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Auktionsarchiv: Los-Nr. 24

BAUDELAIRE. L.A.S. AU DOCTEUR VÉRON. 19 OCTOBRE 1852. 3 P. ½ IN-8. DEMANDE D'AIDE FINANCIÈRE.

Schätzpreis
2.500 € - 3.500 €
ca. 2.809 $ - 3.933 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 24

BAUDELAIRE. L.A.S. AU DOCTEUR VÉRON. 19 OCTOBRE 1852. 3 P. ½ IN-8. DEMANDE D'AIDE FINANCIÈRE.

Schätzpreis
2.500 € - 3.500 €
ca. 2.809 $ - 3.933 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

3 p. ½ in-8 (195 x 146 mm), sur un bifeuillet. Signée "Ch. Baudelaire" puis "CB". Baudelaire, qui se trouve dans un "honteux embarras", demande de l’aide à Louis Véron, propriétaire du Constitutionnel. "Mon éditeur veut que son livre (Edgar A. Poe soit fait le 10 janvier, ainsi que l'implique du reste notre traité. Le livre n'est payable qu'à cette époque. J'ai donc très peu de temps à moi. Or tous mes livres, manuscrits et meubles en grande partie (lesquels livres et manuscrits, plus ma correspondance avec les gens qui ont connu l'auteur, sont indispensables pour la confection du livre) sont restés en gage au dernier terme." C’est sur le conseil de Nestor Roqueplan [alors chargé du feuilleton théâtral dans le Constitutionnel] que Baudelaire s’adresse à Véron pour demander 500 francs, espérant avoir un jour avec son correspondant des rapports littéraires plus heureux : "Dans quatre ou cinq jours, je vous enverrai le travail donc je vous ai parlé. Je présume qu'alors votre esprit sera libre et pourra juger s'il a quelque valeur". Il est possible que cette lettre, décrivant le cercle vicieux dans lequel est enfermé le poète, "trouver de l'argent pour en gagner", n’ait jamais été envoyée à son destinataire puisqu’elle fut retrouvée dans les archives Ancelle. D'autre part, Baudelaire exprime, dans un deuxième post-scriptum, son hésitation à la poster : "Voilà trois jours que je trimballe cette terrible lettre dans ma poche". Provenance : Marc Loliée (Pléiade I, note p. 817). Référence : Correspondance, Pléiade I, p. 204-205. "Monsieur Véron, voici ce qui m'arrive : mon éditeur veut que son livre (Edgar A. Poe soit fait le 10 janvier, ainsi que l'implique du reste notre traité. Le livre n'est payable qu'à cette époque. J'ai donc très peu de temps à moi. Or tous mes livres, manuscrits et meubles en grande partie (lesquels livres et manuscrits, plus ma correspondance avec les gens qui ont connu l'auteur, sont indispensables pour la confection du livre) sont restés en gage au dernier terme. Si la Revue britannique ne m'avait pas joué le tour que vous savez, et si j'avais joui du grand plaisir de publier une nouvelle de moi, de dix ou douze feuilletons dans votre journal, ainsi que j'avais le droit de l'espérer, tout aurait marché comme sur des roulettes. J'aurais fait mon livre avec l'argent que j'aurais légitimement tiré du Constitutionnel, et je ne serais pas obligé de vous avouer ce honteux embarras. Voulez-vous me tirer d'affaire ? Il s'agit de cinq cent et quelques francs. J'ai raconté, non sans embarras, mon cas à Roqueplan, ainsi que mon projet de m'adresser à vous. Il m'a conseillé de tout vous dire. Ma foi, je n'en ai pas eu le courage, et j'ai préféré vous écrire. Si vous m'aviez fait l'honneur de me faire un traité, j'aurais peut-être pu m'en servir pour me procurer de l'argent, mais en tout cas je n'aurais pas pu l'exécuter tout de suite pour M. Laguéronnière, je suis trop pressé par ma nouvelle besogne. Aussi bien j'aime mieux que les choses soient ainsi. Je n'ai pas le temps de faire sa connaissance, et j'éprouve moins d'embarras à vous écrire ceci qu'à lui demander l'insertion d'une nouvelle. Dans quatre ou cinq jours, je vous enverrai le travail donc je vous ai parlé. Je présume qu'alors votre esprit sera libre et pourra juger s'il a quelque valeur. P.-S. – Il me semble, - je ne saurais trop définir pourquoi, - qu'il y aurait impertinence et niaiserie à vous affirmer que je pourrais vous renvoyer cet argent prochainement. Tout cela doit vous inspirer une médiocre confiance en moi, - financièrement, du moins, - et d'ailleurs je vous avoue que je ne puis m'empêcher de croire qu'il est inévitable que j'aie avec vous plus tard des rapports littéraires plus heureux. Veuillez agréer l'assurance de mes respects et de ma parfaite reconnaissance. Ch. Baudelaire Al. P.-S. – Il va sans dire que la dernière fois que j'ai eu l'occasion de vous voir, j'ignorais encore dans quel insupportable cercle vicieux j'allais être enfermé :

