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Auktionsarchiv: Los-Nr. 75

64 Lettres autographes signées et 5

Schätzpreis
20.000 € - 25.000 €
ca. 25.052 $ - 31.315 $
Zuschlagspreis:
36.000 €
ca. 45.094 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 75

64 Lettres autographes signées et 5

Schätzpreis
20.000 € - 25.000 €
ca. 25.052 $ - 31.315 $
Zuschlagspreis:
36.000 €
ca. 45.094 $
Beschreibung:

64 Lettres autographes signées et 5 lettres signées, 1922-1935, à Marcel Gras; environ 200 pages formats divers, qqs enveloppes (qqs lettres incomplètes). Exceptionnelle et très intéressante correspondance au sujet de leur collaboration à la revue fORTuniO, puis à la société des Films Marcel Pagnol, évoquant aussi les succès théâtraux, cinématographiques et littéraires de Pagnol, jusqu'à la brouille définitive des deux amis. La correspondance débute en 1922, à l'arrivée de Pagnol à Paris, où il vient d'être nommé professeur-adjoint au Lycée Condorcet. Il continue cependant à participer activement à la revue Fortunio, en tant que correspondant parisien et directeur littéraire, et va tenter de lancer la revue à Paris, imaginant même une édition parisienne de celle-ci; mais la distance et l'ambition de ses confrères restés à Marseille l'éloigneront petit à petit de la direction de la revue qui finira par lui échapper totalement, pour devenir en 1926, sous l'impulsion de jean Ballard, les Cahiers du Sud. Depuis Paris, Pagnol se dépense tout d'abord sans compter pour Fortunio, et veut tout contrôler: il envoie articles, critiques, idées de publicité. Il tient à s'occuper des rapports avec l'imprimeur, envoie la maquette d'une plaquette publicitaire à imprimer à ses frais, pour lancer la revue à Paris, etc. «Décidément, je resterai à Paris encore un an. Il serait bête de ne pas tenter ici la chance de Fortunio. Car pour la mienne, il n'y a aucun doute. j'ai réussi, oui mon vieux, parfaitement réussi: [...] si j'avais en portefeuille une bonne comédie ou un roman bien dactylographié, je trouverais le succès immédiat. C'est moins difficile qu'à Marseille. Croyez-moi. Le point noir, c'est que, sauf Catulle, je n'ai pas encore écrit une oeuvre qui contienne quelque chose». Il rencontre de plus en plus de monde dans les milieux journalistiques, littéraires et théâtraux: Henri Béraud, Paul Nivoix, l'acteur De Max, Marcel Achard, Paul Morand qui a vertement critiqué la couverture de Fortunio, et puis bientôt André Antoine Pierre Mac Orlan, Francis Carco, etc. Mais les efforts de Pagnol n'ont pas l'écho escompté à Marseille, et il se retrouve bientôt écarté de Fortunio, qu'il critique sévèrement, reprochant à ses collègues marseillais la mauvaise qualité des tirages, des textes, une mise en page navrante, un choix d'intervenants inconnus ou nuls, etc. «Au lieu de merdoyer comme nous le faisons depuis cinq mois, au travail!». Il s'inquiète de l'avenir de la revue: «Parbleu! si elle continue à être ce qu'elle est nous ne risquons pas de réussir! Mais avec un effort sérieux nous devons réussir. je n'ai pas encore rencontré ici des types qui nous vaillent. Magre, rostand, Duvernois et compagnie sont incapables d'écrire [...]. à Fortunio nous avons du talent, et du talent sérieux, solide, profond. [...] Le succès nous encouragera. Si tu savais comme, en nous serrant, nous pourrions arriver triomphalement! D'ici deux ans, nous serions tous les cinq riches; et nous pourrions fonder dans les collines provençales une abbaye de Thélème où nous travaillerions six mois de l'année... pourquoi fautil que tu veuilles diriger Fortunio?»... Il reproche à Gras, ainsi qu'aux autres collaborateurs, de le laisser dans l'ignorance et de vouloir le tenir à l'écart, de gâcher les chances de réussite de la revue: «Le choix, l'ordre des matières, la présentation du numéro sont extrêmement préjudiciables à notre réputation». Il propose de nouvelles formules, cherche des éditeurs, des abonnés, mais ses idées restent sans réponse. Les brouilles et l'incompréhension s'enchaînent, pour devenir de plus en plus fréquentes. Il réclame sa part de travail, refusant d'être relégué «au rôle de membre du conseil d'administration et de gérant», et devient de plus en plus critique et déçu à l'égard de Gras: «tout ça c'est de la mauvaise besogne»... «C'est le résultat de ta politique néfaste»... Il l'accuse d'avoir bâclé la publication de Catulle dans la revue, de vouloir le dépo

