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Auktionsarchiv: Los-Nr. 6

Attribué à Charles Le Brun Paris, 1619 - 1690 Le Christ en croix

Schätzpreis
40.000 € - 60.000 €
ca. 52.804 $ - 79.206 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 6

Attribué à Charles Le Brun Paris, 1619 - 1690 Le Christ en croix

Schätzpreis
40.000 € - 60.000 €
ca. 52.804 $ - 79.206 $
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n. a.
Beschreibung:

Attribué à Charles Le Brun Paris, 1619 - 1690 Le Christ en croix Huile sur toile 'CHRIST ON THE CROSS', OIL ON CANVAS, BY CHARLES LE BRUN Hauteur : 81 Largeur : 65 cm Provenance : Collection Jacques Thuillier, Paris Bibliographie : Catherine Bourdieu-Weiss, Jean-Pierre Cuzin, Gabriel Diss, 'Catalogue des peintures, Musée départemental Georges de La Tour Vic-sur-Seille', Metz, 2003, mentionné dans la notice du n°11. Commentaire : Notre Christ en croix est une des œuvres les plus précoces de l'artiste. Peu d'œuvres de Le Brun avant son départ pour Rome où il accompagna Poussin en 1642 sont en effet connues. La plus célèbre mérite néanmoins quelques rapprochements avec notre 'Christ en croix'. A peine âgé de 20 ans et sortant des ateliers de François Perrier puis de Simon Vouet Le Brun démontre de façon précoce son immense talent dans 'Le martyre de Jean l'Evangéliste' (Fig. 1) peint pour le maître-autel de la chapelle de la communauté des Peintres et Sculpteurs à l'église du Saint-Sépulcre, rue Saint-Denis à Paris. Le modèle pour saint Jean et celui de notre Christ semble être le même, les groupes de deux angelots sont très proches, à la fois dans leur traitement et dans la place qu'ils tiennent dans la composition. Notre tableau a probablement été réalisé simultanément à une autre version donnée par Jacques Thuillier au Musée de Vic-sur-Seille en 1998 [1]. La composition a été gravée par François Poilly du vivant de Lebrun avec l'inscription 'Le Brun invenit et pinxit / Poilly fecit' [2]. L'estampe reproduit tous les détails du tableau, mais il manque le groupe des deux angelots. Comme le remarque la notice du catalogue de Vic-sur-Seille, " à regarder attentivement il semblerait que le graveur ait soigneusement effacé le groupe d'angelots et l'ait remplacé par de simples nuées. Le pied de l'enfant qui était placé le plus bas apparaît en effet encore. Peut-être Poilly a-t-il apporté cette modification sur le conseil de Le Brun lui-même, qui devait voir dans ce motif une maladresse de jeunesse[3]. " Le Brun choisit de représenter le moment narré aussi bien par Matthieu, Luc que Marc, celui où " à midi, l'obscurité se fit sur tout le pays, et dura jusqu'à trois heures de l'après midi. Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné[4] ? "" Saint Jean supporte la Vierge évanouie. Un soldat semble se joindre à cette scène de compassion ; il pourrait s'agir de saint Longin mais l'on ne comprendrait alors pas pourquoi le flan du Christ n'est pas encore percé de la lance de ce soldat converti sitôt son acte commis à l'encontre du corps du Christ. La réponse réside dans le tableau de Vic-sur-Seille où le percement du flanc droit du Christ apparaît très clairement. Dans notre version, Le Brun aurait-il souhaité présenter une version "magnifiée" du Christ mourant ? L'on ne distingue en effet aucune blessure et le sang est à peine suggéré par de légers bruns aux pieds du Christ alors que la version de Vic-sur-Seille est elle très démonstrative des blessures et saignements. Notre tableau était il l'objet d'une commande particulière avec des instructions précises données à l'artiste ? La simplicité de la composition et la subtilité de l'harmonie de tons concentrent notre attention sur la figure expirante du Christ sacrifié. Par son traitement proche des idées jansénistes, il n'est pas à exclure que notre toile ai pu être l'objet d'une commande d'un des premiers suiveurs des idées de Port-Royal. Lorsque Philippe de Champaigne réalise ses grands Christ vers 1650-1655, il adoptera les solutions retenues plus de quinze ans auparavant par Le Brun, pourtant de 20 ans son cadet. 1 - Huile sur bois, 67 x 48 cm., les seules différences notables avec notre tableau résident dans le support utilisé, dans la taille légèrement plus réduite, dans un traitement moins onctueux mais aussi dans le texte du titulus qui se limite dans la version de Vic-sur-Seille à l'abréviation 'INRI.' 2 - Daniel Wildenstein

