Atelier néerlandais ou normand d’après un modèle utrechtois, entre 1480 et 1530 Joseph et Marie, groupe d’une scène de la Nativité Épreuve en terre cuite dite “de pipe” estampée, anciennement polychromée. Accidents et manques (notamment les mains moulées à part) et polychromie lacunaire, 48 cm x 31 x 8,5 cm Provenance : ancienne collection du comte de Reiset, Abbaye du Breuil-Benoit (27) Littérature en rapport : Sous dir. Catherine Périer d’Ieteren et Anne Born, Retables en terre cuite des Pays-Bas (XVe-XVIe siecles) : étude stylistique et technologique, Université libre de Bruxelles, Salle Allende, 22 octobre-7 novembre, 1992 ; – Made in Utrecht. Mittelalterliche Bildwerke aus Utrecht 1430-1530, catalogue de l’exposition Museum Catharijneconvent, Utrecht, du 16 novembre 2012 au 24 février 2013, notice 23 p.214-215. Oeuvres en rapport : – Retable de Catelon, 1531 95 x 184 x 18 cm, terre cuite moulée et polychromée, caisse de retable en bois, Rouen, Musée des Antiquités de Seine-maritime, provenant de Catelon-Flancourt, n°inv.52 ; – Retable de saint Lambert, dit aussi Saint-Eloi, entre 1480 et 1520, terre cuite moulée et polychromée et caisse en chêne, 95 x 229 x 15 cm, Paris, Musée national du Moyen Age – Thermes de Cluny, n°inv. Cl 3201. Ce groupe en terre cuite représentant la Vierge et Joseph, éléments d’une scène de la Nativité, témoigne de la grande circulation des formes, des artistes et des idées dès la fin du XVe siècle dans l’ensemble de l’Europe. L’oeuvre fut, en effet, conçue à partir d’un modèle iconographique trouvant sa source dans les Pays-Bas méridionaux du XVe siècle (cf. Maître de Flemalle, La Nativité, vers 1430, huile sur bois, 86 x 72 cm, n°inv.CA150). S’inscrivant dans la tradition des retables en bois brabançons, elle a été réalisée en terre cuite à partir d’un moule et polychromée pour ensuite intégrer un regroupement de scènes dédié à la Vie de la Vierge ou à la Vie du Christ. Cette technique de moulage permet une production sérielle à moindre coût réalisée par les ateliers de la ville d’Utrecht dès le dernier quart du XVe siècle. De rares exemplaires sont de nos jours conservés aux Pays- Bas et en Belgique, mais aussi en Espagne et en France, spécifiquement en Normandie (région à l’économie largement tournée vers la mer à l’époque). L’étude des plus beaux retables conservés et localisés originellement dans cette région, comme le retable de Catelon ou celui de Saint-Lambert, a permis d’avancer diverses hypothèses au sujet de leur origine. Ce type de retable était soit exporté, soit produit localement. Dans ce cas, des artistes flamands ou normands utilisaient des moules exportées (avec des variations dans la qualité de l’empreinte liée à la répétition de l’estampe). Ainsi, bien que l’oeuvre ait été acquise par le comte de Reiset pour sa célèbre collection de l’abbaye de Breuil-Benoît (Eure), il est impossible de savoir précisément si elle a été produite à Utrecht ou en Normandie entre 1480 et 1530.
Atelier néerlandais ou normand d’après un modèle utrechtois, entre 1480 et 1530 Joseph et Marie, groupe d’une scène de la Nativité Épreuve en terre cuite dite “de pipe” estampée, anciennement polychromée. Accidents et manques (notamment les mains moulées à part) et polychromie lacunaire, 48 cm x 31 x 8,5 cm Provenance : ancienne collection du comte de Reiset, Abbaye du Breuil-Benoit (27) Littérature en rapport : Sous dir. Catherine Périer d’Ieteren et Anne Born, Retables en terre cuite des Pays-Bas (XVe-XVIe siecles) : étude stylistique et technologique, Université libre de Bruxelles, Salle Allende, 22 octobre-7 novembre, 1992 ; – Made in Utrecht. Mittelalterliche Bildwerke aus Utrecht 1430-1530, catalogue de l’exposition Museum Catharijneconvent, Utrecht, du 16 novembre 2012 au 24 février 2013, notice 23 p.214-215. Oeuvres en rapport : – Retable de Catelon, 1531 95 x 184 x 18 cm, terre cuite moulée et polychromée, caisse de retable en bois, Rouen, Musée des Antiquités de Seine-maritime, provenant de Catelon-Flancourt, n°inv.52 ; – Retable de saint Lambert, dit aussi Saint-Eloi, entre 1480 et 1520, terre cuite moulée et polychromée et caisse en chêne, 95 x 229 x 15 cm, Paris, Musée national du Moyen Age – Thermes de Cluny, n°inv. Cl 3201. Ce groupe en terre cuite représentant la Vierge et Joseph, éléments d’une scène de la Nativité, témoigne de la grande circulation des formes, des artistes et des idées dès la fin du XVe siècle dans l’ensemble de l’Europe. L’oeuvre fut, en effet, conçue à partir d’un modèle iconographique trouvant sa source dans les Pays-Bas méridionaux du XVe siècle (cf. Maître de Flemalle, La Nativité, vers 1430, huile sur bois, 86 x 72 cm, n°inv.CA150). S’inscrivant dans la tradition des retables en bois brabançons, elle a été réalisée en terre cuite à partir d’un moule et polychromée pour ensuite intégrer un regroupement de scènes dédié à la Vie de la Vierge ou à la Vie du Christ. Cette technique de moulage permet une production sérielle à moindre coût réalisée par les ateliers de la ville d’Utrecht dès le dernier quart du XVe siècle. De rares exemplaires sont de nos jours conservés aux Pays- Bas et en Belgique, mais aussi en Espagne et en France, spécifiquement en Normandie (région à l’économie largement tournée vers la mer à l’époque). L’étude des plus beaux retables conservés et localisés originellement dans cette région, comme le retable de Catelon ou celui de Saint-Lambert, a permis d’avancer diverses hypothèses au sujet de leur origine. Ce type de retable était soit exporté, soit produit localement. Dans ce cas, des artistes flamands ou normands utilisaient des moules exportées (avec des variations dans la qualité de l’empreinte liée à la répétition de l’estampe). Ainsi, bien que l’oeuvre ait été acquise par le comte de Reiset pour sa célèbre collection de l’abbaye de Breuil-Benoît (Eure), il est impossible de savoir précisément si elle a été produite à Utrecht ou en Normandie entre 1480 et 1530.
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