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Auktionsarchiv: Los-Nr. 414

Apollinaire, Guillaume

Coll VAR (II)
18.12.2013
Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 20.555 $ - 27.407 $
Zuschlagspreis:
71.100 €
ca. 97.432 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 414

Apollinaire, Guillaume

Coll VAR (II)
18.12.2013
Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 20.555 $ - 27.407 $
Zuschlagspreis:
71.100 €
ca. 97.432 $
Beschreibung:

Apollinaire, Guillaume LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE ET DATÉE À LOU, 3 JUIN 1915, 4 PP. IN-8 (209 X 133 MM) SUR 1 DOUBLE F. VÉLIN LÉGER. ENVELOPPE AVEC SUSCRIPTION : “F.M.//LA COMTESSE DE COLIGNY-CHÂTILLON/202 BD ST GERMAIN/PARIS (VIIE)”. BARRÉE AU CRAYON AVEC CETTE MENTION PAR LOU ( ?) SUR LE CÔTÉ : “TROIS [SURCHARGE QUATRE] FEUILLETS QUI/N’ONT PU ÊTRE REPÉRÉS./ET UNE FLEUR SÉCHÉE [QUI EST DANS L’ENVELOPPE]”. AU VERSO, PETITES NOTES CURSIVES BIFFÉES, PROBABLEMENT D’APOLLINAIRE, AU CRAYON “NIMES 30 JANVIER 15/SI JE MOURRAIS ( ?) LÀ-BAS/ (…) LE MANUSCRIT/DANS LA CHEMISE.//ÉGALEMENT LE LONG POÈME DU/ [UN MOT]/ (NON IL EST PARMI LES/COPIES)”. C.P. 3/JUIN/15. Lettre écrite au lendemain de l’érotique lettre "Lou ma rose" (cf lot 413). Voir illustration p. 66-67 et en 4e de couverture. "Ma petite chérie Mais quel est donc l’horrible mot que tu n’as pas écrit, tu te fais… quoi… je veux absolument savoir ?... Je te défends absolument d’avoir de mauvaises idées… " […]. Il évoque son départ. " Préviens-moi de ton départ pr que je puisse adresser mes lettres comme il faut… Mais, m’écriras-tu seulement ?... L’important est que tu sois bien… ne te préoccupe pas de moi… ça n’a pas d’importance… un obus moral ou matériel de plus ou de moins, maintenant je m’en fous… D’ailleurs je sais bien que Toutou n’est probablement pas mon ami comme je suis le sien… il ne me connaît pas et s’en fout pas mal... Au revoir, donc Ptit Lou… J’espère toujours d’ailleurs te retrouver après la guerre — Mais mon ptit Lou, ne crois pas qu’il y ait de reproches là-dedans, je t’aime bien, tu le sais et comme tu m’embrasses à la façon qui me fait quelque chose, je prends cela et après tout mon ptit Lou, je ne sais pourquoi je dis ça, je sais bien que tu m'aimes beaucoup, que Toutou est aussi mon ami, mais qu’il ne me connaît pas, qu’il ne peut avoir l’exaltation d’un poète ne l’étant point. Amuse-toi – fais comme tu veux, tu es mon amie pour la vie, c’est tout et c’est assez mon ptit Lou adoré que j’embrasse de toutes mes forces, ptit Lou, mon ptit cœur, très chéri…. ". Commence alors le poème "Lou, mon étoile", poème de 78 vers où se mêlent amour, érotisme et réalité sombre de la guerre. Il fut publié pour la première fois dans Ombre de mon amour en 1947 aux pages 122 à 124 : "L’étoile nommée Lou est aussi belle aussi voluptueuse qu’une jolie fille vicieuse […] Ton royaume s’étend en plaines animées comme les oiseaux En plaines mouvantes comme un régiment De Fantassins nomades Etoile Lou, beau sein de neige rose Petit nichon exquis de la douce nuit Clitoris délectable de la brise embaumée D’Avant l’Aube […] Mais cette nuit est si belle !... Je ne vois que l’étoile que j’aime Elle est la splendeur du firmament Et je ne vois qu’elle Elle est un petit trou charmant aux fesses des nuages Elle est l’étoile des Etoiles Elle est l’étoile d’Amour Ô nuit, ô nuit dure toujours ainsi Mais voici Les gerbes des obus en déroute qui me voilent mon étoile Je baisse les yeux vers les ténèbres de ma forêt […] Etoile Lou fais-moi monter vers toi Prends-moi dans ta splendeur Que je sois ébloui et presque épouvanté Que l’espace bleu se creuse à l’infini Que l’horizon disparaisse Que tous les astres grandissent Et pour finir fais-moi pénétrer dans ton paradis Que j’éprouve une sensation De bien-être inouï Que j’absorbe par toute ma chair, toute mon âme Ta lumière exquise Ô mon paradis! Gui". Il lui écrit chaque jour, la guerre fait rage et Gui pense à Lou. Il va continuer à lui écrire ainsi jusqu’au 16 janvier 1916, mais progressivement les lettres s’espaceront. La relation entre Lou et Apollinaire est moins passionnée depuis la rencontre de Marseille du 28 mars 1915. Elle va progressivement se transformer en relation "amicale". Peu à peu, Madeleine va remplacer Lou. Ils se rencontreront une dernière fois et fortuitement en 1917 ou 1918 à Paris, place de l'Opéra. " A ce moment Apollinaire avait été trépané. Ils allèrent se réfugier quelques instants, pour parler, sous cette grande porte jaune

