Beschreibung:

BARRAS (Paul), 1755-1829. Bel ensemble de lettres du général, conventionnel et membre du Directoire Paul BARRAS : 1. L.A.S. "P. Barras" à Victor Grand à Paris, son ami et homme d'affaires, Montpellier, 6 Germinal an XIII (27 mars 1805), pleine page in-4, avec adresse, traces de cachets de cire et de poste. Lettre d'affaire traitant de divers sujets et s'achevant pas ce PS : "je reçois dans l'instant la nouvelle d'une rechute de ma mère, dont on désespère..." 2. L.A.S. "P. Barras" au futur général AVY, Les Aigalades, 2 avril 1810, 2 pp. grand in-8, avec adresse. Il signale que le général GUIDAL chargé de famille et sans fortune n'est pas employé, quoique bon militaire et parfaitement honnête ; il prie son correspondant de recommander en son nom Guidal au maréchal LEFEBVRE. 3. L.A.S. "B." à son fondé de pouvoir GRAND, Rome, 12 juin 1813, 2 pp. 1/4 in-4, adresse. Lettre écrite lors de son exil à Rome : "J'ai vu P... à Turin ; il vous racontera l'infâmie que j'y ai éprouvée lors de mon passage ; il vous dira que j'en ai été dédommagé par l'entier dévouement du brave Courtot [son valet de chambre] et l'attachement des deux autres, enfin j'en ai versé des larmes (...)". Barras dit son désir d'aller à Albano pour deux mois, s'il y trouve un logement avec jardin à louer ; il demande l'envoi d'un ouvrage, d'argent, etc. 4. L.A.S. "P. Barras" à son ami et exécuteur testamentaire ROUSSELIN DE SAINT ALBIN, Chaillot, dimanche (c. 1828), ½ p. in-4 avec adresse. "Comme vous, mon cher Alexandre, j'ai peine à supporter une si longue absence ; des coliques m'ont retenu dans ma chambre toute la semaine. D'ailleurs le temps ne m'eût pas permis de suivre les conseils du médecin. Je suis mieux aujourd'hui et je serais bien charmé que vous entrepreniez ce soir la course de Chaillot pour y dîner à la chaumière du propriétaire qui vous y recevra avec empressement, plaisir et amitié (...)" On y ajoute une très belle lettre du Général GUIDAL (Emmanuel, Maximilien, Joseph - 1764-1812) à Paul BARRAS : L.A.S. "E. Guidal" à Barras, Paris, an IX, 4 pp. in-4 sur papier à entête à son nom avec vignette révolutionnaire. Très belle lettre dans laquelle le général Guidal proclame sa profonde amitié à Barras et sa déception et grande défiance envers l'entourage de ce dernier : "Citoyen, mon départ précipité de chez vous a dû vous causer de la surprise, j'en suis convaincu parce que dans un quart d'heure on ne parait pas briser les liens d'une amitié de plusieurs années (...) J'avais embrassé votre sort et j'y ai toujours tenu dans le fait de grandeur et dans le néant de la solitude je ne vous ai jamais abandonné (...) Je suis l'ennemi juré de l'imposture, mes nerfs se crispent au seul soupçon de traître... (...) Des amis vrais, des amis chauds sont rares. Lorsqu'on en a ils doivent être à l'abri de tout propos. Je suis le vôtre, capable d'un secret. Vous me trouverez à l'occasion ; mais je suis décidé à vivre isolé des méchants qui vous approchent. (...) ". Général des guerres de la Révolution et de l'Empire, Guidal, fut condamné à mort comme complice du coup d'Etat du général Malet contre Napoléon. On y ajoute enfin un ensemble de 5 lettres autographes signées de D. PIERRUGUES fils (qui était au service de Barras durant le Directoire et est, à l'époque de ces lettres, passé au service du Prince Camille Borghese) adressées à Barras : la première, non datée, non située, concerne une affaire d'argent avec le cousin de Barras ; la seconde (Paris, 10 avril 1813) mentionne la libération de Courtot ; la 3e (Paris, 22 avril 1813) parle du départ de Barras de Provence pour Rome en déplorant l'injustice de cet exil ; la 4e (Côme, 20 mai 1813), traite des réactions provoquées par l'exil forcé de Barras à Rome dont celle du chambellan du Prince M. DE CAVOUR (Michele Benso de Cavour, 1781-1850, et père de Camillo Cavour à l'origine de l'unité italienne), de la vente de sa maison des Aygallades et de diamants ; la 5e (Aix, 14 juin 1813) mentionne des histoires d'argent, de réa