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Auktionsarchiv: Los-Nr. 118

Baronne Hélène d'OETTINGEN (1887-1950)

Schätzpreis
12.000 € - 15.000 €
ca. 15.031 $ - 18.789 $
Zuschlagspreis:
11.500 €
ca. 14.405 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 118

Baronne Hélène d'OETTINGEN (1887-1950)

Schätzpreis
12.000 € - 15.000 €
ca. 15.031 $ - 18.789 $
Zuschlagspreis:
11.500 €
ca. 14.405 $
Beschreibung:

?' Modigliani '' Fille d'une comtesse polonaise elle arriva à Paris en 1902 avec son cousin le peintre Serge FÉRAT après avoir divorcé d'Otto von Oettingen. Très fortunés, recevant des revenus importants de Russie, ils devinrent les mécènes de la bohème parisienne et jouèrent un rôle important dans la survie de la revue Les Soirées de Paris, créée par Guillaume Apollinaire À partir de 1913 elle accueillit dans son salon du boulevard Raspail l'essentiel des artistes français et étrangers qui allaient rester les grands noms de la peinture et des lettres d'avant-garde: fauves, cubistes, futuristes italiens et adeptes de l'art abstrait. Après une liaison passionnée avec le peintre florentin Ardegno SOFFICI, elle se lia avec Léopold SURVAGE se faisant elle-même bientôt connaître comme romancière sous le nom de Roch GREY, comme poète sous le nom de Léonard PI EUX et comme peintre sous celui de François ANGIBOULT. Manuscrit autographe signé de son pseudonyme littéraire «Roch Grey», daté (Paris) 13 octobre1920, qui fut publié dans le n° 6 de la revue ACTION, dirigée par Florent Fels, en décembre 1920. Le manuscrit se présente sous la forme d'une suite de pages, réunies bout à bout, verticalement, constituant un rouleau mesurant 142 x 17 cm. Écrit à l'encre noire sur des feuilles de papier fragilisé, il comporte de nombreuses corrections et présente un manque partiel de texte dans sa partie supérieure, sur 29 lignes. Émouvant et très beau texte écrit et publié quelques semaines seulement après la mort d'Amedeo Modigliani, victime à trente-six ans d'une méningite et d'une longue accumulation d'excès. Texte dans lequel Hélène de Oettingen retrace les différentes moments de l'existence précaire et accidentée, mais combien créatrice, de cet ?'artiste maudit'', qui l'avait très vite fascinée et qu'elle avait coutume d'appeler Le Prince en haillons. Une vie de misères et de création, commencée en Italie, puis continuée à Paris, à Montmartre et à Montparnasse: «... Fils d'une honorable famille juive de Livourne, peut-on savoir quelle collision d'événements le priva de tout soutien matériel... A-t-il jamais connu d'autres paysages parisiens que ces deux boulevards noués en croix de toutes les expiations, au pieds du tumultueux café de la Rotonde, dont il était l'hôte le plus assidu...». L'homme et le caractère: «... Sa beauté le disposait à l'orgueil, la surprise de se trouver sous la couche de haillons a dû l'affecter comme un outrage: l'élégance de son esprit très élevé guidant ses goûts, il craignait peut-être de se montrer en pleurs et préféra crâner en buvant...». En 1906, il rencontre Constantin Brancusi et se veut alors plus sculpteur que peintre: «... au 216 boulevard Raspail... au bout de ce jardin, une baraque aux vitres brisées, servait d'habitacle et d'atelier à Modigliani, encore sculpteur...». Mais bientôt des circonstances matérielles diverses feront que: «... brusquement il devint peintre exclusivement...». La dérive vers l'alcool et la drogue: «... Aucune des femmes ne sut, ne put transformer son désir de stupéfiants en un amour-passion, aucune non plus ne se révolta de son excès de négligence, car sorti de la détresse, il continua à vivre comme un mendiant...». Une jeune fille pour modèle, qui finalement porta son nom: «... Petites ou grandes, les toiles de cette époque la représentent, immobilisée dans une attitude presque hiératique, sorte de Joconde aux traits d'une irrégularité séduisante que le pinceau de l'amant exagérait, allongeant l'ovale, rétrécissant les pommettes, rapprochant les yeux, ainsi transformée en un fantôme...». Il était resté attaché à son origine judaïque: «... Rare entre les juifs de son milieu, il annonçait avec fierté son origine et aimait parler de sa religion, usages, rites, s'attendrissant sur les particularités de ses souvenirs...». Une vie brève, très souvent au bord du vide, et une fin tragique: «... Tard dans la nuit, on entendait des cris, comme si quelqu'un appelait au secours: c'était