Auktionsarchiv: Los-Nr. 75
Auktion:
Datum:
06.06.2012
Auktionshaus:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
Frankreich
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

64 Lettres autographes signées et 5 lettres signées, 1922-1935, à Marcel Gras; environ 200 pages formats divers, qqs enveloppes (qqs lettres incomplètes). Exceptionnelle et très intéressante correspondance au sujet de leur collaboration à la revue fORTuniO, puis à la société des Films Marcel Pagnol, évoquant aussi les succès théâtraux, cinématographiques et littéraires de Pagnol, jusqu'à la brouille définitive des deux amis. La correspondance débute en 1922, à l'arrivée de Pagnol à Paris, où il vient d'être nommé professeur-adjoint au Lycée Condorcet. Il continue cependant à participer activement à la revue Fortunio, en tant que correspondant parisien et directeur littéraire, et va tenter de lancer la revue à Paris, imaginant même une édition parisienne de celle-ci; mais la distance et l'ambition de ses confrères restés à Marseille l'éloigneront petit à petit de la direction de la revue qui finira par lui échapper totalement, pour devenir en 1926, sous l'impulsion de jean Ballard, les Cahiers du Sud. Depuis Paris, Pagnol se dépense tout d'abord sans compter pour Fortunio, et veut tout contrôler: il envoie articles, critiques, idées de publicité. Il tient à s'occuper des rapports avec l'imprimeur, envoie la maquette d'une plaquette publicitaire à imprimer à ses frais, pour lancer la revue à Paris, etc. «Décidément, je resterai à Paris encore un an. Il serait bête de ne pas tenter ici la chance de Fortunio. Car pour la mienne, il n'y a aucun doute. j'ai réussi, oui mon vieux, parfaitement réussi: [...] si j'avais en portefeuille une bonne comédie ou un roman bien dactylographié, je trouverais le succès immédiat. C'est moins difficile qu'à Marseille. Croyez-moi. Le point noir, c'est que, sauf Catulle, je n'ai pas encore écrit une oeuvre qui contienne quelque chose». Il rencontre de plus en plus de monde dans les milieux journalistiques, littéraires et théâtraux: Henri Béraud, Paul Nivoix, l'acteur De Max, Marcel Achard, Paul Morand qui a vertement critiqué la couverture de Fortunio, et puis bientôt André Antoine Pierre Mac Orlan, Francis Carco, etc. Mais les efforts de Pagnol n'ont pas l'écho escompté à Marseille, et il se retrouve bientôt écarté de Fortunio, qu'il critique sévèrement, reprochant à ses collègues marseillais la mauvaise qualité des tirages, des textes, une mise en page navrante, un choix d'intervenants inconnus ou nuls, etc. «Au lieu de merdoyer comme nous le faisons depuis cinq mois, au travail!». Il s'inquiète de l'avenir de la revue: «Parbleu! si elle continue à être ce qu'elle est nous ne risquons pas de réussir! Mais avec un effort sérieux nous devons réussir. je n'ai pas encore rencontré ici des types qui nous vaillent. Magre, rostand, Duvernois et compagnie sont incapables d'écrire [...]. à Fortunio nous avons du talent, et du talent sérieux, solide, profond. [...] Le succès nous encouragera. Si tu savais comme, en nous serrant, nous pourrions arriver triomphalement! D'ici deux ans, nous serions tous les cinq riches; et nous pourrions fonder dans les collines provençales une abbaye de Thélème où nous travaillerions six mois de l'année... pourquoi fautil que tu veuilles diriger Fortunio?»... Il reproche à Gras, ainsi qu'aux autres collaborateurs, de le laisser dans l'ignorance et de vouloir le tenir à l'écart, de gâcher les chances de réussite de la revue: «Le choix, l'ordre des matières, la présentation du numéro sont extrêmement préjudiciables à notre réputation». Il propose de nouvelles formules, cherche des éditeurs, des abonnés, mais ses idées restent sans réponse. Les brouilles et l'incompréhension s'enchaînent, pour devenir de plus en plus fréquentes. Il réclame sa part de travail, refusant d'être relégué «au rôle de membre du conseil d'administration et de gérant», et devient de plus en plus critique et déçu à l'égard de Gras: «tout ça c'est de la mauvaise besogne»... «C'est le résultat de ta politique néfaste»... Il l'accuse d'avoir bâclé la publication de Catulle dans la revue, de vouloir le dépo

Auktionsarchiv: Los-Nr. 75
Auktion:
Datum:
06.06.2012
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92 avenue d'Iéna
75116 Paris
Frankreich
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