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Auktionsarchiv: Los-Nr. 413

Apollinaire, Guillaume

Coll VAR (II)
18.12.2013
Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 20.555 $ - 27.407 $
Zuschlagspreis:
66.300 €
ca. 90.854 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 413

Apollinaire, Guillaume

Coll VAR (II)
18.12.2013
Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 20.555 $ - 27.407 $
Zuschlagspreis:
66.300 €
ca. 90.854 $
Beschreibung:

Apollinaire, Guillaume LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE ET DATÉE À LOU, 2 JUIN 1915. 2 PP. SUR 1 F. GR. IN-4 (265 X 208 MM) PAPIER PELURE (PLIS D’ENVOI). ENVELOPPE AVEC SUSCRIPTION : “F.M.//LA COMTESSE DE COLIGNY-CHÂTILLON/202 BOULEVARD SAINT GERMAIN/PARIS (7E)”C.P. 2/JUIN/15. "Epatante, mon Lou / l’idée de m’envoyer des feuilles de roses et de trouver ça pas convenable !... J’en ai ri une heure au moins et en même temps ça m’excitait rudement… car tu fais ça mon Lou à la perfection […] On reviendra Toutou et moi et tu verras comme on te soignera et on te rendra très très heureuse tout en te laissant libre pour ce qui concerne l’horticulture [mot répété]. Mon ptit Lou très adoré, le long baiser vicieux que tu m’as envoyé m’a mis dans un état épouvantablement exquis… Je me suis revu le maître de Lou, je la dominais entièrement ; Lou était malade d’excitation… et elle aimait Gui son dominateur à la folie. Lou n’était qu’un petit garçon que je fouettais par plaisir… pendant que le petit Lou tremblait de désir et d’amour, Lou n’était qu’un petit garçon pas sage, mais pas sage du tout… je faisais tomber son petit pantalon marin pour bien voir tes grosses fesses roses… un de mes bras passait sous ta taille et pressait très fort sur ton petit ventre dur et lisse qui jouissait sous cette pression… pendant que de l’autre main je te fouettais fort très très fort, t'obligeant à tenir tes grosses fesses roses, bien en l'air (...)". Et il lui raconte comment il la punit, la fouette, la prend. Il évoque la guerre : "Cependant tout réfléchi j’ai peur que la guerre ne soit pas encore finie, à ce propos, petit chéri, je voudrais bien avoir ton avis. Tu sais que je t’adore, mais je t’aime surtout quand tu es gentille, quand tu es un peu à moi… ". Après le déchaînement physique du début de la lettre, Apollinaire redevient tendre : "Quand je te sens comme ça je ne rêve qu’à une chose : te prendre dans mes bras et à te bercer doucement, très doucement dans mes bras câlins, je veux aussi ton sommeil chéri, très chéri, moi près de toi, regardant tes jolis nichons gonflés et roses comme des églantines". Commence alors le poème Lou ma rose, brûlant poème érotique de 29 vers, publié pour la première fois dans Ombre de mon amour en 1947 aux pages 120 et 121 : "Lou, tu es ma rose Ton derrière merveilleux n’est ce pas la plus belle rose Tes seins tes seins chéris ne sont-ce pas des roses Et les roses ne sont-ce pas de jolis petits Lous Que l’on fouette comme la brise Fustige les fesses des roses dans le jardin Abandonné Lou ma rose ou plutôt mes roses Tu m’as envoyé des feuilles de rose O petite déesse Tu crées les roses Et tu fais les feuilles de roses Roses […] Et c’est avec joie que je risque de me piquer En faveur de ta beauté Je t’aime, je t’adore, je mordille tes feuilles de rose Rose, reine des fleurs, Lou reine des femmes Je te porte au bout des doigts ô Lou, ô rose Au bout des doigts, en te faisant menotte Jusqu’à ce que tu t’évanouisses Comme s’évanouit le parfum Des roses Je t’embrasse, ô Lou et je t’adore Gui". Cette allusion aux roses et à la pratique érotique "faire feuille de rose" revient de façon rythmée tout au long de cette lettre et du poème qui y figure. Face à Lou, il éprouve constamment le besoin d’affirmer la supériorité du mâle (...) il lui décrit longuement [comme c’est le cas dans cette lettre] les "corrections réelles ou imaginaires qu’il lui inflige, à grands renforts de détails dont l’excès même est caractéristique. Il ne cesse de lui rappeler qu’en amour l’homme est le maître. Il goûte avec une évidente complaisance telles pratiques qui semblent lui plaire d’autant plus qu’elles paraissent imposées à une partenaire qui les redoute" (cf. Michel Décaudin, Apollinaire, Lettres à Lou, Gallimard, "L’Imaginaire" p. VI). Après l’entrevue ratée de Marseille, Apollinaire continuera à posséder son petit Lou de façon épistolaire uniquement. Il est au front, sans aucune présence féminine, et les images voluptueuses et érotiques qui lui viennent