Auktionsarchiv: Los-Nr. 118
Auktion:
Datum:
28.06.2012
Auktionshaus:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
Frankreich
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
Beschreibung:

?' Modigliani '' Fille d'une comtesse polonaise elle arriva à Paris en 1902 avec son cousin le peintre Serge FÉRAT après avoir divorcé d'Otto von Oettingen. Très fortunés, recevant des revenus importants de Russie, ils devinrent les mécènes de la bohème parisienne et jouèrent un rôle important dans la survie de la revue Les Soirées de Paris, créée par Guillaume Apollinaire À partir de 1913 elle accueillit dans son salon du boulevard Raspail l'essentiel des artistes français et étrangers qui allaient rester les grands noms de la peinture et des lettres d'avant-garde: fauves, cubistes, futuristes italiens et adeptes de l'art abstrait. Après une liaison passionnée avec le peintre florentin Ardegno SOFFICI, elle se lia avec Léopold SURVAGE se faisant elle-même bientôt connaître comme romancière sous le nom de Roch GREY, comme poète sous le nom de Léonard PI EUX et comme peintre sous celui de François ANGIBOULT. Manuscrit autographe signé de son pseudonyme littéraire «Roch Grey», daté (Paris) 13 octobre1920, qui fut publié dans le n° 6 de la revue ACTION, dirigée par Florent Fels, en décembre 1920. Le manuscrit se présente sous la forme d'une suite de pages, réunies bout à bout, verticalement, constituant un rouleau mesurant 142 x 17 cm. Écrit à l'encre noire sur des feuilles de papier fragilisé, il comporte de nombreuses corrections et présente un manque partiel de texte dans sa partie supérieure, sur 29 lignes. Émouvant et très beau texte écrit et publié quelques semaines seulement après la mort d'Amedeo Modigliani, victime à trente-six ans d'une méningite et d'une longue accumulation d'excès. Texte dans lequel Hélène de Oettingen retrace les différentes moments de l'existence précaire et accidentée, mais combien créatrice, de cet ?'artiste maudit'', qui l'avait très vite fascinée et qu'elle avait coutume d'appeler Le Prince en haillons. Une vie de misères et de création, commencée en Italie, puis continuée à Paris, à Montmartre et à Montparnasse: «... Fils d'une honorable famille juive de Livourne, peut-on savoir quelle collision d'événements le priva de tout soutien matériel... A-t-il jamais connu d'autres paysages parisiens que ces deux boulevards noués en croix de toutes les expiations, au pieds du tumultueux café de la Rotonde, dont il était l'hôte le plus assidu...». L'homme et le caractère: «... Sa beauté le disposait à l'orgueil, la surprise de se trouver sous la couche de haillons a dû l'affecter comme un outrage: l'élégance de son esprit très élevé guidant ses goûts, il craignait peut-être de se montrer en pleurs et préféra crâner en buvant...». En 1906, il rencontre Constantin Brancusi et se veut alors plus sculpteur que peintre: «... au 216 boulevard Raspail... au bout de ce jardin, une baraque aux vitres brisées, servait d'habitacle et d'atelier à Modigliani, encore sculpteur...». Mais bientôt des circonstances matérielles diverses feront que: «... brusquement il devint peintre exclusivement...». La dérive vers l'alcool et la drogue: «... Aucune des femmes ne sut, ne put transformer son désir de stupéfiants en un amour-passion, aucune non plus ne se révolta de son excès de négligence, car sorti de la détresse, il continua à vivre comme un mendiant...». Une jeune fille pour modèle, qui finalement porta son nom: «... Petites ou grandes, les toiles de cette époque la représentent, immobilisée dans une attitude presque hiératique, sorte de Joconde aux traits d'une irrégularité séduisante que le pinceau de l'amant exagérait, allongeant l'ovale, rétrécissant les pommettes, rapprochant les yeux, ainsi transformée en un fantôme...». Il était resté attaché à son origine judaïque: «... Rare entre les juifs de son milieu, il annonçait avec fierté son origine et aimait parler de sa religion, usages, rites, s'attendrissant sur les particularités de ses souvenirs...». Une vie brève, très souvent au bord du vide, et une fin tragique: «... Tard dans la nuit, on entendait des cris, comme si quelqu'un appelait au secours: c'était

Auktionsarchiv: Los-Nr. 118
Auktion:
Datum:
28.06.2012
Auktionshaus:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
Frankreich
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
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