Auktionsarchiv: Los-Nr. 6
Auktion:
Datum:
28.03.2012
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Attribué à Charles Le Brun Paris, 1619 - 1690 Le Christ en croix Huile sur toile 'CHRIST ON THE CROSS', OIL ON CANVAS, BY CHARLES LE BRUN Hauteur : 81 Largeur : 65 cm Provenance : Collection Jacques Thuillier, Paris Bibliographie : Catherine Bourdieu-Weiss, Jean-Pierre Cuzin, Gabriel Diss, 'Catalogue des peintures, Musée départemental Georges de La Tour Vic-sur-Seille', Metz, 2003, mentionné dans la notice du n°11. Commentaire : Notre Christ en croix est une des œuvres les plus précoces de l'artiste. Peu d'œuvres de Le Brun avant son départ pour Rome où il accompagna Poussin en 1642 sont en effet connues. La plus célèbre mérite néanmoins quelques rapprochements avec notre 'Christ en croix'. A peine âgé de 20 ans et sortant des ateliers de François Perrier puis de Simon Vouet Le Brun démontre de façon précoce son immense talent dans 'Le martyre de Jean l'Evangéliste' (Fig. 1) peint pour le maître-autel de la chapelle de la communauté des Peintres et Sculpteurs à l'église du Saint-Sépulcre, rue Saint-Denis à Paris. Le modèle pour saint Jean et celui de notre Christ semble être le même, les groupes de deux angelots sont très proches, à la fois dans leur traitement et dans la place qu'ils tiennent dans la composition. Notre tableau a probablement été réalisé simultanément à une autre version donnée par Jacques Thuillier au Musée de Vic-sur-Seille en 1998 [1]. La composition a été gravée par François Poilly du vivant de Lebrun avec l'inscription 'Le Brun invenit et pinxit / Poilly fecit' [2]. L'estampe reproduit tous les détails du tableau, mais il manque le groupe des deux angelots. Comme le remarque la notice du catalogue de Vic-sur-Seille, " à regarder attentivement il semblerait que le graveur ait soigneusement effacé le groupe d'angelots et l'ait remplacé par de simples nuées. Le pied de l'enfant qui était placé le plus bas apparaît en effet encore. Peut-être Poilly a-t-il apporté cette modification sur le conseil de Le Brun lui-même, qui devait voir dans ce motif une maladresse de jeunesse[3]. " Le Brun choisit de représenter le moment narré aussi bien par Matthieu, Luc que Marc, celui où " à midi, l'obscurité se fit sur tout le pays, et dura jusqu'à trois heures de l'après midi. Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné[4] ? "" Saint Jean supporte la Vierge évanouie. Un soldat semble se joindre à cette scène de compassion ; il pourrait s'agir de saint Longin mais l'on ne comprendrait alors pas pourquoi le flan du Christ n'est pas encore percé de la lance de ce soldat converti sitôt son acte commis à l'encontre du corps du Christ. La réponse réside dans le tableau de Vic-sur-Seille où le percement du flanc droit du Christ apparaît très clairement. Dans notre version, Le Brun aurait-il souhaité présenter une version "magnifiée" du Christ mourant ? L'on ne distingue en effet aucune blessure et le sang est à peine suggéré par de légers bruns aux pieds du Christ alors que la version de Vic-sur-Seille est elle très démonstrative des blessures et saignements. Notre tableau était il l'objet d'une commande particulière avec des instructions précises données à l'artiste ? La simplicité de la composition et la subtilité de l'harmonie de tons concentrent notre attention sur la figure expirante du Christ sacrifié. Par son traitement proche des idées jansénistes, il n'est pas à exclure que notre toile ai pu être l'objet d'une commande d'un des premiers suiveurs des idées de Port-Royal. Lorsque Philippe de Champaigne réalise ses grands Christ vers 1650-1655, il adoptera les solutions retenues plus de quinze ans auparavant par Le Brun, pourtant de 20 ans son cadet. 1 - Huile sur bois, 67 x 48 cm., les seules différences notables avec notre tableau résident dans le support utilisé, dans la taille légèrement plus réduite, dans un traitement moins onctueux mais aussi dans le texte du titulus qui se limite dans la version de Vic-sur-Seille à l'abréviation 'INRI.' 2 - Daniel Wildenstein

Auktionsarchiv: Los-Nr. 6
Auktion:
Datum:
28.03.2012
Auktionshaus:
Artcurial
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75008 Paris
Frankreich
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