Auktionsarchiv: Los-Nr. 414
Auktion:
Datum:
18.12.2013
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Apollinaire, Guillaume LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE ET DATÉE À LOU, 3 JUIN 1915, 4 PP. IN-8 (209 X 133 MM) SUR 1 DOUBLE F. VÉLIN LÉGER. ENVELOPPE AVEC SUSCRIPTION : “F.M.//LA COMTESSE DE COLIGNY-CHÂTILLON/202 BD ST GERMAIN/PARIS (VIIE)”. BARRÉE AU CRAYON AVEC CETTE MENTION PAR LOU ( ?) SUR LE CÔTÉ : “TROIS [SURCHARGE QUATRE] FEUILLETS QUI/N’ONT PU ÊTRE REPÉRÉS./ET UNE FLEUR SÉCHÉE [QUI EST DANS L’ENVELOPPE]”. AU VERSO, PETITES NOTES CURSIVES BIFFÉES, PROBABLEMENT D’APOLLINAIRE, AU CRAYON “NIMES 30 JANVIER 15/SI JE MOURRAIS ( ?) LÀ-BAS/ (…) LE MANUSCRIT/DANS LA CHEMISE.//ÉGALEMENT LE LONG POÈME DU/ [UN MOT]/ (NON IL EST PARMI LES/COPIES)”. C.P. 3/JUIN/15. Lettre écrite au lendemain de l’érotique lettre "Lou ma rose" (cf lot 413). Voir illustration p. 66-67 et en 4e de couverture. "Ma petite chérie Mais quel est donc l’horrible mot que tu n’as pas écrit, tu te fais… quoi… je veux absolument savoir ?... Je te défends absolument d’avoir de mauvaises idées… " […]. Il évoque son départ. " Préviens-moi de ton départ pr que je puisse adresser mes lettres comme il faut… Mais, m’écriras-tu seulement ?... L’important est que tu sois bien… ne te préoccupe pas de moi… ça n’a pas d’importance… un obus moral ou matériel de plus ou de moins, maintenant je m’en fous… D’ailleurs je sais bien que Toutou n’est probablement pas mon ami comme je suis le sien… il ne me connaît pas et s’en fout pas mal... Au revoir, donc Ptit Lou… J’espère toujours d’ailleurs te retrouver après la guerre — Mais mon ptit Lou, ne crois pas qu’il y ait de reproches là-dedans, je t’aime bien, tu le sais et comme tu m’embrasses à la façon qui me fait quelque chose, je prends cela et après tout mon ptit Lou, je ne sais pourquoi je dis ça, je sais bien que tu m'aimes beaucoup, que Toutou est aussi mon ami, mais qu’il ne me connaît pas, qu’il ne peut avoir l’exaltation d’un poète ne l’étant point. Amuse-toi – fais comme tu veux, tu es mon amie pour la vie, c’est tout et c’est assez mon ptit Lou adoré que j’embrasse de toutes mes forces, ptit Lou, mon ptit cœur, très chéri…. ". Commence alors le poème "Lou, mon étoile", poème de 78 vers où se mêlent amour, érotisme et réalité sombre de la guerre. Il fut publié pour la première fois dans Ombre de mon amour en 1947 aux pages 122 à 124 : "L’étoile nommée Lou est aussi belle aussi voluptueuse qu’une jolie fille vicieuse […] Ton royaume s’étend en plaines animées comme les oiseaux En plaines mouvantes comme un régiment De Fantassins nomades Etoile Lou, beau sein de neige rose Petit nichon exquis de la douce nuit Clitoris délectable de la brise embaumée D’Avant l’Aube […] Mais cette nuit est si belle !... Je ne vois que l’étoile que j’aime Elle est la splendeur du firmament Et je ne vois qu’elle Elle est un petit trou charmant aux fesses des nuages Elle est l’étoile des Etoiles Elle est l’étoile d’Amour Ô nuit, ô nuit dure toujours ainsi Mais voici Les gerbes des obus en déroute qui me voilent mon étoile Je baisse les yeux vers les ténèbres de ma forêt […] Etoile Lou fais-moi monter vers toi Prends-moi dans ta splendeur Que je sois ébloui et presque épouvanté Que l’espace bleu se creuse à l’infini Que l’horizon disparaisse Que tous les astres grandissent Et pour finir fais-moi pénétrer dans ton paradis Que j’éprouve une sensation De bien-être inouï Que j’absorbe par toute ma chair, toute mon âme Ta lumière exquise Ô mon paradis! Gui". Il lui écrit chaque jour, la guerre fait rage et Gui pense à Lou. Il va continuer à lui écrire ainsi jusqu’au 16 janvier 1916, mais progressivement les lettres s’espaceront. La relation entre Lou et Apollinaire est moins passionnée depuis la rencontre de Marseille du 28 mars 1915. Elle va progressivement se transformer en relation "amicale". Peu à peu, Madeleine va remplacer Lou. Ils se rencontreront une dernière fois et fortuitement en 1917 ou 1918 à Paris, place de l'Opéra. " A ce moment Apollinaire avait été trépané. Ils allèrent se réfugier quelques instants, pour parler, sous cette grande porte jaune

Auktionsarchiv: Los-Nr. 414
Auktion:
Datum:
18.12.2013
Auktionshaus:
Sotheby's
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