Beschreibung:

« En haut – tout en haut – de la hiérarchie des automobiles du monde aux yeux du passionné de voitures, il n'en est qu'une – la Ferrari. Est-ce vraiment discutable ? » Trente-cinq ans après que le magazine Car & Driver eût posé cette question, la réponse demeure naturellement la même. Et quelle était la voiture qui suscitait cet éloge ? - La Ferrari 330 GTC. Destinée à combler l'écart entre la 330 GT 2+2 et le racer de la route, la 275 GTB, la biplace 330 GTC, qui fit ses débuts au Salon de Genève de mars 1966, était essentiellement une version fermée de la 275 GTS. La sobre carrosserie signée Pininfarina combinait à l'arrière des éléments stylistiques de cette dernière à des rappels de la 500 Superfast à l'avant. Rares seront ceux qui réfuteront l'opinion de Car & Driver selon laquelle le résultat était des plus plaisants : « La GTC est un heureux mélange de sobriété empruntée aux GT de compétition de Ferrari et d'élégance propre aux très luxueuses routières précédentes. Traitement des détails, peinture, assemblage des éléments, tout est impeccablement réalisé. » Sous le capot de la 330 GTC trônait la version quatre litres de 300 ch du bien connu V12 à 60 degrés à un arbre à cames par banc déjà installé dans la 330 GT 2+2. Le châssis court (240 cm) respectait la technique Ferrari avec une structure principale en tubes ovales de forte section associée à un treillis en tubes d'acier, tandis que les suspensions étaient à quatre roues indépendantes par triangles superposés et ressorts hélicoïdaux. Introduit pour la première fois sur une Ferrari de route (la 275 GTB) en 1964, l'essieu arrière à suspension indépendante comportait une boîte à cinq rapports intégrée au différentiel, disposition qui garantissait un meilleur équilibre des masses et qui donnait au conducteur « la magnifique sensation de percevoir précisément ce qui se passait entre son postérieur et le pavé ». La majeure partie du développement avait porté sur la diminution du niveau de bruit dans un habitacle, luxueusement équipé dans le style Gran Turismo : les sièges en cuir, les glaces électriques et la lunette arrière chauffante étaient installés d'origine. La radio, l'air conditionné et les roues Borrani étaient en option. Avec une vitesse de pointe supérieure à 240 km/h, un excellent niveau de confort de marche et un comportement dynamique impeccable, Ferrari pouvait justement prétendre que la 330 GTC était le meilleur moyen de voyager à grande vitesse pour deux personnes et leurs bagages. Le châssis n° 09111 fut envoyé à la Carrozzeria Pininfarina le 22 juillet 1966 pour y être achevé le 19 novembre. Les archives de l'usine montrent que la voiture fut peinte à l'origine en Grigio Fumo (gris fumée) avec intérieur beige. Le 3 janvier 1967, « 09111 » fut vendue neuve via l'agent officiel Vecar srl de Rome à son premier propriétaire, Antonello Scardia, de Lecce où elle fut immatriculée en plaques italiennes « LE 80002 ». En juillet 1967, « 09111 » fut revendue à son deuxième propriétaire, Primo Tortolino d'Alessandria, Italie, et immatriculée « AL 161526 ». Le 19 décembre 1969, « 09111 » toujours sous plaques d'Alessandria fut entretenue et réglée par l'Assistance Clients de Ferrari à Modène avec 27 346 km au compteur. Le 18 juillet 1973, la voiture fut vendue à son troisième propriétaire, Antonio Conversana d'Eboli, Italie, et immatriculée à Salerne avant de partir aux USA dans les années 1970. Le rapport détaillé de Massini concernant l'historique de la voiture liste divers propriétaires aux Etats-Unis et indique deux changements de couleur : d'abord en noir, puis en rouge. Au début des années 1990, la Ferrari revint en Europe et décrite en annonce dans Ferrari Market Letter en février 1993 comme étant « rouge avec intérieur en cuir crème, totalement restaurée, papiers allemands ». En mars 1993, « 09111 » fut de nouveau proposée à la vente, cette fois aux Etats-Unis où la voiture séjourna jusqu'à son achat en janvier 2010 par l'actuel propriétaire qui l'importa au