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Auktionsarchiv: Los-Nr. 14

APOLLINAIRE (Guillaume). - ROUVEYRE (André).

Schätzpreis
15.000 € - 18.000 €
ca. 18.789 $ - 22.547 $
Zuschlagspreis:
76.000 €
ca. 95.199 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 14

APOLLINAIRE (Guillaume). - ROUVEYRE (André).

Schätzpreis
15.000 € - 18.000 €
ca. 18.789 $ - 22.547 $
Zuschlagspreis:
76.000 €
ca. 95.199 $
Beschreibung:

APOLLINAIRE (Guillaume). - ROUVEYRE (André). Réunion de 48 clichés (sur 49); 4,5 x 4 cm chacun, les représentant ensemble le 1er Août 1914; réunis grâce à un simili livre de cuivre " biofix ", avec étiquette rouge portant l'adresse " 23 bd Poissonnière. Paris ". Ce petit album photographique est un flip book ou folioscope, réunion d'images assemblées destinée à être feuilleté pour donner l'impression de mouvement et créer une séquence animée à partir d'un simple petit livre. Très populaire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, mais encore fabriqué de nos jours, le flip book est le nom américain, plus connu que son appellation française du folioscope (parfois aussi appelé kineograph, ou feuilletoscope). Longtemps qualifié de cinématographe de poche, il fait le lien entre le livre, la succession de dessins qui préfigure le dessin animé, et l'image animée qui donnera naissance au cinéma. Si le flip book s'utilise le plus souvent comme un petit livre, il peut se présenter sous plusieurs formes: le nôtre a celle d'un carnet de 48 photographies reliées entre elles sur un support métallique. À la veille de la première guerre mondiale, le laboratoire photographique Biofix, présent à Londres, Paris et Paris [23 bd. Poissonnière], proposait à sa clientèle la réalisation d'un flip book original réalisé dans ses boutiques en photographiant celui ou ceux qui le souhaitaient. La plupart sont agrafés, mais certains sont brochés grâce à un simili livre de métal au nom de Biofix. Le plus célèbre est celui qui représente Guillaume Apollinaire et André Rouveyre Ce dernier raconte les circonstances de cette prise de vue réalisée le 1er Août 1914 en passant boulevard Poissonnière alors qu'ils se rendaient aux bureaux du Journal " Comoedia " situé au 27 du même boulevard. " Nos regards se portèrent ensemble sur un éventaire improvisé dans un petit magasin sans locataire, et la même idée nous vint: nous allions nous quitter dans une sévère circonstance... peut-être serait-il plaisant de faire prendre ainsi une telle image animée de nous deux... nous entrâmes et le prix réglé, on nous fit pénétrer dans une sorte de guérite en planches recouverte moitié cartonnage argent, moitié zinc, avec le fond derrière nous en tôle ondulée, où nous avions à peine la place de bouger, serrés l'un contre l'autre, emboîtés étroitement, à douter, dans la chaleur, si on y pourrait respirer... Déjà tout cela nous amusait et nous disposait bien. En face, l'appareil braqué, massif et bas sur pattes avec son gros objectif, à gauche, dirigé droit sur nous, tout près un cornet de carton peint en clair nous envoyait une lumière de lampe assez vive. Nous regardions curieusement notre réduit étrange, mais qui n'était tout de même pas pour nous électrocuter, innocents que nous étions lui et moi, quand une voix nous dit: " ça commence " et toc un déclic, et puis tout un trimbalement, un déglingage mécanique à l'intérieur de l'appareil, un amusant concert ferroviaire, à petits coups réguliers qui faisaient tout trembler de notre échafaud, tandis qu'en même temps on nous avait lancé une lumière blanche et plus crue. D'abord saisis, mais ce n'était pas le moment de fuir, vite nous allions comprendre qu'il ne fallait pas rester immobiles. J'eus le propos de me tourner vers Apollinaire et de lui dire " Il faut bouger, dire n'importe quoi, sinon nous allons avoir l'air de deux couillons! ". Cela le fit rire et, s'agitant, il balbutia quelques mots vagues que je n'entendis pas, en les accompagnant de gestes que l'on voit dans la suite des images. Soudain c'était fini ". Le petit film a certes, été plusieurs fois reproduit, mais jamais dans son intégralité, avec ses 48 photographies. Le nôtre est bien l'original de 1914 et il constitue un émouvant témoignage de ce moment fugace fixé par le miracle du Biofix. Apollinaire l'avait soigneusement conservé dans ses archives.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 14
Auktion:
Datum:
14.06.2012
Auktionshaus:
Hubert Brissonneau SVV
4 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
brissonneau@wanadoo.fr
+33 (0)1 4246 0007
+33 (0)1 4223 3321
Beschreibung:

