Beschreibung:

[Apollinaire, Guillaume] -- Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou Lettre autographe signée à l’éditeur Pierre Cailler.18 juin 1948, et copies autographes de 3 lettres d’Apollinaire à elle adressées [16-17 décembre 1914]. Une et 7 pages in-4 (297 x 210 mm). ENSEMBLE RELATIF AUX POÈMES À LOU, ÉDITÉS PAR LE GENEVOIS PIERRE CAILLER. En 1947, une première édition des poèmes d’Apollinaire à Louise de Coligny parut sous le titre Ombre de mon amour, avec documents, dessins inédits et un portrait d’Apollinaire par Picasso. Après un second tirage l’année suivante, Cailler donnera une édition complétée en 1955 sous le titre de Poèmes à Lou. La première édition en fac-similé des lettres à Lou qu’il composa, avec une introduction d'André Rouveyre et illustrée d’un frontispice par Matisse, fut finalement mise au pilon, à la suite de contestations de la veuve du poète Jacqueline Kolb. Lettre autographe signée de Lou à Pierre Cailler. Elle accède à sa demande, dont le travail a été loué par M. Chiller : "Je vous donnerai donc très volontiers les quelques renseignements dont vous pourrez avoir besoin pour la mise au point de votre édition". Elle signe "Ctesse de Coligny". Copie de la lettre datée de Nîmes 16 décembre 1914. Au lendemain du départ de Lou pour Saint-Jean-Cap-Ferrat, le poète se désole d’avoir perdu une chaînette offerte par Lou, lui décrivant son emploi du temps entre leçons de manège et coups de canon, avant d’évoquer la tristesse envahissant tout depuis son départ : "La gloire elle-même qui nous appelle et qui pour moi est représentée par ta possession entière et définitive tremblait comme des larmes. Ô rosée d’un matin triste, ô rosée s’égouttant des feuilles de laurier. […] Je t’embrasse mille fois sur ta bouche par où tu m’as donné ton âme quand je te donnais la mienne en échange". Lou ne retranscrit pas les quelques mots écrits dans la marge de la lettre originale par lesquels Apollinaire lui donne rendez-vous pour sa prochaine permission à Nice (Correspondance générale, t. I, p. 668). Copie de la deuxième lettre d’Apollinaire écrite après le départ de Lou. Nîmes [17 décembre 1914] dans laquelle il lui envoie le poème "Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne" mais dont Lou, ici, ne retranscrit que le premier vers, censurant deux phrases dans la suite de la lettre : l’une étant le conseil du poète de ne pas se faire trop souvent menotte et l’autre une allusion à "l’enflure exquise" qu’elle transporte (Correspondance générale, t. I, p. 671). Copie de la lettre datée Nîmes 17 décembre 1914, accusant réception de la lettre de Lou postée le 15 décembre. Apollinaire se fait l’écho des nouvelles de la guerre, relayées par les journaux italiens, et des paroles de Joffre aux Alsaciens qui lui permettent de souhaiter confiance et courage à son adorée. Il décrit une de ses toutes premières sorties à cheval, puis à pied avec son peloton pour assister à des tirs réels. La copie s’interrompt avant le 2e couplet de la chanson entonnée par les soldats à la vue d’une femme (Correspondance générale, t. I, p. 673). [On joint :]Copie manuscrite par deux mains différentes d’une autre lettre d’Apollinaire à Lou, 12 août 1915 (4 p. in-4). La liaison du poète avec Lou – qui a rejoint Toutou, un autre de ses amants -- n’est plus désormais qu’épistolaire mais il lui réclame davantage de nouvelles et d’histoires rigolotes. C’est au début de cette lettre, l’une des toutes dernières qu’il lui écrira, qu’il annonce l’envoi prochain de Case d’Armons. La lettre incomplète, renferme également deux fables, Les fleurs rares et Le toutou et le gui (Correspondance générale, t. II-2, p. 640).Condition reportTo request a