Auktionsarchiv: Los-Nr. 413
Auktion:
Datum:
18.12.2013
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Apollinaire, Guillaume LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE ET DATÉE À LOU, 2 JUIN 1915. 2 PP. SUR 1 F. GR. IN-4 (265 X 208 MM) PAPIER PELURE (PLIS D’ENVOI). ENVELOPPE AVEC SUSCRIPTION : “F.M.//LA COMTESSE DE COLIGNY-CHÂTILLON/202 BOULEVARD SAINT GERMAIN/PARIS (7E)”C.P. 2/JUIN/15. "Epatante, mon Lou / l’idée de m’envoyer des feuilles de roses et de trouver ça pas convenable !... J’en ai ri une heure au moins et en même temps ça m’excitait rudement… car tu fais ça mon Lou à la perfection […] On reviendra Toutou et moi et tu verras comme on te soignera et on te rendra très très heureuse tout en te laissant libre pour ce qui concerne l’horticulture [mot répété]. Mon ptit Lou très adoré, le long baiser vicieux que tu m’as envoyé m’a mis dans un état épouvantablement exquis… Je me suis revu le maître de Lou, je la dominais entièrement ; Lou était malade d’excitation… et elle aimait Gui son dominateur à la folie. Lou n’était qu’un petit garçon que je fouettais par plaisir… pendant que le petit Lou tremblait de désir et d’amour, Lou n’était qu’un petit garçon pas sage, mais pas sage du tout… je faisais tomber son petit pantalon marin pour bien voir tes grosses fesses roses… un de mes bras passait sous ta taille et pressait très fort sur ton petit ventre dur et lisse qui jouissait sous cette pression… pendant que de l’autre main je te fouettais fort très très fort, t'obligeant à tenir tes grosses fesses roses, bien en l'air (...)". Et il lui raconte comment il la punit, la fouette, la prend. Il évoque la guerre : "Cependant tout réfléchi j’ai peur que la guerre ne soit pas encore finie, à ce propos, petit chéri, je voudrais bien avoir ton avis. Tu sais que je t’adore, mais je t’aime surtout quand tu es gentille, quand tu es un peu à moi… ". Après le déchaînement physique du début de la lettre, Apollinaire redevient tendre : "Quand je te sens comme ça je ne rêve qu’à une chose : te prendre dans mes bras et à te bercer doucement, très doucement dans mes bras câlins, je veux aussi ton sommeil chéri, très chéri, moi près de toi, regardant tes jolis nichons gonflés et roses comme des églantines". Commence alors le poème Lou ma rose, brûlant poème érotique de 29 vers, publié pour la première fois dans Ombre de mon amour en 1947 aux pages 120 et 121 : "Lou, tu es ma rose Ton derrière merveilleux n’est ce pas la plus belle rose Tes seins tes seins chéris ne sont-ce pas des roses Et les roses ne sont-ce pas de jolis petits Lous Que l’on fouette comme la brise Fustige les fesses des roses dans le jardin Abandonné Lou ma rose ou plutôt mes roses Tu m’as envoyé des feuilles de rose O petite déesse Tu crées les roses Et tu fais les feuilles de roses Roses […] Et c’est avec joie que je risque de me piquer En faveur de ta beauté Je t’aime, je t’adore, je mordille tes feuilles de rose Rose, reine des fleurs, Lou reine des femmes Je te porte au bout des doigts ô Lou, ô rose Au bout des doigts, en te faisant menotte Jusqu’à ce que tu t’évanouisses Comme s’évanouit le parfum Des roses Je t’embrasse, ô Lou et je t’adore Gui". Cette allusion aux roses et à la pratique érotique "faire feuille de rose" revient de façon rythmée tout au long de cette lettre et du poème qui y figure. Face à Lou, il éprouve constamment le besoin d’affirmer la supériorité du mâle (...) il lui décrit longuement [comme c’est le cas dans cette lettre] les "corrections réelles ou imaginaires qu’il lui inflige, à grands renforts de détails dont l’excès même est caractéristique. Il ne cesse de lui rappeler qu’en amour l’homme est le maître. Il goûte avec une évidente complaisance telles pratiques qui semblent lui plaire d’autant plus qu’elles paraissent imposées à une partenaire qui les redoute" (cf. Michel Décaudin, Apollinaire, Lettres à Lou, Gallimard, "L’Imaginaire" p. VI). Après l’entrevue ratée de Marseille, Apollinaire continuera à posséder son petit Lou de façon épistolaire uniquement. Il est au front, sans aucune présence féminine, et les images voluptueuses et érotiques qui lui viennent

Auktionsarchiv: Los-Nr. 413
Auktion:
Datum:
18.12.2013
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
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