Beschreibung:

Anatole France] Robert de Montesquiou Correspondance à Anatole France et alii A propos d'un recueil que Marcel Proust a fait parvenir à A. France, et d'une cérémonie de commémoration que Montesquiou organise deux ans après la mort de son secrétaire et amant Gabriel de Yturri. Belle écriture à l'encre noire. 3 enveloppes conservées, cachets de cire. - L.A.S., 7 mai 1892, à une chère amie (Sarah Bernhardt selon une annotation ms.), encre violette, 4 p., entête à la chauve-souris. "J'espérais très peu vous rencontrer hier, et même être compris dans le triomphant cataclysme déterminé par votre passage, au point que plusieurs ont cru à une explosion de dynamite !". Evoque Stevens, qui s'est montré d'une touchante bonté pour lui, et espère la voir prochainement. - [PROUST] L.A.S., à A. France à al "Villa Saïd", 26 juillet [1897]. Souhaite que "son très précieux ami " ait la bienveillance de lui faire connaître son sentiment à propos des " Roseaux pensants " qui viennent de paraître (Fasquelle, 1897). " Notre gentil Marcel, s'étant chargé de vous faire parvenir mes Roseaux Pensants, se sera sans nul doute acquitté, les égarant, de l'obligeant soin de vous laisser penser de ce livre… ". Proust fut en effet l'intermédiaire enetre France et Montesquiou ("J'espère vous apporter l'adresse de M. France et avoir pu faire porter ma lettre pour lui.", lettre de Proust du 15.7.87 à Montesquiou, Corr. Gén., I, 57). - Mai 1908, " Pavillon des Muses " (à Neuilly, où Montesquiou vit depuis 1899). 6 p. A4. Après avoir part à son " cher Maître " de son admiration pour la " Vie de Jeanne d'Arc " qui vient de paraître (" vous avez écrit la plus belle des tapisseries du Monde, en même temps que brodé le plus noble des poèmes "), Montesquiou évoque une " cérémonie " qu'il compte organiser en l'honneur de son secrétaire et amant disparu deux ans auparavant, Gabriel de Yturri : " J'ai eu ma lutte avec l'orage, elle a duré deux ans [Yturri est mort en 1905], j'en sors meurtri et serein. […] Deux ans depuis la mort de mon regretté compagnon […], je voudrais célébrer son service devant une assemblée restreinte et digne : j'entends lire un ou deux passages du livre que je lui ai consacré, dans ma reconnaissance pour son dévouement, et mon admiration pour son héroïsme ". - 20 juin [1908], Neuilly. L.a.s., datée et signée. Le comte invite A. France à la cérémonie susmentionnée : " le samedi 28 juin à 3h 1/2, je réunis un petit nombre d'auditeurs pour leur donner lecture d'un fragment du livre que je consacre à la Mémoire de Gebriel de Yturri, livre tiré à peu d'exemplaires, et qui ne sera pas publié… ". Souhaite que France en soit pour " donner la solennité d'une commémoration à cette célébration d'un souvenir ". - 21 juin [1908], Neuilly. L.a.s. Espère que la lettre précédente lui est parvenue, que France viendra à ce jour " préparé depuis trois ans, avec une douloureuse allégresse ". - 13 juillet 1908, Hôtel des Réservoirs, Versailles. Carte-lettre, timbrée. Remercie France : " Votre lettre est ma récompense, aussi haute que possible selon mon esprit, aussi douce que possible, selon mon cœur. " Signée. - Carte de visite signée. Souhaite visiter le Maître le lendemain, "J'espère vous rencontrer et, comme disait notre Valmore, c'est déjà l'obtenir que de l'espérer". - L.A.S., 23 juillet 1903, manquent les premières pages. Demande le portrait de son correspondant pour sa collection de portraits d'amis (les vrais) -- "ce sont des collections qui ne risquent pas de devenir encombrantes". "Les souvenirs s'y mêleront de la maison qui est la vôtre, de son nom, qui est mien, et son mobilier qui vient de haut". 8 pièces au total.