29. COLETTE 1873-1954 - POUR FRANCIS CARCO Le Toutounier. Pages du manuscrit original [Vers 1938]. 3 pages in-4 sur papier bleu. Fragment du roman Le Toutounier, publié en feuilletons dans Paris-Soir durant l'été 1938 puis au début de l'année 1939 chez Ferenczi. Ces trois pages manuscrites ont été adressées par Colette à Francis Carco : " Pour Francis [Carco] Titre provisoire : LE TOUTOUNIER ". Note autographe signée dans un angle supérieur de la première page. Le monde de Duo apparaît en arrière-plan, avec sa campagne très balzacienne, le marché proposé par le voisin Lascoumettes, les ruses du notaire. Colette évoque surtout à nouveau le milieu de la bohême artiste, pauvre, avide, fière : les jeunes femmes, filles d'un professeur de musique, vivent de tâches précaires en marge des carrières artistiques. Même leurs amours ne les satisfont pas - " Leur impatience… songeait Alice. Elles sont comme des brûlées. " Mais l'ouvrage peint avec une force particulière une solidarité complexe de femmes et de sœurs, enracinée dans la chaleur de l'enfance, dans " la sauvage et chaste habitude du sommeil en commun ", dans les souvenirs qui surgissent sans cesse et les mots de ce langage de fratrie qu'illustre le titre. " Elle lampa encore un verre du vin glacée, et le bourdonnement de la mer s'éveilla dans ses oreilles. Son bien-être s'en accrut, troublé seulement par quelque chose d'indistinct et de noir, quelque chose comme un plafond enfumé ou une vue basse, trainante. Le front plissé, elle cherche : Ah !oui se dit-elle enfin, ce qu'il y a c'est que Michel est mort, et ça dure déjà depuis des jours et des jours, et je me demande si ça va durer encore longtemps… Qu'est-ce qu'elles ont encore à se chamailler, ces deux toutounieres. "
29. COLETTE 1873-1954 - POUR FRANCIS CARCO Le Toutounier. Pages du manuscrit original [Vers 1938]. 3 pages in-4 sur papier bleu. Fragment du roman Le Toutounier, publié en feuilletons dans Paris-Soir durant l'été 1938 puis au début de l'année 1939 chez Ferenczi. Ces trois pages manuscrites ont été adressées par Colette à Francis Carco : " Pour Francis [Carco] Titre provisoire : LE TOUTOUNIER ". Note autographe signée dans un angle supérieur de la première page. Le monde de Duo apparaît en arrière-plan, avec sa campagne très balzacienne, le marché proposé par le voisin Lascoumettes, les ruses du notaire. Colette évoque surtout à nouveau le milieu de la bohême artiste, pauvre, avide, fière : les jeunes femmes, filles d'un professeur de musique, vivent de tâches précaires en marge des carrières artistiques. Même leurs amours ne les satisfont pas - " Leur impatience… songeait Alice. Elles sont comme des brûlées. " Mais l'ouvrage peint avec une force particulière une solidarité complexe de femmes et de sœurs, enracinée dans la chaleur de l'enfance, dans " la sauvage et chaste habitude du sommeil en commun ", dans les souvenirs qui surgissent sans cesse et les mots de ce langage de fratrie qu'illustre le titre. " Elle lampa encore un verre du vin glacée, et le bourdonnement de la mer s'éveilla dans ses oreilles. Son bien-être s'en accrut, troublé seulement par quelque chose d'indistinct et de noir, quelque chose comme un plafond enfumé ou une vue basse, trainante. Le front plissé, elle cherche : Ah !oui se dit-elle enfin, ce qu'il y a c'est que Michel est mort, et ça dure déjà depuis des jours et des jours, et je me demande si ça va durer encore longtemps… Qu'est-ce qu'elles ont encore à se chamailler, ces deux toutounieres. "
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