APOLLINAIRE (Guillaume). - ROUVEYRE (André). Réunion de 48 clichés (sur 49); 4,5 x 4 cm chacun, les représentant ensemble le 1er Août 1914; réunis grâce à un simili livre de cuivre " biofix ", avec étiquette rouge portant l'adresse " 23 bd Poissonnière. Paris ". Ce petit album photographique est un flip book ou folioscope, réunion d'images assemblées destinée à être feuilleté pour donner l'impression de mouvement et créer une séquence animée à partir d'un simple petit livre. Très populaire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, mais encore fabriqué de nos jours, le flip book est le nom américain, plus connu que son appellation française du folioscope (parfois aussi appelé kineograph, ou feuilletoscope). Longtemps qualifié de cinématographe de poche, il fait le lien entre le livre, la succession de dessins qui préfigure le dessin animé, et l'image animée qui donnera naissance au cinéma. Si le flip book s'utilise le plus souvent comme un petit livre, il peut se présenter sous plusieurs formes: le nôtre a celle d'un carnet de 48 photographies reliées entre elles sur un support métallique. À la veille de la première guerre mondiale, le laboratoire photographique Biofix, présent à Londres, Paris et Paris [23 bd. Poissonnière], proposait à sa clientèle la réalisation d'un flip book original réalisé dans ses boutiques en photographiant celui ou ceux qui le souhaitaient. La plupart sont agrafés, mais certains sont brochés grâce à un simili livre de métal au nom de Biofix. Le plus célèbre est celui qui représente Guillaume Apollinaire et André Rouveyre Ce dernier raconte les circonstances de cette prise de vue réalisée le 1er Août 1914 en passant boulevard Poissonnière alors qu'ils se rendaient aux bureaux du Journal " Comoedia " situé au 27 du même boulevard. " Nos regards se portèrent ensemble sur un éventaire improvisé dans un petit magasin sans locataire, et la même idée nous vint: nous allions nous quitter dans une sévère circonstance... peut-être serait-il plaisant de faire prendre ainsi une telle image animée de nous deux... nous entrâmes et le prix réglé, on nous fit pénétrer dans une sorte de guérite en planches recouverte moitié cartonnage argent, moitié zinc, avec le fond derrière nous en tôle ondulée, où nous avions à peine la place de bouger, serrés l'un contre l'autre, emboîtés étroitement, à douter, dans la chaleur, si on y pourrait respirer... Déjà tout cela nous amusait et nous disposait bien. En face, l'appareil braqué, massif et bas sur pattes avec son gros objectif, à gauche, dirigé droit sur nous, tout près un cornet de carton peint en clair nous envoyait une lumière de lampe assez vive. Nous regardions curieusement notre réduit étrange, mais qui n'était tout de même pas pour nous électrocuter, innocents que nous étions lui et moi, quand une voix nous dit: " ça commence " et toc un déclic, et puis tout un trimbalement, un déglingage mécanique à l'intérieur de l'appareil, un amusant concert ferroviaire, à petits coups réguliers qui faisaient tout trembler de notre échafaud, tandis qu'en même temps on nous avait lancé une lumière blanche et plus crue. D'abord saisis, mais ce n'était pas le moment de fuir, vite nous allions comprendre qu'il ne fallait pas rester immobiles. J'eus le propos de me tourner vers Apollinaire et de lui dire " Il faut bouger, dire n'importe quoi, sinon nous allons avoir l'air de deux couillons! ". Cela le fit rire et, s'agitant, il balbutia quelques mots vagues que je n'entendis pas, en les accompagnant de gestes que l'on voit dans la suite des images. Soudain c'était fini ". Le petit film a certes, été plusieurs fois reproduit, mais jamais dans son intégralité, avec ses 48 photographies. Le nôtre est bien l'original de 1914 et il constitue un émouvant témoignage de ce moment fugace fixé par le miracle du Biofix. Apollinaire l'avait soigneusement conservé dans ses archives.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 14
Auktion:
Datum:
14.06.2012
Auktionshaus:
Hubert Brissonneau SVV
4 rue Drouot
75009 Paris
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+33 (0)1 4246 0007
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