Beschreibung:

La mort de Marie-Madeleine. Huile sur toile. 123 x 160 cm. Le tableau que nous présentons est une version d'atelier inédite de la célèbre Mort de Marie-Madeleine, réalisée vers 1625 par Francesco Rustici oeuvre majeure dans l'histoire du caravagisme florentin. L'oeuvre originale, aujourd'hui conservée au Musée des Offices, à Florence (inv. U481; 148,5 x 220 cm.), est une commande personnelle de Marie-Madeleine d'Autriche (1589-1631), épouse du grand-duc de Toscane Côme II de Médicis (1590-1621), pour la décoration de ses appartements à la villa de Poggio Imperiale. Le succès critique de l'oeuvre de Rustici fut immédiat et le peintre se vit demander la même image par l'entourage de la grande-duchesse. En effet, on trouve une seconde version de l'oeuvre, plus petite, dans la collection de Mathias de Médicis (1613-1667), gouverneur de Sienne, dans sa villa de Lappeggi, près de Bagno di Ripoli. Ce tableau est actuellement conservé au Palais Pitti, à Florence (inv. U5667; 121 x 169,5 cm.). Dans cette seconde version, le peintre a très légèrement modifié la posture des anges qui entourent la sainte, et a adouci les traits de cette dernière, qui paraît plus jeune et plus sereine. Cette version fut remarquée en 1784 par Jean-Baptiste Wicar (1762-1834) lorsque ce dernier entreprit de faire reproduire en gravure les chefs d'oeuvres de la Galerie de Florence et du Palais Pitti, dans l'ouvrage éponyme, publié en quatre volumes. Notre tableau dérive de la petite version et en partage d'ailleurs les mêmes dimensions. Il innove en faisant apparaître l'ange vêtu de bleu posant sa main sur l'épaule de la sainte pour la soutenir, tandis que celui de la version des Offices indique du doigt le visage du second ange. Marie-Madeleine semble avoir été un sujet de prédilection pour Rustici, qui a également représenté la sainte en prière dans un grand tableau, aujourd'hui à Sienne (Pinacoteca Nazionale, inv. 74MAG; 220 x 156 cm.). Ce peintre est issu d'une dynastie de peintre siennois, puisque son père Cristoforo (1552-1641) et son grand-père Lorenzo (1512-1572) maniaient les pinceaux avec brio. Un séjour à Rome, dans le sillage du Caravage (1571-1610) et de Gerrit von Honthorst (1590-1656), vont lui amener la faveur de ses princes: les Médicis, qui n'auront de cesse de profiter de son talent pour embellir leurs palais et églises de Florence à Sienne, en passant par Lucques. Bibliographie: J.B. Wicar et A. Mongez, Tableaux, statues, bas-reliefs et camées de la Galerie de Florence et du Palais Pitti (...), Paris, 1789-1821. E. Borea, Caravaggio e caravaggeschi nelle gallerie di firenze, catalogo della mostra, Palazzo Pitti, 1970. M. Ciampolini, Pittori senesi del Seicento, Siena, 2012.