Beschreibung:

AISNE - CHÂTEAU DE MOY. Correspondance de 90 lettres de (et adressées au) général Nicolas-Marie-Mathurin baron de Galbois (Rennes 1778-1850). [Il fit la plupart des campagnes de l'Empire (Grande armée, Russie, Waterloo où il fut blessé) ; à l'avènement de Louis-Philippe, il reçoit le commandement du département de l'Aisne, est promu général, puis à partir de 1837 fera une longue carrière en Algérie]. Passionnant échange de correspondances familiales où il est souvent question de la vie au château de Moy-de-l'Aisne, magnifique demeure construite au XIIe siècle, détruite par les Allemands, en février 1917, par dynamitage. Le général baron de Galbois l'acquit en 1817 et l'occupa avec sa famille de 1821 à 1835. - 19 lettres du général baron de Galbois à son épouse, 57 pp. in-4 et in-8. Laon (pour la majorité, une de Paris, une de Montpellier et une de Mo), 1824-1847. Extrait : 3 août 1833. " Je me suis beaucoup occupé de Mo. Je viens d'y installer Savard et c'est une bien bonne affaire qui était extrêmement urgente et nous sentirons bientôt les fruits. Sa femme est une excellente personne très simple, et qui te conviendra j'en suis sûr. C'est une véritable mère-gâteaux pour nos enfants qui sont toujours à courir après elle []. Je les loge dans la basse-cour où j'ai fait arranger une chambre, où était le poulailler, et un cabinet près du jardinier : en attendant ils occupent la chambre du conseil, près le billard [] ". - 47 lettres de la baronne de Galbois [Louise-Christine de Herzeele, épousée le 27 janvier 1821] au général son mari. Château de Mo, 1821-1834, 122 pp. in-4 et in-8. Longue et belle correspondance toute entière écrite du château de Mo, demeure familiale près de Saint-Quentin, véritable chronique de la vie à Mo. Extrait : 14 juin 1823. " Je voudrais bien que tu m'apportasses de chez Perrier une pièce de calicot à 23 sols l'aune qui servirait à recouvrir le lit de plume n°2 qques oreillers et tout cela serait très propre. À St Quentin nous le payerons beaucoup plus cher. La porte en face la cuisine sera finie lundi. La sonnette est posée. Mais le peintre n'aura fini que mardi. La petite salle est mise en couleur. Mais les travaux du jardin n'avancent pas aussi bien, cependant Denizard ne perd pas son tems. S'il fait beau demain dimanche je compte aller à Ribemont et j'userai de mon droit de gronder [] ". 9 fév. 1827. " J'ai fait rentrer tous les fagots et faguettes du bois de Sy-Fontaines, de manière que nous sommes un peu en fonds de ce côté là, mais malheureusement je n'en ai pas à donner aux pauvres cette année, cela me désole, car la misère est grande et les combustibles d'une rareté extrême. On ne trouve même plus d'étoffes de lin à acheter : ainsi je ne sais pas comment les pauvres se tireront d'affaires [] ". - 24 lettres des enfants Galbois à leurs parents (écrites de Laon, Melun, Saint-Cyr, etc.) + 3 lettres diverses adressées à Galbois. 1833-1853.