tandis que vous avés beaucoup d’estime et de considération pour le second, qui a eu l’honneur de vous compter parmi ses membres... Vous omettés que C’EST LE PREMIER DIRECTOIRE QUI A FAIT LES OPÉRATIONS LES PLUS HONNORABLES POUR LA FRANCE, LES GUERRES LES PLUS BRILLANTES, LES TRAITÉS DE PAIX LES MIEUX CONÇUS, que c’est le premier D[irectoi]re qui a soutenu et agrandi la gloire commencée sous les armées de la Rép[ubli]que, que c’est enfi n le premier D[irectoi]re qui a donné la paix et rendu la monnaie à la France. Le second D[irectoi]re, qu’on appelleroit aussi bien le troisième, a vu défaire la plus grande partie de ce qu’avoit premier, ainsi ce que vous nommés D[irectoi]re régénéré mériteroit, je crois, plus justement d’être nommé D[irectoi]re dégénéré… Pour ce qui peut me revenir dans les actes du dernier D[irectoi]re, comme vous n’y apercevés que vous-même et votre seul mérite, au milieu de cette triste période, dernière lueur de la Rép[ubli]que expirante, je suis peu étonné de vous voir n’i signaler plusieurs de vos collègues que pour les outrager. Il est conséquent à votre sisthème de ne point m’excepter de VOS INJURIEUSES QUALIFICATIONS, et d’APPELER DÉFECTION MA DÉMISSION DONNÉE LE 18BRUMAIRE, il est temps que vous cessiés de méconnoître que cette démission fut le résultat de mon opinion formée et arrêtée d’après l’examen réfl échi de l’état des choses et la connoissance des élémens qui composoient le Gouvernement dans toutes ses parties administratives. J’ÉTOIS CONVAINCU QUE LE DIRECTOIRE RÉGÉNÉRÉ N’ÉTOIT NULLEMENT CAPABLE DE SAUVER LA RÉPUBLIQUE. Cette opinion, si elle eût été moins autorisée par les faits que je retrace à votre souvenir, ne seroit-elle pas confi rmée par vos propres actions? Lorsqu’on vous a vu dans cette FUNESTE JOURNÉE DU 18BRUMAIRE, après quelques vaines démonstrations d’une résistance plus ridicule qu’utile, signer vous-même comme président du D[irectoi]re l’exequatur des ACTES LIBERTICIDES QUI FURENT LE TRIOMPHE DE BONAPARTE, et bientôt après vous précipiter aux pieds du DESTRUCTEUR DE LA RÉPUBLIQUE, en acceptant des fonctions plus lucratives qu’honorifi ques... Si vous aviés eu quelque souvenir de cette conduite, vous vous seriés sans doute exprimé avec moins d’inconvenance sur celui qui a suivi une marche toute

Auktionsarchiv: Los-Nr. 13
Auktion:
Datum:
06.04.2019
Auktionshaus:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
Frankreich
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

BARRAS (Paul). Minute autographe d’une lettre à Louis-Jérôme Gohier. Paris, septembre 1824. 4pp. in-4 et une p. in-8. 800/1.000 € VIRULENTE PROTESTATION DE BARRAS CONTRE LES MÉMOIRES DE GOHIER, qu’il expédierait le 9octobre 1824. Dans ces mémoires, parus chez Bossange frères en 1824, Gohier y accusait Barras d’avoir livré la République à Bonaparte – il est de fait que, jouissant d’une réputation déplorable et penchant pour une restauration monarchique, il fut écarté du complot par les conjurés et ne fi t rien véritablement pour s’y opposer: abusé par Talleyrand et Bruix qui lui fi rent croire que les autres Directeurs avaient démissionné, il accepta de se retirer, probablement contre argent. PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE AU 18BRUMAIRE, LOUISJÉRÔME GOHIER (1746-1830) avait mené une double carrière de magistrat et d’homme politique sous la Révolution: élu à la Législative où il siégea avec les «brissotins», iljoua un rôle dans la déchéance de LouisXVI en 1792, fut ministre de la Justice en 1793-1794, et revint un temps à la magistrature. Élu au Conseil des Anciens en 1798, il fut nommé Directeur en juin 1799 et président du Directoire en septembre suivant. Républicain convaincu, il tenta de s’opposer au coup d’État de Bonaparte, mais sans trop insister. Il accepta ensuite le poste de consul de France en République batave. «... Après les avoir lus, ne serois-je pas en droit de vous adresser la question si vous les avés lu aussi, alors je pense que vous les auriés épurés de beaucoup d’insultes et de personnalités sur lesquelles vous n’avés pu vous fl atter d’avoir mon adhésion... Vous avés fort peu d’indulgence pour le premier D[irectoi]re dont vous ne faisiés pas partie... tandis que vous avés beaucoup d’estime et de considération pour le second, qui a eu l’honneur de vous compter parmi ses membres... Vous omettés que C’EST LE PREMIER DIRECTOIRE QUI A FAIT LES OPÉRATIONS LES PLUS HONNORABLES POUR LA FRANCE, LES GUERRES LES PLUS BRILLANTES, LES TRAITÉS DE PAIX LES MIEUX CONÇUS, que c’est le premier D[irectoi]re qui a soutenu et agrandi la gloire commencée sous les armées de la Rép[ubli]que, que c’est enfi n le premier D[irectoi]re qui a donné la paix et rendu la monnaie à la France. Le second D[irectoi]re, qu’on appelleroit aussi bien le troisième, a vu défaire la plus grande partie de ce qu’avoit premier, ainsi ce que vous nommés D[irectoi]re régénéré mériteroit, je crois, plus justement d’être nommé D[irectoi]re dégénéré… Pour ce qui peut me revenir dans les actes du dernier D[irectoi]re, comme vous n’y apercevés que vous-même et votre seul mérite, au milieu de cette triste période, dernière lueur de la Rép[ubli]que expirante, je suis peu étonné de vous voir n’i signaler plusieurs de vos collègues que pour les outrager. Il est conséquent à votre sisthème de ne point m’excepter de VOS INJURIEUSES QUALIFICATIONS, et d’APPELER DÉFECTION MA DÉMISSION DONNÉE LE 18BRUMAIRE, il est temps que vous cessiés de méconnoître que cette démission fut le résultat de mon opinion formée et arrêtée d’après l’examen réfl échi de l’état des choses et la connoissance des élémens qui composoient le Gouvernement dans toutes ses parties administratives. J’ÉTOIS CONVAINCU QUE LE DIRECTOIRE RÉGÉNÉRÉ N’ÉTOIT NULLEMENT CAPABLE DE SAUVER LA RÉPUBLIQUE. Cette opinion, si elle eût été moins autorisée par les faits que je retrace à votre souvenir, ne seroit-elle pas confi rmée par vos propres actions? Lorsqu’on vous a vu dans cette FUNESTE JOURNÉE DU 18BRUMAIRE, après quelques vaines démonstrations d’une résistance plus ridicule qu’utile, signer vous-même comme président du D[irectoi]re l’exequatur des ACTES LIBERTICIDES QUI FURENT LE TRIOMPHE DE BONAPARTE, et bientôt après vous précipiter aux pieds du DESTRUCTEUR DE LA RÉPUBLIQUE, en acceptant des fonctions plus lucratives qu’honorifi ques... Si vous aviés eu quelque souvenir de cette conduite, vous vous seriés sans doute exprimé avec moins d’inconvenance sur celui qui a suivi une marche toute

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Auktion:
Datum:
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