Auktionsarchiv: Los-Nr. 24
Auktion:
Datum:
18.06.2019
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

3 p. ½ in-8 (195 x 146 mm), sur un bifeuillet. Signée "Ch. Baudelaire" puis "CB". Baudelaire, qui se trouve dans un "honteux embarras", demande de l’aide à Louis Véron, propriétaire du Constitutionnel. "Mon éditeur veut que son livre (Edgar A. Poe soit fait le 10 janvier, ainsi que l'implique du reste notre traité. Le livre n'est payable qu'à cette époque. J'ai donc très peu de temps à moi. Or tous mes livres, manuscrits et meubles en grande partie (lesquels livres et manuscrits, plus ma correspondance avec les gens qui ont connu l'auteur, sont indispensables pour la confection du livre) sont restés en gage au dernier terme." C’est sur le conseil de Nestor Roqueplan [alors chargé du feuilleton théâtral dans le Constitutionnel] que Baudelaire s’adresse à Véron pour demander 500 francs, espérant avoir un jour avec son correspondant des rapports littéraires plus heureux : "Dans quatre ou cinq jours, je vous enverrai le travail donc je vous ai parlé. Je présume qu'alors votre esprit sera libre et pourra juger s'il a quelque valeur". Il est possible que cette lettre, décrivant le cercle vicieux dans lequel est enfermé le poète, "trouver de l'argent pour en gagner", n’ait jamais été envoyée à son destinataire puisqu’elle fut retrouvée dans les archives Ancelle. D'autre part, Baudelaire exprime, dans un deuxième post-scriptum, son hésitation à la poster : "Voilà trois jours que je trimballe cette terrible lettre dans ma poche". Provenance : Marc Loliée (Pléiade I, note p. 817). Référence : Correspondance, Pléiade I, p. 204-205. "Monsieur Véron, voici ce qui m'arrive : mon éditeur veut que son livre (Edgar A. Poe soit fait le 10 janvier, ainsi que l'implique du reste notre traité. Le livre n'est payable qu'à cette époque. J'ai donc très peu de temps à moi. Or tous mes livres, manuscrits et meubles en grande partie (lesquels livres et manuscrits, plus ma correspondance avec les gens qui ont connu l'auteur, sont indispensables pour la confection du livre) sont restés en gage au dernier terme. Si la Revue britannique ne m'avait pas joué le tour que vous savez, et si j'avais joui du grand plaisir de publier une nouvelle de moi, de dix ou douze feuilletons dans votre journal, ainsi que j'avais le droit de l'espérer, tout aurait marché comme sur des roulettes. J'aurais fait mon livre avec l'argent que j'aurais légitimement tiré du Constitutionnel, et je ne serais pas obligé de vous avouer ce honteux embarras. Voulez-vous me tirer d'affaire ? Il s'agit de cinq cent et quelques francs. J'ai raconté, non sans embarras, mon cas à Roqueplan, ainsi que mon projet de m'adresser à vous. Il m'a conseillé de tout vous dire. Ma foi, je n'en ai pas eu le courage, et j'ai préféré vous écrire. Si vous m'aviez fait l'honneur de me faire un traité, j'aurais peut-être pu m'en servir pour me procurer de l'argent, mais en tout cas je n'aurais pas pu l'exécuter tout de suite pour M. Laguéronnière, je suis trop pressé par ma nouvelle besogne. Aussi bien j'aime mieux que les choses soient ainsi. Je n'ai pas le temps de faire sa connaissance, et j'éprouve moins d'embarras à vous écrire ceci qu'à lui demander l'insertion d'une nouvelle. Dans quatre ou cinq jours, je vous enverrai le travail donc je vous ai parlé. Je présume qu'alors votre esprit sera libre et pourra juger s'il a quelque valeur. P.-S. – Il me semble, - je ne saurais trop définir pourquoi, - qu'il y aurait impertinence et niaiserie à vous affirmer que je pourrais vous renvoyer cet argent prochainement. Tout cela doit vous inspirer une médiocre confiance en moi, - financièrement, du moins, - et d'ailleurs je vous avoue que je ne puis m'empêcher de croire qu'il est inévitable que j'aie avec vous plus tard des rapports littéraires plus heureux. Veuillez agréer l'assurance de mes respects et de ma parfaite reconnaissance. Ch. Baudelaire Al. P.-S. – Il va sans dire que la dernière fois que j'ai eu l'occasion de vous voir, j'ignorais encore dans quel insupportable cercle vicieux j'allais être enfermé :

Auktionsarchiv: Los-Nr. 24
Auktion:
Datum:
18.06.2019
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
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